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Fondations de la psychanalyse

Couverture du livre « Fondations de la psychanalyse » de Armando Verdiglione aux éditions Galilee
  • Date de parution :
  • Editeur : Galilee
  • EAN : 9782718602059
  • Série : (-)
  • Support : Papier
Résumé:

« La théorie de la spirale se pose au-delà de tout organicisme. De toute doctrine du mal nécessaire. C'est aussi une façon de préciser la dissidence de l'inconscient voire la portée de la psychanalyse. À une époque d'anthropologisme, de suprématie d'une systématique universelle qui traite la... Voir plus

« La théorie de la spirale se pose au-delà de tout organicisme. De toute doctrine du mal nécessaire. C'est aussi une façon de préciser la dissidence de l'inconscient voire la portée de la psychanalyse. À une époque d'anthropologisme, de suprématie d'une systématique universelle qui traite la culture comme le sel et le tabac. Ignorant tout autre savoir qui ne soit technologique ou universitaire, bref domestique. Méconnaissant tout autre coupure qui ne soit épistémologique pour rendre le temps mesurable et instrumental le langage. Les vicissitudes de la logique mathématique déploient la banqueroute du discours scientifique. Elle dissout tout ce qui s'édifie sub specie aeternitatis. Elle tient au xxe siècle la place qu'occupait le droit avec Vico au xviiie. Dans l'indifférable jouissance. Dans l'inéliminable malentendu même en parlant apertis verbis. Dans l'impossibilité de soumettre le parcours au modèle de l'alternative et à l'économie de la mort et de créer le secret sur la base de l'inconscient collectif. Rectification, vérification, falsification : l'épistémologie contemporaine se répartit entre ces trois formes de prévision de la vérité. Entre ces trois modèles d'élusion de la pragmatique. Entre ces trois machines pour l'estrade de l'éternel. En définitive entre ces trois boycottages de la logique. Le soixante-huitisme déjà avait atteint l'acmé de la prédominance de l'épistémologie sur la logique. L'anthropologisme fait encore un effort en faveur d'un régime d'ignorance plus quotidien.
L'anthropologisme élude le temps de parole pour instituer la parole sur le temps. Par la médecine comme métaphore de l'action politique qui vise à guérir de l'inconscient. Par la sexologie qui établit le concept d'identité sexuelle sur la biologie. Par l'art comme musée d'une jouissance assignable. Par l'histoire comme restitution d'une mémoire d'archives plutôt qu'entraînée par l'oubli. Enfin et surtout par la politique de l'inceste qui, sur le modèle d'une rivalité qui est phobique, édifie la république de la mélancolie. En une absence de l'éthique par l'institution de l'oeil pour l'oeil. » A. V.

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