"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Madeleine s'enfuit de l'école le jour de la rentrée. Sa mère, folle d'angoisse, crie son nom le long de la rivière. L'enfant est saine et sauve, mais Clothilde y perd la voix. Sa voix du quotidien, sa voix de mère, de fille, d'amie et d'amante lui fait désormais défaut.
Clothilde consulte, se refuse aux traitements, se heurte à l'incompréhension de tous. Et, contre toute attente, prend des cours de chant. La voix chantée de Clothilde est belle, sublime même. Passionnée de musique depuis l'enfance, comment pourrait-elle se détourner de ce talent qui affleure ? Un portrait de femme d'une tonalité bouleversante.
Mais que faisait-il là ? Depuis combien de temps ? L’avais-je acheté ? Me l’avait-on donné ? Je l’ai découvert en rangeant mes étagères. J’ai aimé sa jolie couverture, ses confettis multicolores. Je l’ai ouvert. J’ai lu la première page puis je me suis assise pour continuer. J’ai su que je n’allais pas le lâcher : "Fugue" d’Anne Delaflotte Medhevi.
C’est un jour de rentrée scolaire. Clothilde, jeune maman de quatre enfants est appelée dans la matinée à rejoindre l’école. Madeleine, huit ans, sa fille, s’est enfuie. Folle d’angoisse, elle part à sa recherche, accompagnée de Beau, le chien de la famille. Clothilde son nom, le hurle, s’époumone. Elle l’aperçoit soudain, recroquevillée contre un tronc d’arbre de l’autre côté de la rivière au bord de laquelle Beau s’est arrêté. Madeleine est saine et sauve. Mais Clothilde, est-ce d’avoir trop crié, est-ce d’avoir eu si peur, perd sa voix…
Elle perd sa voix parlée. Mais bizarrement, elle va en découvrir une autre, celle du chant, du chant lyrique. La fugue, fuite, de Madeleine n’est que le point de départ d’un magnifique portrait de femme, de sa transformation, de sa mutation. De maman, occupée toujours à prendre soin de ses enfants, attendre son mari, pilote de ligne, souvent absent, elle va devenir une femme, pour elle, et malgré l’incompréhension des autres. Tout est passion dans ce livre : la musique, certes, le piano et le chant, mais aussi les plantes et l’art de les transformer en huiles essentielles, la voltige aérienne, la transformation du blé en farine, la beauté de la nature…
J’ai particulièrement aimé l’écriture, belle, simple mais musicale, entraînante "Elle ne mit pas la musique trop fort d’abord,… elle monta le son, s’en habilla des pieds à la tête, la musique lui seyait comme un gant, pas serré, surtout pas lâche, ajusté.". Et, si, je l’ai dit, il est beaucoup question de musique, nul besoin d’être fin connaisseur pour seulement se régaler des mots utilisés pour en parler "Madeleine… Un air naissait sous ses doigts, se structurait. Elle improvisait comme on sculpte."
Il suffit de se laisser envelopper, porter par les mots et les sons, la musique et les sentiments, les personnages attachants et tous si bien analysés. Il suffit d'écouter "Le spectre de la rose" ou encore "Die Nachtigall" qui accompagnent si bien le magnifique récit de l'auteure. il suffit de suivre le cheminement de Clothilde vers sa renaissance.
"Fugue", une fuite, certes, mais vers le bonheur. Un moment de lecture passionnant. Un coup de foudre.
https://memo-emoi.fr
Super histoire très prenante est passionnante qui
m'a beaucoup plu a lire est qui tient en haleine jusqu au bout tres bon livre a decouvrir
Le jour de la rentrée scolaire, ses enfants tous scolarisés pour la première fois, Clothilde se retrouve seule dans sa grande et belle maison. Que va-t-elle faire de ce temps libre désormais, trouver un travail peut-être, reprendre la musique ... sa réflexion est interrompue par l’appel de la directrice de l’école, sa fille Madeleine a fugué... Elle part accompagnée de son chien qui l’emmène jusqu’aux bords de la rivière ...Clothilde hurle le nom de sa fille avant de la découvrir de l’autre côté de la rive saine et sauve...La petite fille est retrouvée, mais Clothilde a perdu sa voix... et là commence vraiment l’histoire, passionnante de cette femme qui envers et contre tous refuse les traitements (injections, psychiatre...)et trouve sa voie différemment en passant par sa voix chantée. Car si elle ne peut pas parler , elle peut chanter et sa voix chantée est sublime... C’est l’histoire d’une page qui se tourne dans la vie d’une femme, pourtant en apparence très heureuse mais à un moment charnière justement, dans l’incompréhension totale de son entourage, mari, amies, père... Seuls les enfants s’accommodent de cette maman qui communique différemment avec eux désormais... Il règne dans ce roman une très belle ambiance, où la musique est omniprésente et envoûtante... L’histoire est magnifique, elle se finit bien, et j’aime çà, pourtant elle aurait pu mal finir ! Un portrait de femme émouvant, des personnages secondaires attachants, des lieux superbes, un village aux vieilles pierres dominé par une abbaye où Clothilde va chanter, un second roman beaucoup plus abouti et profond que le premier (La relieuse du gué) qu’au demeurant j’avais déjà beaucoup aimé...
Plongez au cœur de cette fugue sans hésiter, vous y passerez un merveilleux moment !
Madeleine se sauve de l’école. Affolée, sa mère accompagnée de Beau, le chien, la cherche en hurlant son nom jusqu’à ce qu’elle la retrouve enfin de l’autre côté de la rivière.
Mais, à avoir tant crié, Clotilde a perdu sa voix.
Mariée, ayant arrêté ses études de musique pour élever ses quatre enfants, un mari pilote de ligne ; une amie très chère, un père mélomane, une belle villa….. tout lui sourit, mais, au fil des jours, sa voix ne revient pas.
Refusant les traitements provisoires et incertains, contre l’avis de ses proches, elle décide, avec l’aide de son orthophoniste de prendre des cours de chant, et étrangement, si elle ne peut plus parler, elle chante à merveille.
C’est un joli portrait de femme ; un sympathique roman sans prise de tête où de la fugue de Madeleine à la fugue musicale, le chant et la musique sont omniprésents. On sent que l’auteur est elle-même mélomane.
Si comme les morceaux de musique classique, ce roman comporte des plages un peu trop longues qui nous font parfois flirter avec l’ennui (mais c’est le seul bémol, ah ah ah), « Fugue » est dans l’ensemble un beau texte, avec un style, et surtout beaucoup d’émotions.
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