"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Faut-il encore présenter Les Piliers de la Terre, le roman fleuve de plus de 1000 pages écrit en 1989 par Ken Follett ! S’essayer à le résumer semble quasiment impossible. Alors si vous aimez le Moyen-Âge et le monde incroyable des bâtisseurs de cathédrales, mais qu’un roman avec autant de pages à lire vous rebute, cette adaptation graphique signée Didier Alcante et Steven Dupré est a priori faite pour vous.
Après un tome 1 introductif qui présente une galerie incroyable de personnages, ainsi que les nombreux lieux que nous retrouverons tout au long de l’histoire, le tome 2 sous-titré Le feu de Dieu nous permet de vraiment entrer dans l’intrigue.
Tom, le bâtisseur de cathédrale, ainsi qu’Alfred et Martha ses enfants, font désormais route commune avec Ellen et son fils Jack. Déterminé à accomplir ce rêve qui le hante depuis toujours, c'est-à-dire construire sa propre cathédrale, Tom, après des mois à chercher du travail, arrive au prieuré de Kingsbridge et rencontre son nouveau prieur en la personne du frère Philip.
Ce dernier, lui offrant momentanément l’hospitalité, l’informe que pour des raisons financières, il ne pourra pas engager Tom, et par là même faire vivre sa famille. Mais par un étonnant hasard, que je me garderais bien de vous dévoiler, le feu va prendre pendant la nuit dans le toit de l'église, laissant le bâtiment dans un état dramatique. L’avenir de Tom, en raison de sa présence sur les lieux et de son expertise requise pour remettre les lieux en état, semble dorénavant tout tracé. Tout comme l’avenir de cette incroyable série, prévue en six tomes éditée conjointement par Glénat et Robert Laffont.
Il fallait en effet toute la passion pour ce récit et l’expertise de Didier Alcante pour s’attaquer à un tel récit. Il est pour cela épaulé par son fidèle acolyte Steven Dupré, incroyablement doué pour mettre en image ce Moyen-Age à la fois sombre et démesuré, comme le sont les constructions de ces cathédrales.
Les auteurs font encore une fois mouche et de la plus belle des manières avec ce deuxième tome qui ne pourra que vous laisser dans l’attente du prochain et troisième tome. Le rendez-vous est donc pris.
Deuxième opus de l’adaptation des Piliers de la terre de Ken Follet en BD qui nous replonge dans l’Angleterre du XII ème siècle et en ce temps des (bâtisseurs de) cathédrales.
Tom est un maître bâtisseur qui rêve de construire une cathédrale, mais qui est sur la route avec sa famille recomposée, pour arriver à Kingsbridge où les moines, rêvent aussi de rebâtir leur cathédrale. Mais il faut des ressources … qu’ils n’ont pas.
« Le feu de Dieu » va s’abattre sur leur cathédrale et, dans le contexte politique de l’époque (fait de trahisons, complots, …). Une opportunité pourrait s’ouvrir … en reprenant les terres d’une seigneurie défaite pour trahison. Mais plusieurs forces sont à la manœuvre.
Scénario, mise en page et graphisme rendent la lecture plaisante … et pas trop frustrante de se retrouver après le volume 1 (la page de rappel de l’épisode précédent n’est pas superflue !) et avant le 3 ème …
20 septembre 2011
Un jour important pour Alan Cole et le combat qui est le sien. C'est l'occasion de se souvenir et de raconter son histoire à la journaliste qui est venue l'interviewer. Une histoire qui débute le 7 décembre 1941 avec l'attaque japonaise à Pearl Harbor. Alan, jeune psychiatre, se voit malgré lui engagé dans les marines avec une mission: écarter les candidats nuisibles, délinquants, alcooliques et homosexuels.
Alcante, le scénariste notamment de "La bombe", propose ici une histoire d'amour impossible. Alan Cole, fiancé, va voir sa vie basculer, tombant amoureux d'une recrue, Merle Gore. Une relation inavouable chez les marines, encore plus en temps de guerre, où la chasse aux homos fait rage.
Bernardo Muñoz, vu dans "Scum" chez Glénat en 2021, propose un dessin réaliste imposé par le contexte, les événements historiques. Pour autant, il parvient, entre les combats, à imposer une certaine douceur bien incarnée par la relation entre Alan et Merle qui naît et grandit peu à peu.
20 septembre 2011, la loi abolit enfin le tabou gay, permettant aux homosexuels de ne plus cacher leur oriantation sexuelle pour intégrer l'armée. Alan Cole regarde avec émotion le discours d'Obama à la télévision. Cette belle lecture rappelle le douloureux combat mené par certains pour servir leur pays, et pour s'aimer librement.
APPROVED or REJECTED, voici dorénavant la décision que devra prendre le docteur Alan Cole concernant de jeunes hommes. Et c’est par un coup de tampon, où figurera une de ces deux mentions, que le jeune psychiatre décidera de l’avenir de ceux qui veulent s’engager pour devenir G.I.
7 Décembre 1941, l’attaque de Pearl Harbor va modifier les forces en présence pendant la Seconde Guerre mondiale. Les États-Unis déclarent la guerre au Japon le lendemain. Une campagne massive de recrutement débute.
Mais pas question pour l’U.S. Army d’enrôler n’importe quel homme. En effet, il faut absolument “rejeter les appelés qui pourraient nuire à la discipline et au moral des troupes”. C’est ce qu’explique le capitaine Seamund au docteur Cole.
Le rôle de ce dernier sera de recevoir des hommes, qui se présenteront nus devant lui, et d’estimer s’ils font partie des catégories à risques, comme l’armée les a déterminées.
Parmi ceux qui sont refoulés, se trouvent les délinquants, les alcooliques et les homosexuels, en raison de leurs “déviances disqualifiantes” !
Même si ce travail n’est pas celui que préfère Cole, il a fallu que lui aussi s'engage dans ce conflit. Avec un futur beau-père général, il ne pouvait pas continuer à soigner ses malades dans un hôpital civil.
Mais une rencontre, lors de ces sélections, va chambouler la vie du jeune médecin. Le nom de l'homme, qui va mettre en défaut les tests pratiqués pour défendre sa patrie, est Merle Gore. Il est homosexuel.
Le caporal Cole va alors prendre la décision de suivre ce soldat dans le Pacifique, là où les combats font rage.
En 2010, Obama abroge la règle du "don't ask, don't tell" (ne rien demander, ne rien dire) édictée par Bill Clinton en 1993. Les homosexuels et lesbiennes pouvaient jusqu'à cette date appartenir à l’U.S. Army, mais devaient taire leur orientation sexuelle.
Vivre dans le mensonge, voilà à quoi étaient réduits celles et ceux qui étaient pourtant prêts à tout pour servir leur pays.
Avec G.I. Gay, Alcante et Munoz reviennent sur cette période sombre concernant les droits des homosexuels. Une histoire touchante et terrible, quand on connaît les conséquences de ces "négations" pour ces hommes.
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