Dans ce travail, nous avons d'abord essayé de montrer dans quelle mesure la prise en compte des paramètres d'ordre biogéographique peut présenter une aide au décryptage de l'écologie du genévrier commun au Maroc. Dans un second temps, une étude cartographique fine nous a permis d'en préciser l'aire marocaine de répartition et de mettre en relief la diversité de ses habitats. Leur comparaison a conduit à une typologie des principales unités stationnelles rencontrées dans le territoire envisagé et à mieux cerner les relations qu'il entretient avec les xérophytes épineuses en coussinet, mais aussi avec des éléments caducifoliés et laurifoliés insoupçonnés qui sont, comme le genévrier, des arbustes bas. Cette structuration hiérarchisée, parmi bien d'autres faits, est ici abordée pour la première fois, à l'instar de la rareté et de la marginalité, chorologique et écologique du genévrier commun. Toutes ces considérations amènent à le placer au rang d'essence patrimoniale au Maroc, avec tout ce que cette singularité implique en termes d'enjeux de conservation de la biodiversité et des ressources génétiques.
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