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Lire ce livre, c'est tenir une vie entre ses mains. Décédée en janvier 2015, Laurence Finet raconte une vie jalonnée de souffrances inimaginables livrée pourtant sans aucun pathos.
Un témoignage fort aux allures de roman, mais d'un roman soutenu par la force implacable du réel. Le récit d'un amour qui relève.
Il est des livres qui, l'air de rien, s'insinuent en nous. Des histoires qui commencent avec la légèreté du vol d'une abeille qui entre en bourdonnant par la fenêtre. L'histoire de Laurence Finet ? son histoire ? en fait partie. Un mari aimant, quatre beaux enfants, un travail sans doute trop prenant mais, peu importe, demain c'est les vacances.
Et puis l'abeille pique. Une première fois. Et la douleur provoquée par la piqûre en rappelle une autre, plus ancienne. Nous voici alors inexorablement emportés. Derrière la légèreté du ton, des mots jetés, une accumulation de maux que l'on aurait crue inexprimable. Pourtant, avec pudeur et une bonne dose d'humour, Laurence Finet raconte les épreuves traversées, sans pour autant rien nous épargner. Et c'est grâce à une infinie délicatesse qu'elle parvient, à chaque nouvelle piqûre, à nous faire ressentir toute la violence et l'horreur de ce qu'elle a dû endurer : « J'ai parlé. J'ai vomi des bribes de mon passé avec une telle violence que je me demande comment j'arrive encore à respirer. » Cette oeuvre nous met face à nous-même et nous pose une question essentielle : nous donnons-nous la peine de respirer à 100 % ? C'est là toute la force vitale contenue dans ce livre. Une fois refermé, plus d'autre choix que de respirer l'air et la vie à pleins poumons. Et de renaître chaque jour.
« Et je renaîtrai de mes cendres » est l'histoire vraie de Laurence, une femme à la quarantaine passée qui va se faire diagnostiquer un cancer.
En passant de médecins aux psychothérapeutes, Laurence va se confier et petit-a-petit avouer ce qu'elle a vécu pendant son enfance. Des moments terribles qui ont marqué à jamais cette femme.
Entre maladie de l'âme et maladie du corps, elle nous délivre à travers son écrit son combat contre la mort, son combat pour la vie.
Lorsque j'ai reçu l'invitation pour cette masse critique privilégiée, j'avoue avoir hésité quelques temps. Les témoignages, il faut que le sujet me passionne pour que cela me plaise. Ici, la quatrième de couverture nous laisse un peu dans le brouillard. Comme si nous n'avons pas vraiment le droit de connaître la vie de Laurence si nous ne voulons pas nous plonger réellement dans la lecture du livre.
Cependant, en faisant des recherches sur internet, j'ai réussi à glaner quelques informations sur sa vie, sur ce livre. J'ai de suite voulu en savoir plus, comme aimantée par l'histoire de cette femme que je ne connaissais pas encore.
Dès le premier chapitre, nous entrons dans le quotidien de Laurence. Acharnée de travail, mariée, mère de quatre enfants, son quotidien est chargé, mais on sent de suite qu'elle est entourée et aimée de les siens.
Cependant, l'introduction laisse planer un doute, un voile qui cache une partie de sa vie qu'elle ne veut dévoiler.
Très vite, Laurence va se confier sur ce qu'elle a vécu étant plus petite. Son enfance est loin d'être rose. Des thèmes durs sont abordés. Quand on pense tout connaître, on se rend compte qu'il y a en fait une autre couche en dessous.
Face à cela, nous ne pouvons qu'être bouleversés. C'est dur, on se prend une claque monumentale.
Que dire aussi de son combat contre la maladie ?
Nous suivons sa vie avant son diagnostic. L'apparition de petits signes, d'abord interprétés
comme bénins pas les médecins, comme étant juste la réponse de son mal être mental. Mais très rapidement, les choses s'aggravent et le verdict tombe : un cancer.
Aucun détail ne nous est épargné. Les analyses, la tourmente, le flou, la peur du lendemain, la chimiothérapie, ses passages à l'hôpital.
En opposition avec tout cela, nous continuons à voir que Laurence ne se laisse pas abattre. Elle a eu des moments de faiblesse, mais elle s'est vite relevée. Pour ses enfants, son mari, pour elle. Toute cette force, tout cet amour, c'est touchant, tendre et magnifique.
Les passages avec ses enfants sont bouleversants. J'ai laissé échapper plusieurs larmes tellement leurs candeurs, mais aussi leurs maturités, m'ont émue.
Même si nous avons l'impression de s'immiscer dans leurs vies, d'avoir entrouvert une fenêtre que nous n'aurions pas due ouvrir, nous nous sentons malgré tout comme un autre membre de cette famille. Nous partageons leurs ressentis, leurs peurs, même si ce n'est absolument pas à la même échelle que ce qu'ils ont vécu.
La fin arrive subitement, comme un couperet.
Un conseil : lisez ce livre. Il mérite que l'on s'y attarde. Une fois commencé, vous ne pourrez plus vous arrêter.. Et vous en ressortirez à tout jamais changé.
En conclusion, « Et je renaîtrai de mes cendres » est un témoignage poignant et puissant. Laurence FINET nous plonge dans son quotidien avec aisance et nous délivre son lourd passé tout en nous faisant passer des messages importants.
Ce livre est vraiment une preuve d'amour, un hommage, que son mari fait à Laurence. Et je pense que j'ai été encore plus touchée par son action, que par tout le livre.
Un livre à lire.
( http://lectrice-lambda.blogspot.fr/2016/03/et-je-renaitrai-de-mes-cendres-florence.html )
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