Les romans indispensables de cette rentrée littéraire de janvier 2018
« On devrait trouver des moyens pour empêcher qu'un parfum s'épuise, demander un engagement au vendeur - certifiez-moi qu'il sera sur les rayons pour cinquante ou soixante ans, sinon retirez-le tout de suite. Faites-le pour moi et pour tous ceux qui, grâce à un flacon acheté dans un grand magasin, retrouvent l'odeur de leur mère, d'une maison, d'une époque bénie de leur vie, d'un premier amour ou, plus précieuse encore, quasi inaccessible, l'odeur de leur enfance... » I. C.
Quand l'enfance a pour décor les années 70, tout semble possible. Mais pour cette famille de rêveurs un peu déglinguée, formidablement touchante, le chemin de la liberté est périlleux. Isabelle Carré dit les couleurs acidulées de l'époque, la découverte du monde compliqué des adultes, leurs douloureuses métamorphoses, la force et la fragilité d'une jeune fille que le théâtre va révéler à elle-même. Une rare grâce d'écriture.
Les romans indispensables de cette rentrée littéraire de janvier 2018
Premier roman autobiographique d'Isabelle Carré, intime, touchant et sincère. L'autrice et actrice raconte ses pensés, ses souvenirs, joyeux ou tristes. Le récit de sa famille de rêveur mais aussi dysfonctionnelle. L'anorexie de sa mère, l'homosexualité d'un père, une tentative de suicide à 14 ans. Isabelle Carré se questionne en continu afin d'essayer de comprendre se qui cloche.
Ce roman va être adapté et réalisé par Isabelle Carré.
Je connaissais Isabelle Carré comme une actrice lumineuse et douce et j’ai appris dans « Les Rêveurs » qu’elle cache bien des blessures et des douleurs derrière sa fragile silhouette.
Son premier roman autobiographique est très agréable à lire.
Dans ce roman autobiographique, Isabelle carré nous raconte une époque et nous dévoile avec une infinie tendresse l'impact que le comportement des grandes personnes peut avoir sur les enfants. Elle sait decrire ces instants anodins en apparence mais qui transportent bien au delà du réel, vers nos émotions les plus profondes. Et l'on se dit qu'il n'y a pas de note d'espoir plus juste que ses mots:" Il fallait peut-être perdre l'innocence afin d'avoir à la regagner autrement."
Bonjour. Quel livre délicat, " Notre vie ressemblait à un rêve étrange et flou , parfois joyeux , ludique , toujours bordélique..." : en quelques mots Isabelle , de son écriture poétique , nous fait parcourir les chemins de son enfance . Une enfance comme elle le dit , brillante de mille étoiles , de souvenirs doux , de souvenirs tristes, de souvenirs d'Amour .
Sa plume parcourt le papier tel un papillon léger qui vous caresse l'épaule pour que votre attention s'étonne , s'émerveille , s'attendrisse de cette enfance hors du commun et qui , toute à la fois , rappelle la nôtre:" Les jeux , les rires, les courses dans l'appartement , peindre ensemble au son des Swingle Singers ( nous c'était les Platters), les feux de cheminée , les pique niques sur l'énorme table basse du salon , les vacances dans un village provençal...se perdre sur ces petites routes pour découvrir un nouveau potier ...manger des cornets de glace à la piscine municipale et arpenter les marchés régionaux .."
Oui , vraiment quel beau livre , on le referme avec tendresse , avec la douce voix d'Isabelle dans la tête .
Belles lectures . Prenez soin de vous.
Le public connaît la comédienne Isabelle Carré, ses films, ses rôles, mais ne connaît pas la femme.
Roman-confession, LES RÊVEURS révèle les stigmates laissées par un microcosme familial dysfonctionnel et qui ont entraîné chez elle le choix d'une activité artistique. Une enfance douloureuse marquée par la solitude, l'angoisse, au sein d'une famille soixante-huitarde non conventionnelle brisée par le coming-out du père, qui déclarait « On ne réussit bien que ses rêves »,
Bâti autour de ce thème,comme le connote le titre, le rêve devint vite une échappatoire, la création d'un monde imaginaire, une compensation. Plus tard, à défaut de la danse; le théâtre, le cinéma, lui offriront un cadre, lui permettront de s'intégrer à une équipe, d'incarner d'autres destins. A présent, l'écriture lui offre une autre chance, celle d'une rencontre avec un nouveau public, celle aussi d'exorciser ses blessures.
Un récit sobre, au ton juste, sans pathos, qui sait aussi, parmi les épisodes de détresse, restituer les petits bonheurs de l'enfance et qui par des allusions aux mœurs, à la musique, au cinéma, recrée l'atmosphère des années 70.
Un avis mitigée à la fin de cette lecture avec du bon et du moins bon. Le bon c'est une écriture fine et fluide, de beaux passages notamment dans la deuxième partie du livre, le rapport entre l'auteure et ses parents. Le moins bon c'est une narration décousue avec des paragraphes ennuyeux et des images ou rêveries qui cassent le rythme. Ces passages m'ont donné l'impression de passer d'une belle peinture à parfois une oeuvre abstraite.
Isabelle Carré passe également souvent du "Je" au "Nous" et finalement et le "Je" et le "Nous" manquent parfois de profondeur.
C'est finalement le rapport au père qui m'a le plus intéressé, la quête du père, le besoin du père, l'image du père.
En refermant le livre, j'ai eu l'impression de passer un bon moment de lecture sans avoir vraiment été happé, la sensation d'être resté à côté de l'histoire sans pouvoir partager la rencontre avec Isabelle Carré.
Un joli roman dont la couverture m'a séduite, livre écrit par Isabelle Carré, une actrice que j'apprécie à l'écran pour sa finesse, sa délicatesse. Cependant je n'ai pas réussi à apprécier son histoire peut être n'était ce pas le bon moment pour moi. Un rendez=vous manqué.
Quand j’ai reçu le livre d’Isabelle Carré dans le cadre d'un jury, je me suis dit « encore une actrice qui se prend pour une auteure et veut nous vendre une xème bio sans intérêt ». J’ai ouvert le livre et j’ai de suite été happée. Happée par l’histoire, par le style, par sa poésie.
Isabelle Carré, merveilleuse actrice au cinéma comme au théâtre, éternelle adolescente, personne ne lui donnerait ses 46 ans, très discrète dans les médias, protégeant sa vie privée, se met à nue dans ce livre.
Elle nous raconte sa mère, fille mère mise devant un cruel dilemme lors de son accouchement, ses parents voulant lui faire abandonner l’enfant. Une mère qui restera une femme fragile tout au long de sa vie devant attendre d’être sexagénaire pour enfin vivre.
Son père « sauveur » de l’enfant qu’il reconnaîtra et qui fera très vite deux autres enfants. Ce père artiste cachant un secret qu’il mettra des années à assumer.
Elle nous raconte aussi toute sa famille, ses deux frères, ses grands-parents maternels petits nobles de province, ses autres grands-parents.
Au milieu de tout ça, Isabelle grandit avec un besoin d’amour et un mal-être qui la fera passer par la fenêtre à 3 ans et faire une tentative de suicide à 14.
Isabelle se livre par petites touches, sans suivre la chronologie, n’hésitant pas à inventer les passages qu’elle n’a pas vécus.
Le tout donne un roman tendre, léger et profond à la fois, un véritable moment de plaisir de lecture.
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Merci pour cet avis sur ce livre délicat.
Je le lirais avec plaisir.