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Il s'appelle Jake Johnson. C'est une légende de l'Ouest... Au chômage.
Depuis 15 ans, Frank incarne le célèbre Marshal Johnson dans le spectacle quotidien de Woodstone. Il est obstiné, colérique, et totalement possédé par son personnage. Un peu trop, de l'avis du psychiatre, depuis que Frank a dégainé sur un touriste. Officiellement jugé « trop vieux » pour le rôle, Frank perd tout. Son seul horizon : un voyage organisé dans l'Ouest, offert par ses collègues. Pour tout bagage, sa prime de départ et un authentique Colt simple action, modèle 1880. Et au fond de son âme, une légende à réécrire.
Je poursuis ma « cure » de Duhamel.
Cette fois-ci, je vous présente « Fausses pistes », et le ton est donné dès le préambule :
« Lorsque j’ai décidé de régler mes comptes avec le western, je me suis retrouvé face à un problème de taille : je n’avais jamais mis les pieds au Far West.
Bien qu’amateur de la culture nord-américaine, je savais que dans l’Ouest, un amateur devient vite un pied-tendre.
Un voyage de documentation eût été une solution, mais les voyages coûtent cher, bousillent la planète, et cerise sur le donut, une pandémie mondiale venait de fermer les frontières. »
XXI ème siècle - Sur la scène de Woodstone et dans la vie, Frank Paterson EST « Frank Wild Faith Johnson », le célèbre Marshall. Tellement habité par son personnage, tellement strict sur la véracité des détails historiques, qu’il est capable de dégainer sur un malheureux touriste, qui prétendait « que Wild Faith était un gros raciste lié au Klu Klux Klan ».
Son manager le vire parce, que dit-il, il est maintenant trop vieux pour le rôle. Ses collègues se cotisent pour lui offrir un voyage de 7 jours en car dans l’Ouest.
Départ pour le Far West des cowboys et des indiens, avec un groupe d’une dizaine de personnes et d’une guide.
Ce n’est pas un vrai western. Quoique…
L’ambiance devient vite tendue, très tendue même, entre les différents protagonistes, suite à la réflexion d’un Marine qui remet en cause le pacifisme des indiens. N’oublions pas de Jake, ou plutôt Frank (autant utiliser son vrai prénom) a amené son colt…
L’auteur n’oublie pas au passage, d’épingler la NRA, la légende de l’Ouest américain et tous les radicaux extrêmes, quel que soit le bord.
Il n’y va pas avec le « dos de la cuillère », mais tout est finement observé, et l’humour est grinçant
Toujours en filigrane dans les récits de cet auteur, on retrouve la réflexion, l’analyse. Celle de la quête d’identité de Frank qui se sent vide depuis qu’on l’a déshabillé de son costume de Marshal. On verra s’il y parvient…
J’ai adoré les traits expressifs des différents acteurs et surtout les paysages. Ceux du désert sont magnifiques.
Réflexion, humour, graphisme sympa. Merci Bruno Duhamel !
https://commelaplume.blogspot.com/
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Hello Domi :-) Merci pour cette chronique qui donne envie, et hop dans ma pile à lire !