"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
« Il s'est trompé, il a appuyé sur la mauvaise touche, pensa aussitôt Ziad. Il ne va pas tarder à redescendre... Il se retint de crier : «Papa, tu fais quoi ? Papa ! Je suis là, je t'attends...» Pourquoi son père tardaitil à réapparaître ? Les courroies élastiques de l'ascenseur s'étirèrent encore un peu, imitant de gigantesques chewinggums. Puis une porte s'ouvrit làhaut, avec des rires étranges, chargés d'excitation, qu'on étouffait. Il va comprendre son erreur, se répéta Ziad, osant seulement grimper quelques marches, sans parvenir à capter d'autre son que celui des gosses qui jouaient encore dans la cour malgré l'heure tardive, et la voix exaspérée de la gardienne qui criait sur son chat.
Son père s'était volatilisé dans les derniers étages de l'immeuble, et ne semblait pas pressé d'en revenir. ».
Ziad, 10 ans, ses parents, Anne et Bertrand, la voisine, Muriel, grandissent, chutent, traversent des tempêtes, s'éloignent pour mieux se retrouver. Comme les Indiens, ils se sont laissé surprendre ; comme eux, ils n'ont pas les bonnes armes. Leur imagination saura-t-elle changer le cours des choses ? La ronde vertigineuse d'êtres qui cherchent désespérément la lumière, saisie par l'oeil sensible et poétique d'Isabelle Carré.
Ziad, 10 ans voit passer son père dans l'ascenseur, il l'attend pensant qu'il s'est trompé d'étage ... mas il va voir la voisine. Zaid essaie de comprendre le monde des adultes, et ce que peut bien faire son père.
Nous allons pendant ces quelques 350 pages passer de personnage en personnage, pour mieux les comprendre et constituer leur histoire. J'ai eu un peu de mal à saisir où voulait en venir l'autrice au début, puis je me suis laissée porter par son écriture fluide et douce, sans être pour autant convaincue par tous les sujets effleurés (le monde du cinéma, le harcèlement sexuel, le consentement, la maladie ...) mais jamais vraiment creusés encore moins affrontés.
Je referme ce livre sans conviction, et surtout sans avoir compris vraiment le message de l'actrice.
"Brusquement, la réalité ne l'effrayait plus, il était impatient de laisser toute la place à ce sentiment si puissant : pour la première fois depuis des mois, la peur de grandir avait disparu."
Le son fort de la radio.
Rue minuscule.
Lumière grise
Petit déjeuner.
Une enfance qui s'envole.
Un roman sensible mais qui m'a un peu perdue parfois.
J’avais eu un énorme coup de cœur pour Les Rêveurs, le premier roman d’Isabelle Carré, et je me suis donc lancée avec gourmandise dans celui-ci.
D’entrée j’y ai retrouvé cette écriture délicate et fluide, cette manière de dire les choses avec pudeur et délicatesse, et cette sensibilité palpable qui habite chacun des quatre personnes successivement mises en lumière dans ce roman. Car il s’agit davantage de quatre histoires, même si tous les personnages sont liés au début, dont la vie va être bousculée du fait de l’intervention d’un enfant, Ziad, qui refuse de voir son père s’échapper dans une relation amoureuse avec la voisine du cinquième, Muriel. Chacun, Ziad, Muriel, le père, la mère, bascule dans alors une autre histoire que celle qui semblait écrite d’avance et, tour à tour, nous partageons les doutes, les fêlures, les renoncements et les regrets ou remords des uns et des autres. Tous démunis, fragiles, face aux accidents de la vie mais plus ou moins volontaires pour s’en sortir.
La tonalité du livre est plutôt sombre même si tous les destins ne sont pas tragiques et que perce la lumière dans quelques jolies scènes.
En toile de fond, le monde du cinéma vu des coulisses de divers tournages est très intéressant, tant par les aspects techniques que par les relations particulières qui s’y nouent.
Tout cet ensemble aurait dû donc emporter mon enthousiasme mais la fin est venue gâcher cet élan car je l’ai trouvée quelque peu surprenante et dérangeante dans la mesure où rien dans la narration ne laissait supposer un tel final qui, du coup, apparaît artificiel.
Dommage !
Le début m'a semblé engageant .
