Petite recette pour un bon polar. À la plume, choisir Otto Rivers, un mystérieux auteur toulousain, caché sous un pseudonyme aux accents hollywoodiens. Planter le décor. La Ville rose. Des Carmes à Rangueil, du métro aux quais de la Garonne, toujours dépeindre Toulouse avec authenticité : accent chantant, rugby, vie nocturne et tutti quanti. Y ajouter du suspens : une enquête criminelle bien ficelée, menée tambour battant, calibrée pour tenir le lecteur en haleine. Sans oublier deux personnages principaux hauts en couleurs. D'un côté Grégory, la vingtaine, éternel rêveur, gérant d'une boutique de DVD d'occasion rue des Filatiers, jeune homme un peu maladroit sur les bords mais terriblement attachant. De l'autre, Audrey, jolie étudiante en lettres, futée mais têtue. Saupoudrer d'un humour détonant, baladant le lecteur de jeux de mots en surprises. Le tout agrémenté de références cinématographiques bien senties dissimulées ça et là. Voici la mixture qui fait le succès du roman «Film noir dans la Ville rose», un Da Vinci Code tendance terroir toulousain. Une enquête qui joue des codes du genre pour mieux les sublimer. «J'avais envie d'un roman mené tambour battant qui soit à la fois une chasse au trésor géante dans les rues de Toulouse et une course effrénée contre la montre. Une histoire pleine de suspense et de rebondissements, écrite dans un style très fluide. Ce que les Américains appellent un page-turner», confie l'auteur.
Les surprises sont nichées à chaque page. Addictif. Le livre, à la narration vive, à l'écriture énergique, détonne. Sans publicité, le bouche-à-oreille fait rapidement son effet autour de cette oeuvre. Par deux fois, en août puis fin septembre, «Film noir dans la Ville rose» se hisse dans le Top 100 général des ventes de livres numériques du site Amazon. Doucement, la petite histoire toulousaine fait son bout de chemin. Presque 400 livres sont sur les tables de chevets des lecteurs, ou sur leurs tablettes. Aujourd'hui, la version papier du roman arrive dans les librairies. Une nouvelle aventure.
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