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Après Stalingrad, les Russes souhaitaient un second succès qui achèverait de mettre l'armée allemande sur la défensive. Ils voulaient obtenir la maîtrise du combat et estimaient qu'avec 6 400 000 hommes, 98 000 pièces d'artillerie, 9 500 chars et canons automoteurs, et 8 290 avions de combat modernes, ils devaient dominer une armée allemande comprenant 5 300 000 hommes avec 54 300 pièces d'artillerie, 5 850 chars et canons d'assaut et 3 000 avions de combat. D'autant plus que l'encadrement de l'armée rouge s'était renouvelé avec un fort contingent de jeunes officiers nouvellement aguerris et très dynamiques.
L'armée allemande souhaitait retrouver la maîtrise qui lui échappait depuis quelque temps. Elle pensait que le saillant de Koursk lui offrait un champ de bataille idéal et qu'avec un effet de surprise elle serait en mesure de porter un coup sévère à l'armée rouge. Mais les Russes étaient informés par leur agent en Suisse de l'opération qui se préparait. Ils avaient le choix soit de précéder l'offensive allemande par leur propre offensive, soit de préparer une défense sur 200 km de profondeur, avec champs de mines et obstacles anti-char, et de procéder à leur contre-offensive après que l'ennemi se soit affaibli dans ses attaques. Ils choisirent cette deuxième solution et rapidement se retrouvèrent en situation de pratiquer leur contre-offensive au nord, en direction d'Orel, comme au sud en direction de Kharkov.
C'est dans cette contre-offensive au sud que Vatoutine entraîna son armée blindée de réserve contre l'armée blindée de Manstein. C'est à la hauteur du village de Prokhorovka que se fit l'abordage des deux forces blindées. Ce fut la plus grande bataille de chars de la Seconde guerre mondiale qui rendit Koursk célèbre. Les Allemands y perdirent 1 500 chars, 3 000 canons et 3 700 avions.
Après Koursk, plus jamais l'armée allemande ne put retrouver la maîtrise du conflit. Elle leur avait échappé. Nous étions à l'été 1943.
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