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En suivant Wittgenstein on a choisi d'appeler ici " grammaire française de l'intégration " tout ce qui s'impose implicitement dans l'emploi de mots comme " intégration, métissage, Français de souche, beur, beurette ou black ".
Elle est liée aux mythologies de la souche et du métissage, l'importance qu'on accorde aux mariages mixtes montrant que l'identité reste fondamentalement pensée comme filiation. L'" identité française " n'a pourtant rien de stable si l'on considère l'histoire. L'" assimilation " des étrangers s'est longtemps faite sans l'école. Ensuite la francisation par celle-ci des enfants de migrants ne pose guère de problèmes jusqu'à la fin des années 60.
Des mesures scolaires spécifiques commencent alors à être prises et la thématique de l'intégration va progressivement envahir la représentation que la société française se fait d'elle-même. Mais les " jeunes de banlieues " qui maîtrisent notre langage y sont paradoxalement désignés comme " différents ". Wittgenstein peut encore nous aider à comprendre pourquoi l'intégration qui se dit est une " fausse note " et, à ce titre, se contredit.
Il est en effet impossible de " prouver " qu'on parle le même langage face au soupçon d'une différence intime de signification. Pour sortir des dilemmes que notre grammaire de l'intégration nous fabrique, il faudrait que nous soyons beaucoup plus clairs sur les règles éducatives et sociales auxquelles nous tenons et c'est peut-être bien là la difficulté.
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