"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
« Il s'est trompé, il a appuyé sur la mauvaise touche, pensa aussitôt Ziad. Il ne va pas tarder à redescendre... Il se retint de crier : «Papa, tu fais quoi ? Papa ! Je suis là, je t'attends...» Pourquoi son père tardait-il à réapparaître ? Les courroies élastiques de l'ascenseur s'étirèrent encore un peu, imitant de gigantesques chewing-gums. Puis une porte s'ouvrit là-haut, avec des rires étranges, chargés d'excitation, qu'on étouffait. Il va comprendre son erreur, se répéta Ziad.
Son père s'était volatilisé dans les derniers étages de l'immeuble, et ne semblait pas pressé d'en revenir. » Ziad, 10 ans, ses parents, Anne et Bertrand, la voisine, Muriel, grandissent, chutent, traversent des tempêtes, s'éloignent pour mieux se retrouver. Comme les Indiens, ils se sont laissé surprendre ; comme eux, ils n'ont pas les bonnes armes. Leur imagination saura-t-elle changer le cours des choses ?
Le regard poétique d'Isabelle Carré et sa voix nuancée éclairent d'une poignante intensité la ronde vertigineuse de ces êtres qui cherchent désespérément la lumière.
Ce roman raconte l'histoire de quatre personnes : Ziad, un enfant de dix ans, ses parents Bertrand et Anne, et leur voisine Muriel.
Ziad est le premier personnage à être mis en lumière et j'ai particulièrement aimé cette partie, la prose tendre et un peu ingénue, la fragilité de l'enfant.
Puis l'histoire de Ziad glisse sur celle de Muriel, puis Bertrand et enfin Anne.
Dans chaque personnage, Isabelle Carré semble avoir mis beaucoup d'elle-même, elle fait d'ailleurs des incursions dans son propre roman.
J'ai beaucoup aimé la lecture délicate de l'auteure, qui donne vie aux mots qu'elle a écrits. Elle reste dans la retenue tout en laissant passer suffisamment d'émotion.
Mais j'ai eu plus de mal à trouver un fil directeur au roman, qui m'a semblé parfois manquer de cohérence, passer du coq à l'âne, ou évoquer un épisode particulier et ne plus revenir dessus.
Les différents chapitres et parties m'ont paru manquer d'un lien entre eux.
Toutefois, j'ai tellement aimé la lecture d'Isabelle Carré que j'ai passé un très bon moment. Mon ressenti aurait certainement été plus sévère si j'avais lu ce livre au lieu de l'écouter.
J'aime la délicatesse d'Isabelle Carre.
Son écriture est toute aussi délicate.
L'histoire de Ziad est passionnante mais d'un seul coup, le livre part sur une autre route, puis revient, puis repart, c'est vraiment dommage. Trop de choses qui n'ont rien à voir avec l'histoire viennent en polluer la lecture.
Le tout aurait pu faire un recueil de nouvelles mais assez frustrée de ne pas avoir suffisamment accompagner Ziad, et d'avoir suivi des chemins de travers sans lien, sans aucun lien.
Evidemment, la lecture d'Isabelle Carre est sublime. Mais quelque chose ne fonctionne pas pour moi.
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