"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
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Quel plaisir, quelle fraîcheur cet album...
À la fin de l'Astragale de Cassiopée, l'oncle Hermès, grand satyre (ces personnages au pattes de bouc, tel le Dieu Pan) et sorcier de son état, offrait un magnifique diamant farceur, le "KO - I- ON" en parure de mariage à la radieuse Calendula (jeune)...
Dans ce nouveau récit, ce diamant merveilleux est la convoitise de peuplades étrangères, guidées par le petit Père Salboudine, d'origine slave apparemment (contrée d'où Hermès avait lui même dérobé le diamant...).
Isabelle assiste impuissante au pillage, et elle se cache parmi les traîneaux des "sauvages" pour ne pas perdre "son ami" - le diamant - de vue. Après s'etre échappée, elle se retrouve aux prises avec les loups dans une contrée hostile et éloignée du monde qu'elle connaît.
Hermès et Calendula partent à sa recherche. C'est peut-être la partie du livre la plus lourdingue, où l'on côtoie une succession d'ivrognes patentés qui ne parviennent pas à aligner deux mots et sont incapables d'aider les deux magiciens dans leur recherche. Mais c'est aussi l'occasion d'évoquer la part un peu sombre de l'Oncle Hermès, qui est familier avec tous ces ivrognes, rencontrés au "Rendez-vous du Ciel", un bouge galactique un peu malfamé.
C'est la fée Calamité, sorte de nourrice d'Hermès, à l'apparence de la sorcière du placard à balais, qui va finalement les mettre sur la piste d'Isabelle.
C'est là que l'album prend toute sa dimension à mon avis. Il évite adroitement l'approche classique et assez manichéenne du bien contre le mal. Tout n'est pas si simple...
La peuplade à la recherche du Diamant est certes avec des intentions belliqueuses, mais pour des motifs de "survie". Leur "Terre" voyage dans les airs, à la force d'un diamant similaire, mais bien agé, qui a fait son temps. Ils ont besoin de nouvelles sources d'énergie.
Ainsi, le diamant d'Isabelle passe de son statut de simple apparat, cadeaux pour nos mirettes (moi, je préfère Calendula personnellement) à un statut plus fonctionnel, moteur dirons nous.
La communication entre les protagonistes permet de trouver une solution favorable à tous, sans contraindre le diamant à une servitude non désirée.
Je trouve une grande morale à ce récit, et j'aime que tout se soit soldé par des conciliabules intelligents, sans contrainte, et sans violence excessive. Tout le monde y trouve son compte au bout du bout, et Isabelle peut retrouver sereinement sa tante Ursule pour déguster de la tarte aux myrtilles toute fraîche ! Miam...
Un beau coup de coeur en récit pour la jeunesse.
Et me voici fin prêt pour retrouver maintenant les roueries de Calendula l'ancienne (renommée Kalendula pour une meilleure compréhension et éviter des confusions) dans l'album suivant, "l'Etang des sorciers".
C'est sympa de garder un fil conducteur sur la série, avec des personnages récurrents et des échos aux albums passés, voire une chronologie et une logique dans les caractères des auteurs et ce bien que les récits soient finalement relativement autonomes les uns des autres.
Voilà, je crois que je l'ai un peu dit, mais ça va être énoncé plus clairement :
J'aime bien :)
Oui, vraiment, j'aime bien !!!
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