Il n'est pas trop tard pour les découvrir... ou les offrir !
Anna, une Américaine de trente-sept ans, est l'épouse modèle d'un banquier suisse. Femme au foyer, elle se consacre à ses trois enfants qu'elle élève dans une riche banlieue de Zurich. Une cage dorée où elle se sent vite gagnée par l'ennui. Son mari est distant, elle est incapable de communiquer avec lui, et va peu à peu chercher l'épanouissement sexuel avec d'autres hommes. Mettre fin à ces relations éphémères se révèle cependant de plus en plus difficile.
Madame Bovary à l'ère du XXI siècle, portrait intime d'une femme en rupture, le premier roman de Jill Alexander Essbaum, où réalisme et poésie se mêlent subtilement, interroge la sexualité et le désir dans toute leur force libératrice et subversive.
Premier roman de Jill Alexander Essbaum, une dissection des tourments d'une femme qui s'ennui dans son foyer, elle soufre du syndrome de Bovary. L'écriture est vif et ciselé. Un portrait émouvant de la vie d'une femme qui bascule.
Je ne suis pas très "roman" mélo-drame, mais je me suis laissée emporter à travers les pages et ça m'a plu. En un mot.. Melancholia!
J'ai apprécié l'écriture, et le style de l'auteur. On découvre le personnage principal, Anna, à travers sa vie de femme au foyer, de ses relations extra-conjugales et de ses sessions chez la psy. Ces bonts d'un événement à un autre donnent de la gaieté à la lecture.
J'ai beaucoup aimé que l'auteur nous partage la philosophie Jung lorsqu'Anna fait face à des moments difficiles dans son quotidien ou lorsqu'elle essaie d'interpréter ses rêves. On y apprend aussi l'allemand avec une touche d'humour ou pour accompagner et comprendre une situation.
Par exemple, "le mot allemand Sehnsucht veut dire un désir ardent et douloureux. C'est un trou dans le coeur par où fuit tout espoir."
A travers ce livre, j'y ai ressenti la solitude, la tristesse et la perte de cette femme au foyer qui pourtant semble si bien lotie. Elle essaie d'échapper à sa solitude. Heureusement, certaines de ses réflexions, la plupart de ses thérapies et ses aventures sont là pour nous faire sourire.
"Une femme qui s'ennuie est une femme dangereuse." Bonne lecture !
Entre immersion mélancolique et ennui au sein du couple, Femme au foyer est dérangeant. Perturbant par son inaction mais surtout par son profond aspect psychologique qui met le doigt sur un malaise que, Anna, la protagoniste principale n'arrive pas à définir. Il ne s'agit pas ici d'un roman exclusivement féminin mais il exprime le couple, les choix et les envies, le rapport d'une femme aux hommes, d'une femme à ses propre désirs. Jill Alexander Essbaum, poétesse de renom, a su mêler des questions existentielles légitimes au quotidien d'une femme au foyer en proie à un malaise grandissant. Elle aborde différents thèmes comme le déracinement, l'apprentissage d'une nouvelle langue et sa culture et donc l'incidence sur le psychisme mais aussi le rapport à la maternité.
Anna, à tout pour être heureuse: un mari, trois beaux enfants et une jolie maison. Oui mais le bonheur ne se résume pas qu'à cela et elle le sait mieux que personne. Une rencontre et un mariage rapide ont fait qu'Anna quitte son Amérique natale pour la Suisse, fief de Bruno son mari. En même temps que le changement de pays, la perte de repères et la découverte d'une culture différente, suit un enfant. Puis un autre. Mais Anna se perd dans ses rêveries, sa solitude, son ennui. Elle consulte donc un psychiatre avec laquelle elle parle de ses maigres réflexions, fait part de ses questionnements mais ne se livre jamais. Et c'est peut-être de là que vient son malaise: le mutisme. Car Anna n'a pas d'amis, se coupe du monde, ne communique pas. Elle est insaisissable.
