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Comme tous les jeunes Indiens du Canada, Mukwa, 11 ans, est envoyé à Sainte-Cécilia, un pensionnat dont l'éducation est confiée à des religieux. Malheureusement, cet établissement ne ressemble en rien à une école traditionnelle. Pour tout apprentissage, le jeune Ojibwé découvre l'humiliation, la privation de nourriture, les mauvais traitements... Car le mot d'ordre est Kill the Indian in the child :
éliminer l'Indien dans l'enfant, leur faire oublier leur culture, leur religion, leur origine. Mais Mukwa se rebelle, décide de fuir et de rejoindre son père trappeur, dans la forêt...
Il faut être bien accroché pour aborder ce roman qui monte en puissance au fil des pages. Mukwa passe quelques heures avec son père avant de partir pour le pensionnat où il va être éduqué. C'est bien là le mot qui tue, éduqué et non élevé.
On passe donc d'un monde de douceur d'écoute de partage et d'encouragement à un monde froid, violent, fait de privation, de mauvais traitements, d'humiliations où les enfants doivent oublié leur langue, leur culture.
C'est insupportable pour Mukwa qui décide de s'enfouir avec son ami des premiers jours.
Elise Fontenaille ne nous épargne rien même si c'est dit à demi mots. Inspirée d'une histoire vraie, cette histoire m'a rappelé "Magdalena Sister" par la cruauté des actes perpétrés par ces religieux. L'horreur est à son comble quand on découvre que ces tortures n'ont cessé qu'en 1996.
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