80 ans après, il est toujours essentiel de faire comprendre cet événement aux plus jeunes
Les eaux sans fin : c'est ainsi que les Sauvages désignèrent à Jacques Cartier la coulée bleue où il engageait ses vaisseaux, coulée qu'il allait nommer le Saint-Laurent. Pendant une année, assidûment, c'est-à-dire presque chaque jour, l'auteur va vivre sur l'une ou l'autre rive du fleuve, recueillant et transcrivant la parole suscitée. C'est tout le contraire d'un journal intime : plutôt ce serait l'écho d'une patiente écoute afin que les mots s'accordent selon le cours jamais le même, apparemment toujours pareil, et sans cesse renouvelé. Heures et saisons dans le mobile miroir apparaissent en variations infinies et figures auxquelles concourent la faune, la flore, la navigation et les constellations. La veille n'est interrompue que par les limites du veilleur. Face au grand ordre qu'il contemple, non point passivement, mais en se jetant dans le jeu, sans prétendre mesurer le monde à son aune, il mesure par le corps et l'esprit la démesure dans laquelle nous sommes de nous-mêmes tenus hors de portée. «Connais-toi toi-même.» Non. Envisage avec une sérénité accrue l'inconnaissance que chaque bribe ou saut de la science encore accroît.
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