"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Un bon policier, on peut même le qualifier de sulfureux. C’est le terme le plus approprié, puisque Satan a le premier rôle dans cette histoire
De nos jours, le Lieutenant Antonio Alonzo doit enquêter sur une série de crimes, tous plus horribles les uns que les autres, victimes égorgées, crucifiées, avec des symboles ésotériques gravés sur leur torse, la scène du crime baignant dans une odeur de soufre.
Puis vient l’affaire de Laurie, une jeune fille de 14 ans, qui se retrouve enceinte tout en étant vierge, les experts médicaux sont formels. N’est-ce-pas un « remake » de ce qui est arrivé à la Vierge Marie. Le Malin serait-il sorti de sa tanière pour frapper ?
L’église s’inquiète de cette montée de violence, surtout que des faits similaires commencent à apparaitre dans d’autres pays et dépêche le prêtre Pierre Casonova (mon Dieu !!!) auprès de notre enquêteur Antonio pour l’aider à y voir clair dans cette folie.
En alternance, on suit le parcours, à travers les siècles, d’un manuscrit qui fascine autant qu’il n’effraie : le « Cantus Deorum Mali » en quelque sorte la parole du diable, une antithèse, une anti-bible qu’il faut isoler à tout prix de mains indélicates sans toutefois le détruire, ce qui déclencherait l’Apocalypse.
Je dois dire, moi qui ne suis pas croyant, j’ai pris plaisir à la lecture de ce livre. Jean Vigne sait nous captiver par ce récit à travers son héros, le Lieutenant Alonzo qui ne croit pas trop à toutes ces « bondieuseries » et essaie de trouver une solution rationnelle à cette énigme. On peut même parler de portée philosophique, car ce roman nous interroge sur la foi en général, ses dérives, ses excès. Si vous voulez savoir le fin mot de cette histoire, je vous engage à méditer sur la pensée suivante : « Le bien et le mal ne forment-ils pas les deux pôles d’un aimant ? À la fois opposées mais dont l’attirance est indiscutable. L’un ne peut exister sans l’autre. Si l’un meurt, l’autre n’a plus de raison d’être ». Là est la clé du mystère !!!!
Roman sorti en 2012, à redécouvrir auprès de Corsaire Éditions dans sa collection Pavillon Noir.
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--- Près d’un an après ma lecture du premier volume ---
Si j’avais globalement apprécié le premier volet, j’avais relevé quelques bémols, notamment des clichés exaspérants et des longueurs. Autrement dit, je n’étais pas pressée de lire la suite.
C’était sans compter ma résolution de 2020 : donner la priorité aux sagas en cours. Je me suis donc récemment lancée dans Armageddon et… quelle bonne surprise que ce second tome !
--- Avez-vous remarqué la créature représentée sur la couverture ? ---
Eh bien, pour être honnête avec vous, je m’y étais à peine arrêtée. Elle constitue pourtant un élément essentiel de l’intrigue. Ah, que c’est frustrant de ne pouvoir vous en dire plus ! Sachez simplement que cette créature, et tout ce qu’elle implique, m’a totalement captivée. La mythologie qui s’y rapporte, également.
D’autres créatures aux origines et aux formes variées viennent s’ajouter au fil des chapitres. C’est un véritable bestiaire que Jean Vigne nous offre dans cette saga !
--- Non pas une, non pas deux, mais bien trois romances ---
Je n’ai qu’une seule chose à dire : n’était-ce pas trop ?! En vérité, j’en suis convaincue. Alors, rassurez-vous : elles sont toutes différentes et à des stades plus ou moins avancés. Cependant, s’attarder sur autant de relations amoureuses m’a semblé inutile.
De surcroît, celle qui se trouve au premier plan m’a fait lever les yeux au ciel à maintes reprises. Il faut dire que les personnages concernés nouent des liens beaucoup trop vite. L’imminence du danger peut-elle vraiment justifier un rapprochement aussi rapide ?
Bref, Holomorphose n’avait pas besoin de ça, à mes yeux !
--- Jean Vigne : auteur et humoriste ? ---
L’humour mordant est ce qui caractérise le mieux le style de Jean Vigne. Et on en redemande ! Alors, parfois, c’est un peu lourd, un peu too much, mais certaines remarques bien placées m’ont réellement fait sourire. Et puis, ce ne sont pas les situations cocasses qui manquent en dépit d’une intrigue relativement sérieuse.
Autre point que je tiens à souligner : l’auteur a, semble-t-il, effectué de nombreuses recherches afin d’enrichir ses romans. De la Mongolie à la Russie en passant par l’Italie, ces derniers nous font voyager. J’ai ainsi découvert divers coins de la planète qui m’étaient totalement inconnus.
--- L’auteur ne se pose aucune limite ! ---
Jean Vigne l’a déjà démontré dans Néachronical en construisant des intrigues d’envergure. Sans surprise, il a réitéré cet exploit dans Holomorphose. Alors que l’histoire débute avec une jeune fille perdue qui voit s’opérer en elle une lente transformation à même de détruire tout ce qui l’entoure, elle se dirige lentement, mais sûrement, vers une catastrophe mondiale. Vous avez du mal à y croire ? Eh bien, moi aussi, et pourtant !
