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7 décembre 1941 : alors que Pearl Harbor pousse les États-Unis à entrer en guerre contre le Japon, le jeune psychiatre Alan Cole exerce à l'hôpital de San Diego. Exempté de conscription, il décide toutefois de s'engager sous la pression de son futur beau-père, général à la retraite qui ne donnera sa fille qu'à « un homme, un vrai »... C'est ainsi qu'Alan va se retrouver à examiner tous les nouveaux marines, avec pour objectif d'écarter ceux dont le comportement pourrait nuire à la cohésion des troupes : délinquants, alcooliques et surtout les homosexuels, considérés à l'époque au mieux comme des malades mentaux, au pire comme des criminels. Mais Cole, en rencontrant, Merle Gore, jeune GI plein d'assurance, va en tomber amoureux... Ensemble, Alan et Merle devront non seulement survivre aux offensives des Japonais mais également aux purges anti-homosexuelles de l'armée US !
Après le succès international de La Bombe, Alcante traite un sujet tout aussi universel, où il déploie son sens du récit et du détail historique, aidé par le trait doux mais efficace de Bernardo Muñoz.
20 septembre 2011
Un jour important pour Alan Cole et le combat qui est le sien. C'est l'occasion de se souvenir et de raconter son histoire à la journaliste qui est venue l'interviewer. Une histoire qui débute le 7 décembre 1941 avec l'attaque japonaise à Pearl Harbor. Alan, jeune psychiatre, se voit malgré lui engagé dans les marines avec une mission: écarter les candidats nuisibles, délinquants, alcooliques et homosexuels.
Alcante, le scénariste notamment de "La bombe", propose ici une histoire d'amour impossible. Alan Cole, fiancé, va voir sa vie basculer, tombant amoureux d'une recrue, Merle Gore. Une relation inavouable chez les marines, encore plus en temps de guerre, où la chasse aux homos fait rage.
Bernardo Muñoz, vu dans "Scum" chez Glénat en 2021, propose un dessin réaliste imposé par le contexte, les événements historiques. Pour autant, il parvient, entre les combats, à imposer une certaine douceur bien incarnée par la relation entre Alan et Merle qui naît et grandit peu à peu.
20 septembre 2011, la loi abolit enfin le tabou gay, permettant aux homosexuels de ne plus cacher leur oriantation sexuelle pour intégrer l'armée. Alan Cole regarde avec émotion le discours d'Obama à la télévision. Cette belle lecture rappelle le douloureux combat mené par certains pour servir leur pays, et pour s'aimer librement.
APPROVED or REJECTED, voici dorénavant la décision que devra prendre le docteur Alan Cole concernant de jeunes hommes. Et c’est par un coup de tampon, où figurera une de ces deux mentions, que le jeune psychiatre décidera de l’avenir de ceux qui veulent s’engager pour devenir G.I.
7 Décembre 1941, l’attaque de Pearl Harbor va modifier les forces en présence pendant la Seconde Guerre mondiale. Les États-Unis déclarent la guerre au Japon le lendemain. Une campagne massive de recrutement débute.
Mais pas question pour l’U.S. Army d’enrôler n’importe quel homme. En effet, il faut absolument “rejeter les appelés qui pourraient nuire à la discipline et au moral des troupes”. C’est ce qu’explique le capitaine Seamund au docteur Cole.
Le rôle de ce dernier sera de recevoir des hommes, qui se présenteront nus devant lui, et d’estimer s’ils font partie des catégories à risques, comme l’armée les a déterminées.
Parmi ceux qui sont refoulés, se trouvent les délinquants, les alcooliques et les homosexuels, en raison de leurs “déviances disqualifiantes” !
Même si ce travail n’est pas celui que préfère Cole, il a fallu que lui aussi s'engage dans ce conflit. Avec un futur beau-père général, il ne pouvait pas continuer à soigner ses malades dans un hôpital civil.
Mais une rencontre, lors de ces sélections, va chambouler la vie du jeune médecin. Le nom de l'homme, qui va mettre en défaut les tests pratiqués pour défendre sa patrie, est Merle Gore. Il est homosexuel.
Le caporal Cole va alors prendre la décision de suivre ce soldat dans le Pacifique, là où les combats font rage.
En 2010, Obama abroge la règle du "don't ask, don't tell" (ne rien demander, ne rien dire) édictée par Bill Clinton en 1993. Les homosexuels et lesbiennes pouvaient jusqu'à cette date appartenir à l’U.S. Army, mais devaient taire leur orientation sexuelle.
Vivre dans le mensonge, voilà à quoi étaient réduits celles et ceux qui étaient pourtant prêts à tout pour servir leur pays.
Avec G.I. Gay, Alcante et Munoz reviennent sur cette période sombre concernant les droits des homosexuels. Une histoire touchante et terrible, quand on connaît les conséquences de ces "négations" pour ces hommes.
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