Au cœur des questions de société contemporaines, un suspense haletant porté par une écriture au scalpel
Cour d'Assises de Rennes, juin 2020, fin des débats (auxquels le lecteur n'a pas assisté) : le président invite les jurés à se retirer pour rejoindre la salle des délibérations. Ils tiennent entre leurs mains le sort d'une femme, Mathilde Collignon. Qu'a-t-elle fait ? Doit-on se fier à ce que nous apprennent les délibérations à huit-clos, ou à ce que révèle le journal que rédige la prévenue qui attend le prononcé du jugement ?
Accusée de s'être vengée de manière barbare de deux hommes ayant abusé d'elle dans des circonstances très particulières, Mathilde Collignon ne clame pas son innocence, mais réclame justice. Son acte a été commenté dans le monde entier et son procès est au coeur de toutes les polémiques et de toutes les passions. Trois magistrats et six jurés populaires sont appelés à trancher. Doivent-ils faire preuve de clémence ou de sévérité ? Vont-ils privilégier la punition, au nom des principes, ou le pardon, au nom de l'humanité ? Avoir été victime justifie-t-il de devenir bourreau ?
Nous plongeons en apnée dans cette salle des délibérations d'un jury de cour d'assises. Neuf hommes et femmes en colère qui projettent sciemment ou inconsciemment sur l'écran de cette affaire le film intérieur de leur propre existence...
Au cœur des questions de société contemporaines, un suspense haletant porté par une écriture au scalpel
Quels sont les livres qui vous ont le plus fait voyager, vibrer, rêver ?
Le 25 juin 2020, à la Cour d’assises de Rennes, Mathilde Collignon, accusée d’un crime de vengeance, attend son verdict. L’histoire alterne entre narrateur interne et omniscient. Parfois, l’accusée se confie à son carnet. Parfois, le narrateur déambule dans les pensées de chacun. Il capture l’angoisse des délibérations, saisit la divergence des opinions.
Pourtant, si le suspense est prenant, que les pages se tournent avec empressement, le dernier dialogue laisse sans voix. Il transforme ce livre en un ouvrage déstabilisant, voire contradictoire.
Il est parfois compliqué de parler d’un texte sans en dévoiler la fin, ainsi, lisez-le ! Faites-vous votre propre avis. Quoi qu’il advienne, vous ne serez pas déçu. C’est un très bon livre. Même si la fin intrigue, elle pourra vous ravir ou vous surprendre. Qui n’aime pas parfois être bousculé dans ses lectures ?!
@lecturesauhasard
A la cour d'assises de Rennes, Mathilde Collignon, jugée pour mutilation infligée à ses violeurs, attend le verdict des délibérés et sa sentence. Au nom des femmes, elle dénonce des crimes peu reconnus et malheureusement trop souvent impunis... Mais pour autant, peut-on délibérément se faire justice soi-même ?
C'est un roman immersif dans les coulisses d'un palais de justice que nous propose l'auteur. Réaliste sans en faire des tonnes, je me suis fait une idée plus précise du déroulement d'un procès.
Les jurés ici rassemblent les éléments qui leur ont été présentés, en discutent, entament des débats, se jaugent, s'invectivent. On assiste à une polémique sociale, à une guerre des sexes. Sans minimiser la souffrance de Mathilde, son absence de remords rend mal à l'aise. Il est question ici de vengeance, d'équité. C'est bien amené, évidemment juste et pertinent.
On se laisse prendre au jeu du ping-pong et de ses multiples hésitations. Difficile ici d'infirmer ou d'affirmer et pourtant, tous devront se prononcer. Et j'avoue ne pas avoir vu venir la fin manipulatrice, qui m'a littéralement soufflée.
Après le mouvement "me too", ce roman libère la parole et provoque une onde de choc perturbatrice et insubmersible !
Le premier Menegaux que j'ai lu
Un sans faute mention spéciale pour la chute adminirable
Cour d'assises de Rennes. Après 4 jours de procès, Mathilde Collignon est ramenée en cellule dans l'attente du délibéré. Pour tuer ces heures d'attente elle prend la plume pour raconter ce qui l'a amenée, elle, médecin respectée a commettre des actes d'une violence rare. A quelques mètres d'elle 6 jurés et 3 magistrats, 9 personnes aux avis divergents qui vont devoir statuer sur sa culpabilité et sa peine, 9 personnes qui peuvent par leur décision infléchir le cours de sa vie.
Unité de temps, unité d'action, unité de lieu, on est proche du théâtre classique mais ce roman judiciaire est on ne peut plus actuel. Écrit après la vague « me too », en mettant une victime sur le banc des accusés il interroge sur les notions même de justice et de culpabilité et nous demande si être victime légitime une vengeance au point même de devenir à son tour bourreau. Dans ce roman @mathieumenegaux questionne aussi sur le poids de la parole des femmes dans un monde juridico-policier majoritairement masculin, des hommes prompts à minimiser les agressions et à décrédibiliser celles qui osent parler.
