"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
« En ce bas monde, nous avons tous un fardeau à porter. Il semblerait que nous ayons trouvé le nôtre. À nous de faire en sorte qu'il ne devienne pas celui de l'humanité tout entière. » Depuis son récent déménagement à Grenoble, Solana est devenue une ado solitaire, sans ami ni attache. Son année de terminale s'avère compliquée, entre un père absent, une mère détachée et une bande de jeunes qui l'a prise pour cible. Difficile de faire pire ... et pourtant. La destruction semble s'installer dans les parages, chez Solana plus exactement, qui bientôt ne peut plus bouger le petit doigt sans déclencher une catastrophe. Les cadavres se multiplient en ville, les portes de l'apocalypse sont sur le point de s'ouvrir et Solana pourrait bien en être la clef..
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--- Des débuts accrocheurs… ---
Le synopsis le sous-entend, mais je le confirme : des pouvoirs destructeurs ne tardent pas à apparaître chez Solana. Or, ceux-ci se manifestent de plus en plus souvent au fil des chapitres, ce qui nous plonge dans une atmosphère sombre et inquiétante.
En outre, la plume de Jean Vigne est toujours aussi mordante. Même s’il en fait parfois un peu trop, j’ai apprécié les touches d’humour noir qui parsèment le récit.
--- …mais qui finissent par tourner en rond ---
Rapidement dépassée par les événements, Solana multiplie les hypothèses afin de comprendre ce qui lui arrive… sans grand succès ! Pendant ce temps, le lecteur doit se contenter des indices que l’auteur veut bien lui laisser et que l’on retrouve principalement dans des flashbacks relatant le passé de Solana. Il est pourtant difficile d’établir des liens à ce stade, raison pour laquelle j’ai fini par m’impatienter…
Bref, ces longueurs n’étaient pas pour me plaire !
--- Des personnages sans nuances ---
En découvrant le quotidien de Solana, jeune fille fraîchement débarquée dans un nouveau lycée, j’ai malheureusement été confrontée à quelques stéréotypes dont je me serais volontiers passée. En effet, notre héroïne devient vite la cible privilégiée d’une bande d’adolescents désireux de jouer les gros bras. Et c’est franchement too much ! Les scènes sont tout simplement invraisemblables, les réactions douteuses et c’est sans compter l’intervention de Nath, le parfait cliché de la rebelle.
Seule touche de douceur : Irina, une gamine de 13 ans atteinte d’un cancer en phase terminale, dont on ne comprend pas trop le rôle, au départ.
--- Avec Jean Vigne, ça part toujours dans tous les sens ! ---
Et oui, il aime surprendre son lecteur par des rebondissements inattendus, voire improbables, ce que j’avais déjà remarqué dans Néachronical. C’est à la fois une force et une faiblesse, puisque l’on ne sait jamais où l’on va, ni même si la destination nous plaira !
Par chance, dans Blasphème, cela offre un second souffle à l’intrigue. Alors, certes, il n’est pas toujours facile de suivre l’auteur, ni même de croire en ses idées farfelues mais, au moins, on ne s’ennuie pas ! La fin laisse d’ailleurs présager un deuxième volet très différent du premier, ce qui me donne envie de poursuivre la saga, malgré les défauts évoqués plus haut.
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