Encore une fois, toute l’inventivité de Jean Vigne s’exprime par des rebondissements improbables, mais qui trouvent leur source dans les premières pages de Blasphème. Chapeau bas ! J’ai donc dévoré cette suite avec plaisir, d’autant plus qu’elle semble débarrassée des longueurs du tome précédent – enfin si l’on excepte celles qui s’immiscent durant les combats, mais rien de bien grave.
Notez par ailleurs qu’aucun élément de l’intrigue n’est laissé au hasard. J’ai ainsi obtenu des réponses à toutes mes questions, même celles que je ne me posais pas. Et, pour une fois, c’est appréciable de constater qu’il ne subsiste aucune zone d’ombre. L’auteur va jusqu’à nous offrir des extraits du passé de certains personnages afin de compléter le tableau.
--- Bonne nouvelle : Solana n’est plus seule ! ---
Le nombre de personnages augmente considérablement dans Armageddon. Et oui, difficile de sauver le monde sans une équipe de choc. Mais n’oublions pas que le récit est écrit à la première personne ; Solana demeure donc un bon point d’ancrage, en particulier grâce à son humour décapant. Bon, elle m’a sérieusement tapée sur les nerfs lorsqu’elle se trouvait avec Yun, mais passons !
Ce que j’ai aimé dans ce second opus, c’est de voir des amitiés s’exprimer au quotidien malgré les difficultés. En outre, les inimitiés précédentes prennent une tout autre signification, l’auteur n’hésitant pas à redistribuer les cartes quant au rôle de chacun.
--- Ce final qui m’a prise aux tripes ---
Si j’ai lu ce deuxième volet dans l’idée de clore une saga, je dois avouer que le dénouement me reste encore un peu. L’épilogue a été plus dur que prévu. En un sens, je n’avais pas envie de quitter Solana.
En bref, Jean Vigne nous offre une fin à la hauteur de son roman, à la fois touchante et grandiose !
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--- Des débuts accrocheurs… ---
Le synopsis le sous-entend, mais je le confirme : des pouvoirs destructeurs ne tardent pas à apparaître chez Solana. Or, ceux-ci se manifestent de plus en plus souvent au fil des chapitres, ce qui nous plonge dans une atmosphère sombre et inquiétante.
En outre, la plume de Jean Vigne est toujours aussi mordante. Même s’il en fait parfois un peu trop, j’ai apprécié les touches d’humour noir qui parsèment le récit.
--- …mais qui finissent par tourner en rond ---
Rapidement dépassée par les événements, Solana multiplie les hypothèses afin de comprendre ce qui lui arrive… sans grand succès ! Pendant ce temps, le lecteur doit se contenter des indices que l’auteur veut bien lui laisser et que l’on retrouve principalement dans des flashbacks relatant le passé de Solana. Il est pourtant difficile d’établir des liens à ce stade, raison pour laquelle j’ai fini par m’impatienter…
Bref, ces longueurs n’étaient pas pour me plaire !
--- Des personnages sans nuances ---
En découvrant le quotidien de Solana, jeune fille fraîchement débarquée dans un nouveau lycée, j’ai malheureusement été confrontée à quelques stéréotypes dont je me serais volontiers passée. En effet, notre héroïne devient vite la cible privilégiée d’une bande d’adolescents désireux de jouer les gros bras. Et c’est franchement too much ! Les scènes sont tout simplement invraisemblables, les réactions douteuses et c’est sans compter l’intervention de Nath, le parfait cliché de la rebelle.
Seule touche de douceur : Irina, une gamine de 13 ans atteinte d’un cancer en phase terminale, dont on ne comprend pas trop le rôle, au départ.
--- Avec Jean Vigne, ça part toujours dans tous les sens ! ---
Et oui, il aime surprendre son lecteur par des rebondissements inattendus, voire improbables, ce que j’avais déjà remarqué dans Néachronical. C’est à la fois une force et une faiblesse, puisque l’on ne sait jamais où l’on va, ni même si la destination nous plaira !
Par chance, dans Blasphème, cela offre un second souffle à l’intrigue. Alors, certes, il n’est pas toujours facile de suivre l’auteur, ni même de croire en ses idées farfelues mais, au moins, on ne s’ennuie pas ! La fin laisse d’ailleurs présager un deuxième volet très différent du premier, ce qui me donne envie de poursuivre la saga, malgré les défauts évoqués plus haut.
Mon 4ème chaton hanté, ma première déception. C'est une collection dont l'idée est d'avoir des textes pour permettre aux plus jeunes de se faire peur et là on n'y est pas. Il est très centré sur le quotidien et seulement saupoudré de légendes hantées. Et c'est dommage car l'ambiance vieille maison bretonne hantée et légende de l'ankou ça pouvait faire une histoire super.
Lire du contemporain en théorie ne me dérange pas surtout que ici l'écriture est plaisante mais j'ai vraiment eu un soucis avec l'héroïne qui n'est pas crédible pour deux sous et particulièrement énervante. Chaque caractéristique prise séparément peut marcher, c'est vraiment la combinaison qui ne l'est pas. A 10/11 ans, ne rien aimer et passer son temps à le dire tout en étant enfant de malade ça ne fonctionne pas. J'ai rencontré beaucoup d'enfants et d'ado ayant un parent gravement malade et/ou handicapé et pas une fois il y a eu un gamin qui gardait son comportement d'enfant. Tous ont développé une maturité et une empathie qui ne laissait pas de place au « j'aime pas » ou vraiment à très faible dose.
Je suis passée à côté, ça arrive.
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