Mais ce court roman c'est aussi une immersion au coeur de la machine judiciaire. C'est extrêmement instructif, et en nous plaçant au coeur d'un huis clos de délibération, l'auteur nous pose en situation de juré, nous poussant à prendre position, à juger à notre tour. Enfin j'ai apprécié l'opposition entre le récit de Mathilde, initiée et empreint d'émotion, et la raideur de la justice, la rigueur de ses procédures, nécessaires pour maintenir une nécessaire objectivité mais la rendant glaciale. Une décalage entre émotion et raison qui sert une construction impeccable et donne un rythme qui rend cette lecture addictive. Mention particulier pour l'épilogue, qui divisera sûrement mais qui m'a bluffée.
Un roman court et intense, percutant et passionnnant.
C'est mon 3ème livre de Mathieu Menegaux que je lis et j'ai été un peu déçue par celui-ci contrairement aux deux précédents. Ici nous assistons à une délibération lors du procès d'une femme accusée d'actes de barbarie contre deux hommes qui l'ont violée et non à un roman construit de façon plus traditionnelle. Il y a beaucoup d'explications sur la Justice, le procès et pour moi certaines longueurs. Même si ce roman se lit très rapidement, je suis restée sur ma faim ici.
Palais de Rennes, cours d’assises: Mathilde Collignon est sur le banc des accusés. Pourtant c'est une victime elle aussi. Que lui est-il passé par la tête quand elle a choisi la vengeance plutôt que la justice?
La double narration alternant le journal de Mathilde et le déroulement du procès nous emmène dans les pensées intimes de l’accusée et dans les arcanes des délibérés, nous dévoilant l’affaire petit à petit.
C’est submergée d’émotions que je suis ressortie de ce roman haletant et percutant qui invite aussi à une profonde réflexion sur le fonctionnement de la cours d'assises, le traitement par le système judiciaire des agressions sexuelles, l'influence des réseaux sociaux et la vengeance.
Un roman coup de poing d'un auteur qui retranscrit les émotions féminines avec une extraordinaire justesse.
Un roman poignant. Un roman coup de poing. Un roman remuant.
Nous sommes à la cour d'assises du palais de justice de Rennes, le 25 juin 2020 pour le procès de Mathilde Collignon. Nous suivons avec précisions et détails les délibérés, les réflexions et les débats des jurés.
C'est le procès d'une victime transformée en accusée. C'est le procès d'une femme violée qui a voulu se venger. C'est le procès de cette femme qui savait que la justice ne l'entendrait pas.
J'ai été très touchée par ce récit. Touchée parce que je suis une femme, et cela pourrait m'arriver. Touchée parce cela pourrait arriver à toutes les femmes autour de moi. Touchée parce que je suis maman de deux filles et d'un garçon. Touchée parce que ce roman a fait écho en moi. Touchée par cette société et cette justice qui fait ce qu'elle peut mais qui n'est pas toujours très juste. Touchée parce que j'habite Rennes et que les lieux me sont connus.
Une lecture éprouvante mais très forte, que je garderai longtemps en mémoire.
Femmes en colère – Mathieu Menegaux
Mathieu Menegaux nous raconte les arcanes d’un délibéré d’une cour d’assises.
L’approche est plus qu’intéressante puisqu’elle découle d’une histoire très largement inspirée d’une affaire des années 70 en Tchécoslovaquie dixit l’auteur.
Il faut savoir qu’un juré de cour d’assises doit apprécier les faits par rapports à la loi et tout sentiment doit être écarté. Seul le droit prévaut.
Nous retrouvons des jurés diamétralement opposés et cela donne au juge l’intérêt de communiquer des explications à l’histoire du roman.
On peut y lire des codes de procédure intéressants dans le contexte d’information pour certains jurés qui sont dans la réflexion et y voir que la procédure est loin d’être favorable aux criminels.
Vous allez me dire non-sens !? Oui, un criminel devrait être de facto coupable surtout en cours d’assise puisqu’on ne juge que les faits par rapport à la loi. Par conséquent, nous devrions être d’emblée coupables en cour d’assises puisqu’un crime a été commis. Or, sur la période de 2010 à 1014, sur 2856 comparutions d’assises en France, 2703 ont abouti à un verdict de culpabilité. Vous l’avez compris, des personnes commettent des crimes et sont libres.
Femme en colère est un livre qui nous place dans la justice française et nous donne à réfléchir.
Je conseille ce livre à la portée de tous. Un fait divers pour cet été !
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