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Ce recueil rassemble des poèmes inédits de Salih Ecer, poète turc mort en 2013. Son oeuvre est autant ancrée dans le social et le politique que dans l'intime.
Princesse/ on m'a toujours trahi/ on m'a malmené/ et c'est moi qui l'ai voulu. Il avait confié à sa soeur Sedef Ecer ces quelques textes pour les traduire en français : pourquoi ce choix, il n'en a rien dit.
Poète et romancier istanbuliote né en 1954 et décédé en 2013, Hüseyin Salih Ecer fut l'une des grandes figures créatives de la vie intellectuelle turque contemporaine.
Poète et écrivain engagé dans son époque, il devient, dès son plus jeune âge, un proche de la sociologue Behice Boran, mythique leader du parti ouvrier turc des années 1970.
Suite au coup d'état militaire de 1980, Salih Ecer a été obligé, comme beaucoup de leaders d'opinion de l'époque, de cesser ses activités politiques.
Dans les années 1980, il crée Ultra, l'une des premières agences de publicité du pays, avec laquelle il signe quelques campagnes inoubliables, tout en continuant, en parallèle, son activité de poète.
Homme de débat, de questionnements, conscient du rôle dérangeant de l'intellectuel dans toute société, et plus encore dans une société autocratique, il a, pendant de nombreuses années, allié l'écriture des textes littéraires profondément ancrés dans une tradition de gauche et l'invention de slogans publicitaires dans un pays sortant peu à peu du monopole d'État, qui ont symbolisé les premières rencontres de la société turque avec le capitalisme.
Cette contradiction plus ou moins assumée a bien évidemment marqué sa personnalité et la diversité de son oeuvre.
Les raisons qui poussaient Salih Ecer sur les chemins de la poésie étaient certainement plus vitales, plus ontologiques que pour beaucoup d'autres puisque la poésie et la création en général étaient sa nature même. Il jouait à la vérité sur un coin de feuille blanche et sa vie sociale, citoyenne ou amoureuse s'inscrivait au regard de ses actes créatifs.
Toujours sur la corde raide, il vivait comme il écrivait, ou plutôt il écrivait dans l'état où il vivait, il écrivait " amoureux ", il écrivait " en colère ", il écrivait " ivre " avec cette rigueur du poète qui transforme son humaine condition en acte littéraire pensé et réfléchi.
Il assumait et revendiquait pour chaque syllabe, ses raisons de " peau-ésie ".
Je pleure/ une tristesse gaie/ pousse sur ma terre.
Ce recueil rassemble des poèmes inédits de Salih Ecer, poète turc mort en 2013. Son oeuvre est autant ancrée dans le social et le politique que dans l'intime. Princesse/ on m'a toujours trahi/ on m'a malmené/ et c'est moi qui l'ai voulu.
Avant de mourir, il avait confié à sa soeur Sedef Ecer ces quelques textes pour les traduire en français : pourquoi ce choix, il n'en a rien dit.
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