Divisé en trois parties, septembre, octobre, novembre, le roman est une spirale de sentiments et de ressentiments inavoués. En jouant sur des digressions entre entretien avec le psy, scène du passé et de la vie quotidienne, l'auteur dresse un portrait décoloré de son personnage. Anna ne sait pas elle même d'où provient cette mélancolie, ce qui la provoque, alors elle se réfugie dans les aventures où le sexe prédomine sur l'amour. Expiatoire, elle enchaîne les liaisons, s'enfonce dans les mensonges, se raccroche et se débat et n'aspire qu'au réveil d'un jour meilleur qu'elle ne sait pas ou ne veux pas provoquer. Anna est prisonnière d'elle même, de ses désirs et des conventions.
Rythmé par l'apprentissage du suisse allemand, l'accord des verbes et autres réjouissances grammaticales, la culture démontre l'état d'esprit du personnage sur sa vie quotidienne. La protagoniste souffre d'une culture différente, d'un pays et d'une population rigide où le conformisme et l'attitude est en totale contradiction avec elle, ce qui la pousse dans ses retranchements et ses incompréhensions. L'auteur signe un roman délicat et subtil quoique un peu long et décousu. Malheureusement quelques lacunes de traduction perturbe la lecture et m'a de temps en temps laissé perplexe. J'ai retrouvé pour ma plus grande joie, dans un autre style, un peu de Madame Bovary dans ce personnage. Jill Alexander Essbaum a su retranscrire grâce à une plume intense la langueur et le mystère évanescent d'une femme malheureuse. A lire un après-midi pluvieux au son d'un cannelé craquant et d'un chocolat brûlant.
http://bookncook.over-blog.com/
Quelques beaux dialogues, mais ce roman pour ma part, se lit sans intérêt, sans beaucoup de passion. Anna, une jeune femme américaine qui pourrait être ordinaire mais dans son foyer elle s’ennuie avec son mari (banquier) en Suisse et elle y élève leurs enfants.
En apparence, tout va bien. Anna prend même des cours d'allemand pour mieux s'immerger dans sa nouvelle vie et suit des séances de psychanalyses mais cela ne sert pas à grand chose puisqu’elle ne joue pas le jeu, c’est une obsédée, elle prend des amants, d’ailleurs on s’y perd, parfois la narration est un peu décousue, plusieurs amants en même temps… le mari, l’entourage, les amies qui font des allusions mais finalement personne ne de doute de rien à ses absences prolongées, à l’enchainement de ses aventures sexuelles, c’est un peu gros et puis des scènes de sexe assez violentes, bestiales et le mot de la fin, trop façon Anna Karénine. En résumé, je n’ai pas apprécié ce roman même s’il a fait un tabac aux USA !
Dans « Femme au foyer », nous suivons le quotidien de Anna, une américaine qui vit en Suisse. Elle a suivi son mari, banquier suisse, dans son pays natal, laissant tout ce qu’elle avait derrière elle.
Dans ce nouveau pays, Anna consacre sa vie à son mari et à ses trois enfants. Cependant, cette femme s’ennuie très vite et ne parvient pas vraiment à s’introduire dans cette société si différente de la sienne.
Alors que son mari ne lui prête plus vraiment attention, Anna va trouver du réconfort dans les bras de plusieurs amants, qui vont tous avoir un rôle plus ou moins important dans sa vie.
S’enfonçant chaque jour de plus en plus dans l’infidélité, Anna perd pieds et ne sait plus comment sortir de cette cage dorée qu’est son quotidien.
J’ai de suite été attirée par ce livre, par ce résumé.
De plus, la citation du Time Magazine présente sur la quatrième de couverture ne peut qu’aiguiser notre curiosité : « Femme au foyer, c’est Anna Karénine qui vire Cinquante nuances de Grey, avec quelque chose de Madame Bovary ».
En toute franchise, je pensais trouver une histoire sensuelle, mais bien écrite et porteuse de ‘vrais’ messages.
En refermant ce livre, je peux dire que j’ai été très surprise par ce que j’ai pu réellement lire.
