Une réflexion sur la possible application de la notion de « vulnérabilité » aux mondes du travail et de l'emploi, ceci au prisme de la variété des regards que peuvent porter les sciences sociales. Les chercheurs et chercheuses - sociologues, juristes, économistes, historien·ne·s, etc. - sont rassemblés autour de ce projet. Depuis le tournant des années 2000, les politiques européennes du travail et de l'emploi prônent un double mouvement de flexibilisation et de sécurisation des parcours professionnels. Face aux mutations technologiques, aux transformations des modes d'organisation des systèmes productifs et à certains de leurs effets (chômage de masse, délocalisation, automatisation, uberisation, etc.), ou encore du fait des politiques visant à favoriser la « compétitivité » internationale, la crainte récurrente est que la flexibilité se réalise au détriment de la sécurité (Auer, 2009). Ce faisant, nous serions toutes et tous devenu.e.s « vulnérables » au travail, et nos « vulnérabilités » individuelles et collectives seraient aujourd'hui plus prégnantes, ou tout du moins davantage perceptibles. Dans sa banalité et son horreur, l'histoire de ce village de la France rurale reflète celle de notre pays.
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