Quand la Terre suffoque de par l'exploitation de ses dernières ressources, l'humanité se tourne vers un nouveau territoire, l'espace, au-delà des planètes du système solaire : « La Frontière ». Dans cette nouvelle ruée vers l'or, trois destinées s'entremêlent : Ji-soo, scientifique passionnée par l'inconnu ; Camina, mercenaire fougueuse et enjouée ; et Alex, un mineur qui n'a jamais connu la Terre. Ce récit d'aventure narre le parcours tumultueux de ce trio, mais aussi de leur quotidien, celui de vivre dans un nouveau monde. Il pose la question d'une nouvelle humanité complètement déconnectée de son berceau, la Terre, pour se tourner uniquement vers les étoiles.
Faites le plein de conseils de lecture originaux et variés !
Autant le dire tout de suite, je n’étais vraiment pas sûre d’apprécier cette bande dessinée. Au visuel, je n’étais pas forcément fan des petits personnages et je trouvais que le texte était écrit en petit, le tout pour une aventure spatiale. Et bien, je me suis trompée, c’est une belle surprise et j’ai pris beaucoup de plaisir à cette lecture. Au début, j’ai dû un peu m’accrocher pour identifier les personnages mais j’ai rapidement été happée par cette aventure.
Au-delà de l’aventure spatiale, c’est une profonde réflexion sur notre monde et notre avenir. Les messages passés sont forts et autour des valeurs d’amitié et d’écologie. Quel sens donner à sa vie dans un monde où les corporations ont pris le pas sur l’humain ? J’ai retrouvé un côté manga dans cette bande dessinée.
Bref, je recommande et vous conseille de vous laisser tenter !
Une touche de fraicheur écolo dans le monde de la BD SF
Après divers ouvrages collectifs, c'est avec brio que Singelin s'impose seul dans une œuvre de science-fiction multi-primée. Succès mérité.
Durant les 202 pages, on suit le quotidien de trois personnages qui vont tenter d'échapper à leur destin. Aventures en vue ! De nombreux univers spatiaux et terrestres sont ainsi brillamment exploités au niveau des décors.
Le scénario nous transporte dans un univers futuriste finalement pas si éloigné du notre. On y retrouve transposés de nombreux travers de notre société ce qui donne une bonne dose de réalisme au récit.
L'espace, tel que décrit par Singelin, apparait comme une nécessité pour survivre mais en même temps, il oppresse ses habitants. Pollué, clivant, violent. Le propos est finalement très actuel. L'extrapolation facile à effectuer. le discours, un brin naïf, amène le lecteur à une certaine réflexion sociétale et fait la part belle à l'écologie et à la solidarité. On repense évidemment, dans un tout autre style, au manga "Planètes" de Makato Yukimura et à ses éboueurs de l'espace.
Graphiquement, on sent que Singelin a baigné dans la BD française, les comics et les mangas. Les multiples influences se font sentir. On retrouve tous les codes de la SF - notamment du côté des vaisseaux spatiaux - tout en ayant un vrai pas de côté du fait des traits choisis pour les personnages mais aussi quant à la colorisation. Des petites cases, des petits personnages mais avec des visages disproportionnés par rapport au reste du corps.
On ne peut qu'espérer que Singelin continue à être aussi généreux et à nous embarquer avec lui pour explorer ce nouvel univers au-delà des frontières.
Dans cette oeuvre de Guillaume Singelin les personnages sont croqués façon chibi des manga ou dans le style Lego. Un voyage sous forme d'évasion entre Ad Astra, Star Wars, Interstellar, Star trek, The Expanse ou Killjoy. Une petite BD qui pousse à réflexion sur l'écologie, la conquête spatiale, l'exploitation commerciale et les nations.
Bizarrement, après deux belles lectures coup de cœur au label 619 (Hoka Hey, Carbone et Silicium), et au vu des critiques dithyrambiques, je m'attendais à prendre une claque avec cet album de Guillaume Singelin.
Mais j'avais une retenue sur la représentation de ces bonshommes miniatures, qui j'avoue ne m'a pas quittée lors de cette lecture. Les personnages n'ont jamais gagné en crédibilité, et je n'ai pas réussi à m'attacher à leur sort (aussi intéressant soit-il).
J'ai manqué de rythme, de liant, de surprises aussi. J'ai vécu ce récit comme une succession d'historiettes, conçues pour faire un tout, mais dont l'amalgame ne prendrait pas.
J'avais déjà eu cette sensation sur "Des milliards de tapis de cheveux" d'Andreas Esbaach qui est pourtant reconnu comme un bon Space Opera. J'ai dû me pousser un peu pour aller au bout. C'est dire...
Comme quoi, parfois il faut qu'une alchimie se crée....
Pas le cas pour moi.
Une mise en scène dynamique, un dessin foisonnant, un scénario efficace reprenant les codes fétiches de la SF avec une ligne de fond "classique": l'humanité s'est vouée seule à sa perte.
À la manière d'un Space opéra, l'action est omniprésente, les personnages s'enchaînent, se rencontrent, s'unissent, évoluent et abordent des thématiques contemporaines fortes, voire inquiétantes pour nos futurs.
