"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Un encrier, un tableau de Longhi, une fresque de Tiepolo, une verrerie de Murano, un palais abandonné, une halte au Café Florian « sous le Chinois », une vieille clé, un masque de carnaval, une promenade sur les Zattere, une tasse de bois peint, un spectacle de marionnettes, le tintement des cloches de la Salute, entre autres : autant de points de départ que choisit Henri de Régnier, amant de la Venise du XVIIIe siècle, pour nous entraîner dans des récits qui sont autant de rêveries éveillées au coeur d'une cité lagunaire où le quotidien, subtilement observé, se teinte de mélancolie et d'une pointe de fantastique.
Publiées pour la première fois en 1906, ces Esquisses vénitiennes annoncent déjà L'Altana ou la Vie vénitienne (1928) et témoignent d'un regard aigu et original qui nous communique l'amour de l'auteur pour une Venise loin des clichés attendus.
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