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La République italienne a bientôt soixante ans. Or, malgré les profonds bouleversements politiques entraînés par la crise des années quatre-vingt-dix, aucun changement institutionnel n'est venu modifier en profondeur la Constitution de 1946. Alors que de nombreux essais et études approfondies bénéficient désormais de l'ouverture des archives et offrent au public de remarquables travaux, l'étude de la République italienne mérite d'être renouvelée. Elle ne saurait être abordée au regard de la crise qui l'a récemment frappée. Sa fragilité institutionnelle ne doit pas être exagérée. Les luttes politiques et la situation internationale de l'Italie, maillon important mais fragile du bloc occidental, expliquent le parcours chaotique et contesté de la jeune démocratie. L'alternance s'est révélée impossible du fait de la présence hégémonique de la Démocratie Chrétienne au centre et au gouvernement, et du Parti communiste dans l'opposition.
Aux tentatives d'entente entre les deux blocs a répondu une contestation radicale du système qui s'est traduite par une poussée des extrêmes dont le terrorisme fut la conséquence dramatique.
En deux décennies, l'Italie a dû faire face à des mutations sociales sans précédent, conséquence du « miracle économique » (déruralisation, migrations intérieures) et à une laïcisation accélérée. Les dysfonctionnements de la démocratie (poids du secteur public, clientélisme, réforme manquée de l'administration) s'ajoutent aux problèmes laissés en héritage par le jeune État unitaire (question méridionale, criminalité organisée).
Pourtant, la démocratie italienne a tenu bon. Elle a été partie prenante de la construction européenne, a rattrapé son retard économique, est devenue une grande puissance du continent. Qu'en est-il aujourd'hui ? Les évolutions politiques récentes (essor des ligues, triomphe de Berlusconi) sont-elles destinées à perdurer ?Ancien élève de l'École Normale Supérieure, agrégé d'Histoire, Frédéric Attal est maître de conférences d'histoire contemporaine à l'Université d'Orléans. Spécialiste de l'Italie après la Seconde Guerre mondiale, il a plus précisément travaillé sur les intellectuels italiens et l'Italie méridionale.
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