80 ans après, il est toujours essentiel de faire comprendre cet événement aux plus jeunes
Ce matin, j'ai eu envie de lui murmurer des mots doux, respirer son parfum à coeur perdu, apprendre par coeur ses formes, puis me glisser hors du lit à contre-coeur, marcher sur la pointe des pieds, lui chuchoter : Au revoir, mon coeur. Mon coeur... Et le tien, l'as-tu écouté murmurer sous ses jeux de tambour le poids de son amour ? Fredonner ses émotions ? Cogner un peu plus fort, battre un peu plus vite, déborder de la même adrénaline que l'on ressent lorsque l'on mise tout sur une table de poker ? Parfois, on joue et puis on gagne. On se sent tout puissant, on a des jetons de tendresse et d'affection en piles, alors on recommence, on prend les paris, on bluffe, on fait monter les enchères jusqu'à l'écoeurement. Et c'est lorsque l'on se retrouve seul d'avoir tant consommé, consumé sans compter, que l'on se rend compte que ce qui nous manque le plus, ce sont les Je t'aime. Quatre bouches pour raconter leur manque entre ces lignes, pour déverser le flot de sentiments qu'ils n'oseront peut-être jamais s'avouer, pour crier en sourdine ou chuchoter dans un souffle à peine audible leurs Jeux t'aime, leurs Je t'aime. En plus d'être une passion, l'écriture est pour Aline Bec un réel besoin. Certaines personnes vont à la salle de sport, elle, pianote ou griffonne des suites de mots pour se vider l'esprit. Elle joue avec eux, les apprivoise ; elle en choisit un, puis elle change. Elle supprime ceux qui reviennent trop souvent pour ne pas faire de jaloux. Quand d'autres font des jeux de jambes pour commencer leur jogging, l'écrivaine fait des jeux de mots en laissant son stylo courir sur le papier.
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