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Louise a enfin rencontré l'homme idéal, intelligent et attentionné. Carlos a quitté l'Espagne pour exercer le métier de sage-femme à Paris. Il n'y aurait pas la moindre ombre entre eux si, la nuit, il ne devenait violent et ne parlait en dormant (en espagnol et avec véhémence) ; au matin, il dit ne se souvenir de rien. Que cache sa somniloquie ? Pour en avoir le coeur net, un soir, à son insu, Louise dispose près de son oreiller un enregistreur. La matière des cauchemars collectée, compilée, traduite, analysée quotidiennement avec son amie Jeanne la place face à une évidence troublante : Carlos ressasse une scène qui semble l'impliquer. Les indices sur la victime, les lieux, les récriminations échangées avec ses complices sont sans équivoque. Le rêve récurrent d'un crime fait-il du dormeur un suspect ? Les deux femmes décident de mener l'enquête sur place, en Espagne. À Marbella, elles se mettent à écumer les bars mal famés des bas quartiers, une photo de Carlos à la main. Elles ne passeront pas inaperçues, et les choses prendront vite une tournure menaçante.
Louise (j'ai toujours un peu de mal avec les prénoms à la mode dans les romans, surtout quand la copine s'appelle Jeanne, bref...) Louise a trouvé l'homme de sa vie : le mec gentil, sensible, attentif, dévoué, écolo et sage-femme. (On est bien dans une fiction ah ah!) Idéal, et surtout hyper rassurant quand on est enceinte… Elle a donc tout pour être heureuse sauf que son jules Carlos souffre de somniloquie. Cékoissa ? Eh bien, ça consiste à causer plus ou moins longtemps, la nuit de préférence, tandis que le conjoint essaie tant bien que mal de dormir. Le problème, c'est que le geste peut accompagner la parole : certains balancent leur table de chevet et la lampe qui va avec à la tronche de leur bien-aimé(ée) qui se réveille l'oeil bleu, la bouche en biais, le nez sanguinolent et une envie furieuse de foutre le camp.
Mais avec Carlos, le problème se complique encore un brin : comme il est d'origine andalouse, il parle en espagnol. Bon, ça, c'est limite, mais encore pardonnable. En revanche, la teneur de ses propos… comment dire… fait franchement peur : il jure de couper les couilles à un certain Gonzales, de lui écrabouiller sa petite tronche d'ordure de merde, de lui plastiquer sa Porsche de branleur et de balancer le tout dans le plus profond des ravins… Ce qui donne en espagnol (et de nuit, je vous jure, c'est effrayant) : TE VOY A CORTAR LAS PELOTAS, GONZALES, VOY A APLASTAR TU CARITA DE BASURA DE MIERDA… etc etc... (la tradal, c'est la mienne et mon espagnol date de l'époque antédiluvienne où Madame Paulsen sévissait au collège L.P de B….Y, Essonne.)
Étonnant pour ce doux-rêveur-poète-idéaliste-adepte-du-care-et-prêt-à-réparer-le-monde avec toute la générosité qui est la sienne.
Sans compter qu'en plus, il crie des noms de femmes qui ont étrangement disparu de la surface du globe et qui n'ont jamais été retrouvées. Évidemment, il ne se rend compte de rien, se réveille bien frais, dit ne connaître aucun Gonzales et aimerait qu'on arrête de le titiller sur le sujet…
Et si Louise avait épousé un horrible serial killer ? Et si Carlos était en réalité... Et je me tais parce qu'autrement… (ah, c'est horrible...)
Un petit thriller sympa et plein de rebondissements, qu'on lit d'une traite en mangeant du Milka.
Si vous allez traîner sur le site de l'Institut National d'Études Démographiques (ce que vous faites tous les jours, j'imagine), vous découvrirez que Pascale Dietrich, (l'autrice) est sociologue : elle s'intéresse notamment à la question du logement. Je dis ça en passant, parce que c'est quand même bon de savoir à qui on a affaire et surtout d'où on nous parle, hein ! Non mais... (et puis comme quoi tout mène à la littérature!)
LIRE AU LIT http://lireaulit.blogspot.fr/
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