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Dans un royaume envahi par les ténèbres, elle est la lumière que chacun attend.
Depuis des siècles, le royaume de Ravka est envahi par le Shadow Fold, épaisse nappe de ténèbres peuplée de créatures sanguinaires. En tant que cartographe pour la I re armée, Alina doit le traverser pour la première fois.
Aussitôt, d'horribles bestioles volantes l'attaquent. Elle est sauvée par Mal, son meilleur ami, dont elle est secrètement amoureuse et qui, à son tour, se retrouve acculé. Elle émet alors malgré elle une lumière puissante, qui repousse les créatures. Dès lors, son destin prend une autre tournure : Alina est l'Invocatrice de lumière, celle qui pourrait vaincre le Shadow Fold et ses terribles habitants, et rendre la paix au royaume.
La voilà emmenée dans la capitale du royaume, au Little Palace, où elle entame son apprentissage aux côtés des Grisha, une caste de magiciens qui gouverne le royaume avec le roi, et du plus puissant d'entre eux, le Darkling.
Mais les intrigues de la cour sont moins simples qu'il n'y paraît, et Alina ignore où est censée aller son allégeance : au roi ? Au Darkling, qui semble nourrir pour elle des plans mystérieux ? Tandis que l'avenir du royaume repose sur ses épaules, la jeune femme doit à la fois découvrir les secrets des Grisha et ceux de son coeur...
Quand j’ai reçu un mail m’indiquant que j’allais recevoir les tomes 1 et 2 de Grisha, j’ai sauté de joie, cette série me tentant depuis un long moment autant pour l’histoire que le magnifique travail d’édition effectué par les éditions Milan : sublime couverture, dorures, carte en début d’ouvrage, prise en main agréable de l’ouvrage… La maison d’édition s’est ainsi assurée de vous donner envie de vous jeter sur cette petite merveille.
On peut, en effet, qualifier de petite merveille ce roman qui, dès les premières pages, vous dévoile un univers aussi sombre que passionnant, un univers façonné par Leigh Bardugo pour tenir en haleine ses lecteurs. C’est simple, de l’ambiance, au système politique en passant par les personnages, tout dans cette histoire m’a donné envie de tourner les pages les unes après les autres ! Malgré les nombreuses informations à assimiler, vous ne verrez donc pas le temps passer, les différents rouages de l’intrigue s’enchaînant naturellement…
On découvre d’ailleurs très tôt un élément essentiel et intrigant de l’histoire, un personnage à part entière qui n’a pourtant pas d’enveloppe charnelle : le Shadow Fold. Abritant de dangereuses créatures, dont on apprendra par la suite la terrifiante origine, ce brouillard maléfique est bien souvent synonyme de mort pour les individus qui tentent de le traverser. Peu de survivants donc, mais beaucoup de morts sans que personne ne puisse y faire grand-chose. Personne ? C’est ce que l’on croyait jusqu’à ce qu’un miracle se produise ! Et ce miracle prend l’apparence d’Alina, une orpheline devenue cartographe, et bien plus. Alors qu’elle se croyait quelconque, elle va se découvrir une grande destinée, une destinée qui va lui faire croiser la route d’un autre personnage hors du commun, le ténébreux et mystérieux Darkling. Cet homme influent aux grands pouvoirs va voir en la jeune fille l’avènement d’une nouvelle ère et accessoirement, la fin d’une guerre qui n’a que trop duré. Alina n’aura donc pas d’autre choix que de le suivre au Little Palace pour apprendre à maîtriser son don et devenir L’Invocatrice de lumière sur laquelle tout le monde fonde de grands espoirs.
Une pression importante pour une jeune fille qui découvre brutalement qu’elle n’est pas aussi banale qu’elle le pensait. Il lui faudra donc un peu de temps pour accepter qu’elle possède bel et bien le potentiel de changer, aux côtés du Darkling, la face du monde. Mais avant cela, elle devra apprendre à utiliser son don que ce soit à travers les livres ou des entraînements physiques plutôt intensifs. Testée, provoquée, soumise aux jugements, poussée dans ses retranchements, la jeune fille va, petit à petit, prendre de l’assurance et de la consistance. Elle doute toujours, mais on sent qu’elle essaie de s’ajuster à sa nouvelle vie et que surtout, ses capacités commencent à se dévoiler même si la route sera longue avant qu’elles ne soient à leur apogée.