« Femme au foyer » est divisé en trois parties : Septembre, Octobre, Novembre.
Ce découpage, savamment choisi, va servir à l’auteur à mettre en place la mise en abime de Anna.
Effectivement, plus le temps va passer, plus ce personnage va dégringoler dans la folie.
C’était particulier, mais intéressant à suivre tant la ‘spirale infernale’ dans laquelle se trouve ce personnage est hypnotisante et mortelle à la fois.
En plus de ce découpage, le récit est saccadé entre trois temps : le présent que vit Anna, le passé qu’elle a vécu avec des moments clés racontés, et ses passages chez son psychiatre.
L’histoire est donc saccadée, tranchée, dérangeante, à l’image de la vie de Anna. C’est très perturbant et parfois un peu malsain de lire tous les passages passés de la vie de ce personnage, qui ne sont que des moments où elle commet des fautes, des erreurs, qui font qu’elle est complètement perdue dans le présent. On a l’impression de l’épier contre son gré, de lui voler ces instants, mais l’on veut savoir et connaître le dernier mot malgré tout.
La petite chose qui m’a dérangée pendant ma lecture et notamment au début, est la grande présence de mots en ‘allemand-suisse’.
Pendant la première cinquantaine de pages, on est comme Anna : complètement à l’ouest ! Je ne comprenais pas vraiment le but de ne pas les avoir traduits, mais au fur et à mesure que l’on avance dans l’histoire, on comprend le pourquoi.
Les personnages sont assez étranges.
Anna est une héroïne qui nous attendrit, mais qui nous donne envie de la gronder également. Elle nous donne vraiment l’impression que, dès le début, quoi qu’elle ait pu faire ou choisi dans sa vie, elle était prédestinée à arriver à ce dénouement.
Les personnages féminins représentent des facettes de l’humain en général : Anna est la folie, Edith le libertinage, Mary la soumission, la belle-mère de Anna la rectitude.
Quant aux personnages masculins, ils ne donnent pas une image très glorieuse du sexe masculin. Bruno, le mari de Anna, ignore sa femme et n’est pas accueillant avec les étrangers. Stephen est libertin et fait sa vie sans se soucier des gens qu’il peut blesser. Archie est égoïste.
J’ai eu beaucoup de mal à m’attacher a ces personnages qui n’ont pas pour but de nous attendrir, mais de nous montrer toutes les facettes de l’humanité, sans filtre ni pudeur.
La fin est horrible, prenante, intense.
Dès que nous arrivons au mois de novembre, le dénouement se met en place très vite et, même si l’on espère ne pas arriver à cela, la fin arrive telle que nous l’imaginons. Brute, rapide, nerveuse, mais aussi douce et préméditée car l’on s’y attend malgré tout.
Je suis encore chamboulée par cette histoire, alors que je l’ai fini depuis plusieurs heures.
En conclusion, « Femme au foyer » est plus qu’un titre léger et une couverture sympathique. Jill Alexander ESSBAUM nous offre l’histoire d’une femme qui perd pieds et voit son monde s’écrouler. Nous sommes bercés par un style littéraire plus que plaisant, mais qui ôte le masque de l’humanité pour nous présenter toutes les facettes les plus sombres de notre espèce.
Un livre à lire pour le côté psychologique.
( http://lectrice-lambda.blogspot.fr/2016/02/femme-au-foyer-jill-alexander-essbaum.html )
Anna, 37 ans, est femme au foyer. Mariée à un homme pour qui tout semble acquis. La routine s'est installée, Anna fait partie des meubles. Les années passent et tout semble s'imposer à elle. Elle n'a jamais vraiment choisi le cours de son existence. Tout lui tombe sur le dos et elle accepte sans broncher. Mais intérieurement, les dégâts sont énormes ! Elle se cherche, veut rompre la monotonie, l'ennui...Elle sombre...
Pour cela, elle va enchaîner les aventures...sexuelles ! Point de sentiments...pour eux, en tout cas...