Critique des lobbys surpuissants, cause animale, nature et ressources pillées, capitalistes corrompus, embauches de mercenaires peu scrupuleux, enjeux liés à la sauvegarde de la flore, avancées technologiques détournées, etc, beaucoup de choses sont passées au cribles, de façon assez juste et avec une approche plutôt pessimiste mais c'est sans compter le pouvoir de certains à lutter contre les injustices, se sortir de leurs carcans, s'unir pour vivre plus librement et croire en leurs rêves.
Au travers de 3 figures principales, Ji-Soo, Alex et Camina, le récit se déroule pendant de nombreuses années où les événements traversés pendant la lecture trouveront forcément un écho à un autre moment du récit.
Une manière d'insinuer que chaque décision prise aura une influence, que chaque action menée engagera une responsabilité. Rien n'est anodin.
Tout a un sens.
"Frontier" n'est pas qu'un album de SF c'est un album engagé mué par l'espoir qu'entraide et union amélioreront l'avenir, dans un décor de SF.
Tout le monde s'éclate avec le dernier bébé de G. Singelin, et c'est totalement mérité !
Terre exsangue, course spatiale dénaturée, profit, déshumanisation, tout nous projette vers ce qui nous attend si on continue nos conneries.
Respect de la vie en général, écosystèmes bafoués, surconsommation, écologie, profit outrancier, le mal est fait.
Suivre ces trois là dans leur éveil le long d'un virage nécessairement vital est un pur bonheur.
L'univers est ultra riche, chaque personnage a un vrai background, une personnalité (si vous avez aimé Jun de PTSD, vous aimerez d'autant plus).
Singelin fait ça. Il nous met en contact avec des individus qui vont devoir vivre avec nos erreurs, pointe du doigt travers et forces grâce à un don de narration inouï.
Il vous les fait aimer au point qu'une fois fini, vous avez envie de leur offrir une vie meilleure, et à vous aussi.
Ça grâce à un dessin fou de détails et d'ambiance, et un vrai style marqué.
L'immensité de l'espace face aux coursives exiguës menant aux cabines sans lumière, la plénitude des grands paysages confrontée à la violence des combats ! La rudesse du monde attendrie de ces bouilles terriblement attachantes.
Graphiquement et narrativement, ce joli bébé de 200 pages vous collera au fond de votre fauteuil pour un moment, et quel moment !
Un univers magnifiquement construit, intelligent, une vraie épopée passionnante, voilà ce qu'est Frontier.
Grosse claque !
Que je me sens seule !... :- )
Je n'ai pas aimé du tout, ni l'histoire, ni les PlayMobils qui servaient de personnages.... Bah ! Richesse de l'écriture : même livre et des avis bien divergents.
Frontier c'est une invitation au voyage spatial sur fond de critique sociale.
Ce récit d'anticipation nous amène dans les pas de trois personnages que rien ne semblait réunir. Et pourtant dans un monde où le capitalisme prime sur tout le reste, beaucoup vont être amener à se remettre en cause.
En orbite comme sur terre nos héros vont aller au-devant d'enjeux qui les dépassent mais pour lesquels ils se battront dans l'espoir d'un monde meilleur.
J'ai apprécié l'engagement que prend Guillaume et la réflexion continue qu'il apporte sur des sujets d'actualité mais aussi de légitimes projections sur le futur.
L'histoire m'aura happé du début à la fin, j'ai pris plaisir à suivre nos héros que j'ai trouvé très attachants. Malgré une pagination importante j'ai trouvé le rythme du récit très équilibré et par ses sujets très prenants.
Graphiquement c'est juste un régal, le trait précis et attendrissant de Singelin nous offre de belles et généreuses planches. On se perd avec beaucoup d'admiration devant les couleurs choisies mais aussi de si beaux décors. Pour le coup l'immersion est parfaite !
En bref voilà un space opéra incroyable. Un subtil mélange d'aventure spatiale et d'engagement humain que je ne peux que chaudement recommander !
Ji-Soo est une des pionnières de l'archéologie spatiale. Elle est sur le point de lancer la sonde spatiale "Indy" quand un visiteur en cravate s'annonce... La vie de Ji-Soo va basculer.
Une suite d'aventures spatiales nous attend. Ji-Soo y rencontrera Alex puis Camina et elle va surtout réfléchir sur le sens de sa mission et de la vie spatiale.
Guillaume Singelin invente le monde d'après et entrevoit un futur où les terrestres investissent l'espace et ses ressources, où des multinationales inventent le capitalisme spatial, où les individus vivent, travaillent et naissent dans l'espace.
Ingénieux, intelligent, le récit marque par son intensité. Le dessin fourmille de détails (peut-être trop parfois au risque de perdre en lisibilité) et on finit par s'attacher à ces petits personnages étranges.
Frontier est un très beau livre (bravo le label 619) qui plaira aux adeptes du genre. Et si ce n'est pas un coup de cœur pour moi, je reconnais la qualité d'un récit engagé et la richesse de l'univers foisonnant créé par l'auteur.
Il n'y a pas encore de discussion sur ce livre
Soyez le premier à en lancer une !
80 ans après, il est toujours essentiel de faire comprendre cet événement aux plus jeunes
Selma ne vit que pour les chevaux et c’est à travers eux qu’elle traverse cette période violente si difficile à comprendre pour une adolescente...
"Osons faire des choses qui sont trop grandes pour nous", suggère Maud Bénézit, dessinatrice et co-scénariste de l'album
"L’Antiquité appartient à notre imaginaire", explique la romancière primée cette année
Aïe, raté...