Si la vie d’Alina au Little Palace lui offre le confort dont elle a toujours manqué et ce sentiment d’appartenance qui lui a toujours fait défaut, elle n’en est pas pour autant complètement heureuse. Il y a d’abord le Darkling qui est peu présent pour elle bien que leurs rares entretiens ne laissent pas le cœur de la jeune fille indemne. Tantôt cajoleur, tantôt froid et distant, difficile de véritablement le cerner même si au cours de l’aventure, les choses deviendront plus claires. Alina ne sait donc pas vraiment sur quel pied danser avec ce puissant sorcier qui semble cacher quelques secrets. Il y a ensuite la vie à la Cour : faite de ragots, de médisance et de rivalité, Alina a du mal à trouver sa place même si elle pourra heureusement compter sur la bonne humeur et l’amitié de Genya pour évoluer dans ce panier de crabes. Mais ce qui manque le plus à la vie de la jeune fille, c’est son meilleur ami Mal dont elle a été séparée à la découverte de son pouvoir.
Mal et Alina sont inséparables depuis qu’ils sont enfants, une amitié que j’ai appréciée surtout dans un univers aussi froid et dur que celui du Grisha. J‘ai toutefois regretté que l’autrice tombe dans un cliché très courant en fantasy : l’amie amoureuse de son meilleur ami qui, lui, se plaît à papillonner, mais qui découvre ses sentiments quand un autre mâle entre en jeu. Je n’aime pas ce schéma qui, en plus, est souvent accompagné de l’idée que c’est normal pour un homme se sauter sur tout ce qui bouge, ou presque, quand une fille vraiment amoureuse doit se préserver pour l’élu de son cœur…
Je n’ai donc pas été transportée par cet aspect qui, fort heureusement, n’est pas au centre de l’intrigue. Je dois toutefois reconnaître que l’autrice utilise et exploite de manière intelligente les liens forts qui unissent Mal et Alina. Des liens qui vont être mis à rude épreuve devant les dangers que ces deux personnages vont devoir affronter… Car en plus du Shadow Fold tant redouté, se tapit dans l’ombre un danger bien plus grand que ni Alina ni les autres Grishas n’avaient vu s’élever. Je n’ai moi-même pas vu venir le retournement de situation savamment orchestré par l’autrice ! Les cartes sont ainsi redistribuées en cours de route pour mon plus grand plaisir, adorant que les auteurs prennent des risques et partent dans des directions inattendues.
Leigh Bardugo, en plus de nous offrir des personnages très différents les uns des autres et parfois difficiles à cerner, nous propose un univers riche, complexe et très immersif. Ce fut donc un véritable plaisir de découvrir le concept de Grisha, les différents ordres, les compétences de chacun et la mythologie autour du Shadow Fold ainsi que les enjeux qu’il représente. Les intrigues politiques sont également passionnantes, car l’autrice a trouvé un juste équilibre entre jeu de pouvoirs et d’influence et tension et mystère. Ainsi, rien ne semble gravé dans le marbre dans ce système politique où le roi ne brille pas par ses compétences et où le faste de la Cour tente en vain de cacher l’ambiance poisseuse qui y règne… Un terrain parfait pour l’émergence d’une force supérieure et destructrice à moins qu’Alina ne choisisse de s’y opposer en embrassant enfin ce qu’elle est vraiment, la puissante Invocatrice de lumière !
Enfin, j’ai aimé que pour ce premier tome, l’autrice ne tombe pas dans l’écueil de la lenteur en plombant sa narration par une avalanche de détails redondants. Non, bien au contraire, elle entre directement dans le vif du sujet tout en prenant le soin de distiller, au fur et à mesure, toutes les informations nécessaires pour appréhender l’univers complexe de son roman. Un procédé redoutable et efficace pour ne pas avoir l’impression d’être écrasé sous le poids des informations. On se plonge alors avec délectation dans cette histoire qui se distingue autant par le fond que la forme, la plume de l’autrice m’ayant complètement conquise. D’abord plaisante, son écriture s’enrichit au cours de l’aventure jusqu’à devenir envoûtante et surtout, complètement immersive et addictive. Une fois plongé dans le récit, bien difficile de le quitter tellement la magie des mots opère !
En conclusion, aux côtés d’Alina, de Mal et d’autres personnages, tous pas forcément très bienveillants, vous passerez un moment de lecture exaltant marqué par de l’action, des complots et rivalités, de l’amitié, de l’amour, des trahisons, de la tension et du danger. En moins de temps qu’il ne faudrait au Darkling pour vous réduire au silence, Leigh Bardugo vous entraîne dans un univers passionnant et dangereux où la magie côtoie les ténèbres. La plume de l’autrice, qui alterne entre poésie et rudesse, colle parfaitement à l’atmosphère ténébreuse de ce roman, ajoutant à ce sentiment d’immersion présent dès les premières pages. Entre faux-semblants et dangers masqués, ce premier tome ne vous laissera donc pas le temps de souffler et ne pourra que vous donner envie de vous jeter sur la suite.
