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Mon frère, Thierry, était un héros classique. Il est mort d'une tragédie moderne. Je vais vous raconter mon frère et cette tragédie. Un professeur de médecine emmené à la mort par la main de son propre hôpital c'est une parabole de l'effondrement de notre maison commune, l'hôpital public. Toute mort signe une époque : charismatique généticien au CHU de Rouen, Thierry Frébourg meurt brutalement en 2021 des suites d'une erreur médicale. Frère unique est né de ce chagrin. Mais le néant et le mensonge ne peuvent recouvrir un homme aussi solaire et passionné. Conquérant de la recherche médicale, il a combattu l'injustice de la maladie, consacré sa vie à soigner les autres et à rendre heureux les siens. Il fallait donc poursuivre le voyage en sa compagnie, remonter aux sources de l'amour fraternel, ce pacte secret, à la mythologie de l'âge d'or forgée par une enfance voyageuse. Prendre la mer, libre avec les vivants et les morts malgré les flots déchaînés...
Ce témoignage touchant et pudique dit la faillite du service public hospitalier et la souffrance d’une famille. Mais, au-delà du deuil, on y trouve l’évocation éclatante d’un grand frère et d’une enfance partagée. Puis celle d’un homme généreux, passionné par son métier de médecin.
« Je poussais une porte, il était là, partout. Même quand je descendais à la cave, je revoyais tout de lui. Pas un endroit où ne se nichait un souvenir avec mon frère. Le laboratoire photo qu’il avait installé dans la cave à vin où il apparait dans sa blouse blanche…Je vois l’établi où nous empruntions les outils de mon père… »
Le professeur de génétique Thierry Frébourg est mort d’une embolie gazeuse suite à l’ablation défectueuse d’un cathéter. C’était le 13 mars 2021 et cela s’est passé dans cet hôpital public dans lequel il avait fait toute sa carrière et où il avait soigné tant de patients.
La famille vit cette mort absurde comme une injustice, et il faudra plus de deux ans pour que l’erreur médicale et la responsabilité de l’hôpital soient reconnus.
C’est sans haine mais avec force et courage qu’Olivier Frébourg évoque la fin tragique de son frère et les errements du service public hospitalier ou officiaient les confrères du professeur Frébourg. Dans un premier temps, ils ont voulu taire la vérité, réfutant l’erreur médicale.
« Comment vit-on quand on sait qu’on a participé à une chaîne de soins défectueux qui a entraîné la mort d’un homme ? »
Au-delà de la douleur de cette tragique disparition, l’auteur partage avec son lecteur l’amour qu’il portait à ce frère aîné qu’il admirait. Par la grâce de ses mots, il le fait vivre pour nous, partage les anecdotes, les passions et les souvenirs d’enfance. A travers lui, on a l’impression que le grand frère est toujours là, qui l’accompagne dans ses voyages, ses visites de musée ou ses lectures de Victor Hugo, Loti ou le poète Brauquier.
« Je ne veux pas laisser mon frère dans le grand froid, mais le ranimer du souffle chaud de la vie, de la joie. »
Un témoignage vibrant d’émotion
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