Un enfant entend chaque soir son père monter l'escalier de l'immeuble, attend désespérément qu'il le rejoigne dans l'appartement, alors que ce père rejoint une amie à l'étage supérieur et laisse seuls l'épouse et le fils . Le regard d'un enfant sur le couple de ses parents qui se délite m'est apparu comme l'amorce d'un roman familial intéressant .
Mais un roman suppose des interactions entre les personnages ….
Or l'auteur a choisi de construire le plus souvent son roman sur une succession de chapitres où chacun des personnages est saisi dans son univers personnel et face à ses propres tourments . Le père face à la menace d'une maladie, l'amie face à sa solitude et au souvenir d'un traumatisme vécu lors de ses débuts au cinéma , la mère face à ses démons, l'enfant face à la responsabilité qui lui est confiée de sortir son père de la déchéance dans laquelle un AVC l'a plongé .
J'ai eu l'impression de lire un patchwork de scènes indépendantes, insuffisamment reliées entre elles, quelque chose qui n'était que « le chantier » d'un roman à venir.
J'ai été d'autant plus déçue que le premier roman d'Isabelle Carré LES RÊVEURS couronné par le prix RTL Lire 2018 m'avait touchée et m'avait sembler dénoter des qualités que je n'ai pas retrouvées dans ce 2d ouvrage .
Il ne suffit pas de réussir son premier roman, encore faut-il ne pas rater son second …..
J'aime la délicatesse d'Isabelle Carre.
Son écriture est toute aussi délicate.
L'histoire de Ziad est passionnante mais d'un seul coup, le livre part sur une autre route, puis revient, puis repart, c'est vraiment dommage. Trop de choses qui n'ont rien à voir avec l'histoire viennent en polluer la lecture.
Le tout aurait pu faire un recueil de nouvelles mais assez frustrée de ne pas avoir suffisamment accompagner Ziad, et d'avoir suivi des chemins de travers sans lien, sans aucun lien.
Je suis passée à côté des digressions. C'est vraiment dommage. Le début du livre est vraiment très très réussi.
Déçue par le deuxième livre d'Isabelle Carré. Après un début prometteur (les premières pages) elle s'égare entre ses propres souvenirs (le vécu d'Isabelle Carré, car on le devine très clairement !) et la fiction de 4 personnages dont l'écriture et la description me semblent avoir été largement retouchées et corrigées par une tierce personne (un ou une professionnelle de la maison d'édition bien sûr). On s'égare entre fiction et réalité, personnages et histoires, inceste non approfondi, consentement ou agression sexuelle, infidélité, passé, présent, plateaux de cinéma, infertilité, aller-retours, alors que si le livre avait été simplement écrit avec un "Je" tout aurait été plus clair, plus fluide et surtout plus intéressant. Bref, Muriel, Anne, Ziad et Isabelle Carré ne font qu'une seule personne, c'est bien ce que l'on ressent, et on s'y perd complètement ! La fin du livre ce n'est pas (hélas) la cerise sur le gâteau, c'est la goutte qui fait déborder le vase : le trop, rien à voir avec l'histoire, on a juste l'impression que tous les sujets qui font débat ont été mélangés et qu'ils se sont creusés la tête pour la "chute". Cette histoire de travestissement est la preuve d'un mélange confus dans l'écriture du livre. Alors Ziad, enfant, devient l'ami de la maîtresse de son père qui habite un appartement au-dessus du leur, après avoir eu le courage de venir frapper à sa porte... Cette femme lui offre finalement de gros goûters, parce qu'elle est en mal d'enfant et va devenir son amie... Cela aurait pu être aussi l'unique sujet du livre et le personnage principal. Ecriture brouillonne.
La lecture de ce nouveau roman d'Isabelle Carré est un régal. Face à des circonstances difficiles d'une famille chacun et chacune sont décrit vulnérables ou abandonnant où résilients. Dans leur coeur et leurs émotions Isabelle Carré depeinds les portrait de l'enfant Ziad et de sa famille. Elle zoome sur chaque personnage pour nous révéler que chacun peut se construire et prendre sa place.
J’attendais son 2ème livre et bien sûr j’ai été déçue. Ce livre a des qualités, les personnages sont intéressants mais pas aboutis, Isabelle Carré s’éparpille, il y a des longueurs et la fin rapide ne cadre pas du tout avec le reste du livre.
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