L'auteure nous dresse le portrait d'une femme, à la recherche de son identité, d'une oreille attentive, d'une personne à l'écoute de ses envies, ses désirs, qui saura la comprendre et répondre à ses questions.
A chaque instant, nous ressentons la monotonie de la vie d'Anna.
Une certaine tension pèse... Lourde, malsaine... Elle se glisse et se faufile tout le long.
Nous nous laissons bercer au fil des pages, comme sur une rivière tranquille, au doux courant. Et subitement, tout se déchaîne ! le style change. le vocabulaire poétique et soutenu, vire au très cru ! C'est assez déconcertant ! J'ai franchement eu beaucoup de mal à lire certains de ces passages, ces scènes de sexe. Puis, au fur et à mesure, j'ai compris, en décryptant le message que l'auteure voulait faire passer, j'ai pris plus de plaisir à continuer ma lecture.
J'ai apprécié ce roman, mais une chose me dérange tout de même...
Pourquoi toujours ce cliché de la femme au foyer, ennuyante, ennuyeuse, qui s'ennuie ?
Pourquoi une femme au foyer a obligatoirement des journées longues et sans intérêt ?
Écoutez les ces femmes ! Et vous verrez qu'elles ont plein de choses intéressantes à vous raconter !
http://liliandtheworldofbooks.blogspot.com/2016/01/femme-au-foyer.html
En général, l'histoire est pas mal, mais pas faite pour moi. J'ai trouvé que c'était long, mais très bien écrit. Le style est facile à lire et les détails sont bien présents.
Comme le résumé le dit, Anna s'ennuie dans sa grande maison à tel point qu'elle va consulter un psy pour parler de ses problèmes, mais aussi de sa troisième fille qui n'est pas de son mari...
J'ai eu beaucoup de mal à accrocher avec le personnage d'Anna. Sa vie n'est pas toute rose et on le ressent. Elle n'est pas heureuse et cela se voit. J'avoue que je n'aimerais pas avoir sa vie. Même si elle reste attachante, j'ai eu du mal malgré tout.
Par contre, ce que j'ai aimé c'est les passages de son passé. C'est grâce à cela que l'on en sait plus sur elle.
Enfin, bref, je ne me repaîtrai jamais assez, mais il ne faut jamais s'arrêter sur un avis négatif. La seule chose qui est dommage c'est la fin, je l'ai trouvé long et l'on devine déjà bien avant se qu'il va ce passer. Mais aussi non, en général l'histoire reste pas mal.
Véritable best-seller outre-Atlantique, Femme au foyer est le premier roman de la poétesse et professeur de creative writing à l’Université de Californie Jill Alexander Essbaum, lauréate du Bakeless Prize et deux fois récipiendaire du National Endowment for the Arts.
Bien différente de l’esthétique autant que symbolique couverture de l’édition originelle américaine Hausfrau, la jaquette française au visuel passablement aguicheur ne rend pas justice au chef-d’œuvre qu’elle renferme. À l’appui du synopsis d’une bourgeoise réduite par ennui à l’infidélité, elle peut laisser accroire à une sorte de Desperate Housewives littéraire. Ce qui serait une légitime raison de ne pas s’intéresser plus avant à ce titre mais dans les faits une erreur regrettable qui, il faut l’espérer, sera le plus souvent possible évitée grâce à la mention de la critique élogieuse du Publishers Weekly : « Après Madame Bovary et Anna Karénine, Essbaum montre qu’on n’en a jamais fini avec les histoires de « bonnes épouses »… Magistral.« .
Parce que toute primo-romancière qu’elle soit, Jill Alexander Essbaum a réussi la prouesse d’écrire un livre hors du commun, digne des grands classiques auxquels il est comparé.
D’une écriture incisive au réalisme quasi chirurgical maniant une langue belle et parfois crue, l’auteur réinvestit... (La suite sur le blog. Amitiés littéraires.)
http://adeptedulivre.com/2015/12/30/femme-au-foyer-de-jill-alexander-essbaum/
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