Je connaissais Grisha de nom, mais l’occasion ne s’était jamais présentée de lire ce roman dans sa version précédente. Maintenant publié chez Milan, je n’ai pas hésité à le dévorer tout cru, et je me suis ré-ga-lée au sein de cet univers aux inspirations russes, foisonnant de magie et de mystères.
Il y a longtemps, la nation de Ravka a été l’objet de convoitise d’un très puissant Grisha, une personne dotée de pouvoirs grandioses. Scindée en deux par les ténèbres, il est maintenant impossible de la traverser de bout en bout sans servir de repas aux créatures monstrueuses qui l’habitent. C’est dans ce monde soumis à des forces maléfiques que vit notre héroïne. Alina Sarkov n'a rien d'exceptionnel. Orpheline, elle a grandi aux côtés de Mal, son meilleur ami, et travaille comme cartographe au sein de l’armée, alors que lui remplit ses fonctions de traqueur.
Un jour, alors qu’ils sont en mission et doivent traverser le Shadow Fold, la nappe de ténèbres, ils essuient une attaque des plus violentes. Alors qu’elle tente de protéger Mal, Alina révèle un pouvoir qui dépasse l’entendement et qui change toute sa vie. Elle est une Grisha, elle aussi, de celle que le Darkling (le plus puissant des Grishas) attend depuis un temps infini.
Avant toute chose, il est primordial de parler de la couverture de ce premier tome. Je suis restée abasourdie devant le soin apporté aux détails graphiques. L’objet livre est superbe, avec des dorures et un graphisme qui marque les esprits. C’est le genre de couverture qui ne laisse pas indifférent et qui se repère tout de suite dans les rayons d’une librairie.
Et fort heureusement, l’histoire de Grisha n’est pas en reste, puisque l’intérieur est aussi beau que l’extérieur. Au départ, ce n’était pourtant pas vraiment gagné. J’ai eu du mal à entrer dans l’histoire. Le temps que tous les éléments s’imbriquent et se mettent en place, je lisais avec un certain recul. Pourtant, dès que le pouvoir d’Alina explose autour d’elle, ma curiosité s’est mise en branle et j’ai véritablement commencé à m’éclater.
C’est aussi Alina qui m’a fait aimer ce livre. Alina, ce n’est pas le genre d’héroïne que l’on remarque au premier abord. Physiquement, elle est particulièrement quelconque, et elle a une fâcheuse tendance à subir ce qui lui arrive. Elle n’est pas la meilleure dans sa discipline de cartographe et peine à trouver sa place dans cette société où les Grishas sont des modèles de beauté, de bravoure et de dignité. Pourtant, il y a en elle une force de caractère que j'ai beaucoup appréciée.
Alina, c'est une héroïne qui ne paye pas de mine quand on l’observe une première fois, mais qui fait montre d’un tempérament avec lequel on ne s'ennuie pas. Plus l’histoire progresse, et plus son caractère s’affirme. J’ai eu cette impression qu’elle sortait peu à peu de sa chrysalide pour laisser voir qui elle était vraiment.
Que serait-elle sans ceux qui l’entourent ? D’abord, il y a sa relation avec Mal, que j’ai trouvée à la fois douce et fragile. On sent bien qu'il y a plus, beaucoup plus, et malgré l’ambiguïté qui régit les sentiments d'Alina, cette amitié exhale une simplicité et une grande sincérité. J’ai aussi beaucoup apprécié les rapports complexes entre elle et le Darkling (qui est typiquement le genre de personnage que j’aime d’amour). On se prendra également d’amitié pour Genya, on s’agacera devant la rudesse de Baghra et on aura envie de distribuer des tartes, surtout chez certaines Grisha un peu trop fallacieuses.
L’ambiance de Grisha m’a fait un peu penser à celle que l’on retrouve dans Les portes du secret, la trilogie fantasy de Maria V. Snyder. Cette vie à la cour que l’on tente d’apprivoiser alors qu’elle n’est en réalité que semée de complots, de pièges et de manigances. Tout ce que j’aime dans la fantasy. On retrouve également quelques codes assez populaires dans ce genre littéraire : l’héroïne unique en son genre – orpheline de surcroit – qui se voit attribuer un pouvoir tout aussi singulier, un grand méchant, l’éternel combat entre la pénombre et la lumière… Mais que voulez-vous ? Je ne m’en lasse pas, j’aime revenir aux fondamentaux de temps en temps, ça ne fait jamais de mal.
