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Le 11 juillet 1768, Jean-Jacques Rousseau, plus que jamais persécuté et cherchant un refuge au bout du monde, arriva à Grenoble. Il y demeura un mois, rencontrant les notables de la ville et s'y promenant en compagnie de l'avocat au Parlement, Gaspard Bovier. Il cherchait la solitude et l'anonymat ; son hôte souhaitait le faire connaître à toute la ville. L'irritation croissante de Rousseau devait se traduire par un passage plein d'humour des Rêveries : l'avocat Bovier y apparaissait comme un « sot », suspect d'avoir laissé Rousseau s'empoisonner avec des baies sauvages. Ulcéré par l'image que les Rêveries donnaient de lui, image qu'il devait découvrir vingt ans plus tard, l'avocat mit au net le journal de la visite de Rousseau à Grenoble, ce qui nous vaut un portrait étonnamment précis, souvent naïf mais très vivant, de Jean-Jacques au quotidien. Ce minime incident éclaire en même temps d'un jour singulier un moment crucial de son existence.
Cette édition, préparée par Catherine Coeuré et Jean Sgard, s'ouvre par une introduction qui replace l'oeuvre dans son contexte, elle est pourvue de notes sur le petit monde grenoblois découvert par Rousseau ; elle comporte une histoire du texte, qui relate les aventures du manuscrit ; elle est illustrée par des estampes du XVIIIe siècle, qui évoquent les promenades de Rousseau, depuis les balcons de Beauregard jusqu'aux contreforts du Néron.
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