Au-delà de l'analyse en fréquences spatiales du signal lumineux au niveau rétinien se pose la question de la contribution relative des différentes fréquences spatiales de l'image à la perception de formes. La capacité à reconnaître des objets a été évaluée sur des images naturelles filtrées sur une bande de fréquences spatiales représentative de la sélectivité du système visuel, dites images simples. La performance varie en fonction de la fréquence centrale du filtre ; le pic de performance définit la fréquence diagnostique. Une série de 9 expérimentations met en évidence qu'il s'agit d'une notion dynamique, la fréquence diagnostique variant en fonction des conditions de sollicitation visuelle. Ces mécanismes adaptatifs sont retrouvés à l'échelle d'une scène visuelle. Un paradigme de déstructuration de la scène permet d'analyser les rôles respectifs de l'organisation fréquentielle locale et de l'arrangement spatial des éléments de la scène pour la localisation d'objets cibles. Une série de 3 expérimentations démontre que le poids des mécanismes perceptifs locaux et globaux varie également en fonction des conditions de stimulation.
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