Concernant la maîtrise et le style de Leigh Bardugo, j’ai été plutôt séduite. C’est fluide et il y a par moment des scènes qui sont d'une beauté à couper le souffle. Des moments qui semblent figés dans le temps et qui nous transportent dans le cœur d'Alina, au milieu de ses peurs et ses incertitudes. J’ai néanmoins remarqué quelques petites expressions récurrentes comme « renifler de mépris ». Ça reste un simple détail et ça ne pèse pas bien lourd dans la balance.
En résumé, comme Alina, on évolue dans un monde totalement à part, un monde avec ses zones d'ombre et ses mystères. On fait la connaissance de personnages charismatiques et d’autres que l’on aimerait volontiers ébouillanter vivants. Enfin, tout comme elle, on tombe plus d'une fois dans le panneau, on se laisse séduire, on vibre, on se passionne, on en perd parfois nos repères... et c'est de cette manière que Leigh Bardugo parvient à nous prendre dans ses filets. Le premier tome de Grisha annonce d’ores et déjà la couleur, et je suis particulièrement impatiente de poursuivre le voyage avec le deuxième opus.
Ma chronique : https://april-the-seven.weebly.com/fantasy---merveilleux/grisha-leigh-bardugo
L'avis des Rêveurs et Mangeurs de Papier :
http://revesurpapier.blog4ever.com/grisha-de-leigh-bardugo-tome-1
Alina et Mal sont deux orphelins inséparables qui ont été recueillis et élevés dans la demeure du duc Keramsov. Plus grands, ils rejoignent l'armée. Alina devient alors apprentie cartographe et Mal devient traqueur. Lors d'une mission, tous les deux sont amenés à traverser le brouillard de la Nappe, un lieu obscur gardé par des créatures redoutables. Ce jour là, leur navire se fait attaquer. Ce jour là, Alina découvre qu'elle est une Grisha au pouvoir unique ...
J'ai eu un gros coup de cœur pour la duologie Six of Crows, et j'avais très hâte de retrouver les Grisha dans cette trilogie, pour en apprendre plus à leur sujet. C'est la jeune Alina qui se charge de nous éclairer. Désormais sous la protection du Darkling, sa vie change du tout au tout. C'est donc à ses côtés que nous découvrons qui sont exactement les Grisha. Nous découvrons quels sont leurs différents pouvoirs, quel est leur mode de vie mais aussi comment ils sont considérés par le reste de la population.
Dans un même temps, il lui faut apprendre les principes de la petite science et apprivoiser ce mystérieux don dont elle n'avait pas conscience avant de traverser la Nappe. Cette partie est clairement introductive et nous permet de faire le plein d'informations sur cet univers de fantasy des plus envoûtants. Même si (pour le moment) cet univers semble un peu plus léger que celui de Six Of Crows, je m'y suis beaucoup plu. Puis, suite à un rebondissement inattendu, un rebondissement qui change tout jusqu'à l'ambiance, le rythme de lecture s'emballe pour de bon. On laisse place à ma partie préférée, celle remplie d'action et d'aventures. Le récit d'Alina devient captivant, puissant et beaucoup plus sombre.
Notre héroïne, quant à elle, ne m'a pas immédiatement convaincue. Pendant la première partie du roman, j'avais l'impression qu'Alina ne faisait que combattre sa nature. Peut-être Alina n'était-elle pas assez mûre pour accepter sa destinée? Elle n'était pas la battante que j'attendais. Et pour cause. Alina ne comprenait tout simplement pas ce qu'on attendait d'elle. Elle ne comprenait pas encore l'ampleur de sa tâche. Lorsqu'elle découvre enfin ce qu'elle représente pour le royaume, elle décide de ne plus être spectatrice. J'ai donc beaucoup aimé suivre l'évolution de ce personnage qui, au début de l'aventure, manquait cruellement d'assurance. J'ai aimé la voir de plus en plus impliquée dans son rôle, la voir y mettre tout son coeur. Elle en devient éblouissante, et finalement Alina est à la hauteur, plus convaincante que jamais.
En bref, j'ai passé un agréable moment, avec des personnages qui tiennent la route et qui surprennent. Leigh Bardugo nous dévoile un univers dense et bien construit, qui fascine, et qui a encore bien des choses à nous dévoiler. Et j'ai hâte de découvrir tout ça !
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