Ce livre cherche à comprendre l'intense, dramatique et nécessaire débat intellectuel entre théologie et sciences humaines qui s'est déroulé en France entre 1940-1986, à partir du croisement des itinéraires intellectuels de deux figures majeures du xxe siècle : Henri de Lubac et Michel de Certeau.
Leurs brillants travaux sur la mystique et sur l'histoire du christianisme constituent à la fois la continuité et la rupture d'itinéraires spirituels et intellectuels que cet ouvrage éclairci de façon profonde.
L'objet de ce travail est la crise. La « crise » de la Compagnie de l'époque postconciliaire, la « crise » de l'Église et de la société française après 1968.
Pour procéder à l'analyse de ces trajectoires, l'auteur nous invite à nous immerger d'abord dans l'histoire de cette relation. Pour cela un vrai travail de recherche a été fait, y compris des enquêtes dans les archives. En croisant ces sources avec l'étude des nombreuses publications des deux auteurs, il nous permet de suivre pas à pas les évolutions qui se sont dessinées.
Carlos Alvarez traite un sujet fort difficile, sinon périlleux, car il s'agit de confronter deux pensées de grande envergure, celles de Henri de Lubac et de Michel de Certeau, et de le faire en prenant en compte à la fois l'histoire des relations personnelles entre les deux jésuites, l'étude de leurs écrits, et beaucoup plus largement les évolutions qui ont marqué la théologie, l'histoire et la spiritualité dans les années 1940-1986.
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