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Noël 1941. L'armée impériale japonaise occupe Hong Kong. Tous les combattants sont capturés puis exécutés ou emprisonnés. Nicholas Holford, un garçon de 11 ans dont les parents faisaient partie du Corps des volontaires de la défense, est sauvé des rafles de l'envahisseur nippon par Ah Kwan, Ah Tang et Ah Mee, les domestiques des Holford, puis exfiltré dans les Nouveaux Territoires. Recueilli par la famille d'Ah Tang et s'appelant désormais Wing-ming, le jeune Anglais, qui était un enfant choyé, doit s'adapter à une vie rurale très laborieuse. Petit à petit, alors qu'il apprend le cantonais et devient membre à part entière de la famille Tang, ses souvenirs s'estompent. Mais la guerre a tôt fait de se rappeler à lui et il doit aider la guérilla communiste. Il se voit ainsi confier une mission périlleuse où il devra « passer de la musique sur Radio-bambou ».
Dans ici Radio-Bambou, on suit Nicholas, un petit britannique vivant à Hong Kong à l’aube de l’invasion japonaise en 1941. Il est sauvé par les employés de maison chinois et part vivre avec eux dans la campagne au bord de la mer. Il apprend la pêche, les corvées de la ferme, le cantonais, les coutumes chinoises… Son quotidien est assez doux au vu de la période concernée. Il prend conscience de son statut privilégié peu à peu et tente d’y remédier à son échelle. Découvrir la seconde guerre mondiale du côté de l’Asie n’est pas fréquent surtout dans les ouvrages jeunesse. L’idée d’utiliser le point de vue d’un petit britannique permet d’évoquer en douceur un sujet doublement délicat : les prisonniers européens en Asie et la vie chinois occupés. Tout est dit avec tact via les yeux d’un enfant qui se rend compte que sa situation qui semble dur est en fait privilégié au vu des habitants des villes ou des prisonniers.
C’est un roman d’apprentissage dans toute sa grandeur qui est réussi même si j’ai un bémol lié à la traduction française. Il y a un point qui me dérangeait et en allant lire un extrait en vo je me suis aperçue que c’était beaucoup plus nuancé, beaucoup moins prononcé. Ah Kwan, Ah Tang et Ah Mee ont travaillé des années auprès des britanniques. Ils devraient parler sinon couramment au moins de manière simple mais correct. Hors en français les expressions non eux pas faire, nous partir… pullulent et surtout cohabitent avec des mots très complexes qui donnent un langage peu logique.
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