Inspirée d’une histoire vraie, cette BD apporte des conseils et des solutions pour sortir de l'isolement
Estéban Lehydeux, dit Requiem, est de retour. Le curé exorciste débarque cette fois sur le port du Havre.
Il y découvre un docker bien sous tout rapport - si, si ça existe -, accusé de meurtre ; une boîte d'import-export d'objets et de matériel pas bien catholiques ; un syndicaliste forcené mais pas mauvais bougre ; des fanas du troisième Reich ; et bien évidemment une accorte jeune femme tellement mal fringuée qu'il s'empresse toujours, dès qu'il la croise, de la déshabiller !
Entouré de ces drôles de paroissiens notre héros, un Don Camillo carburant à la bière plus qu'à l'eau bénite, va devoir jouer du goupillon et faire quelques entorses aux règles de son ministère pour parvenir à distinguer le bon grain de l'ivraie...
Ce deuxième épisode des aventures de Requiem est basée sur un fait réel : l'histoire de Jules Durand, qui défraya la ville du Havre en 1910. Cette sorte d'affaire Dreyfus dans le monde ouvrier est encore dans les mémoires de nombreux havrais.
Béni soit le retour de Requiem. Un tome en sa compagnie est assurément un moment de bien-être. Je me suis surpris à pouffer, pour ne pas dire rire tout seul dans mon coin. Dieu pardonne, lui pas aurait pu tout aussi bien se nommer Mon curé chez les putrides.
Alors quoi que c’est Dieu pardonne, lui pas ?
En gros, car je ne vais pas te dévoiler le truc, c’est une poilade polarisante sur fond de docks, de groupuscule néo-nazi et d’histoire de meurtre. Intrigué par un fait divers, un docker accusé de meurtre, notre prêtre exorciste préféré, perfecto sur le dos, Doc Martens sur l’accélérateur de sa Ford Mustang, fond sur le Havre.
A travers un hommage appuyé aux dockers et aux luttes syndicales – je ne connaissais pas Jules Durand – Stanislas Petrosky plonge Esteban Lehydeux dans une boîte d’import-export louche. Très louche. Les salariés sont étrillés et certains triés sur le volet officent dans l’ombre. Ça fleure bon le trafic d’armes et avec des relents nazis.
Les personnages secondaires sont taillés sur mesure. Il y a de quoi rabattre à grands coups de goupillon dans la sacristie tant chez les méchants tordus que chez les sympathiques assimilés collaborateurs de Requiem. Et si certaines semblent avoir le jupon léger, notamment une jeune femme si mal fringuée qu’elle nécessite d’être déshabillée sans cesse, c’est toujours pour la bonne cause. Tu l’auras compris, il y a bien entendu un lot de galipettes.
La chair est faible, mais l’âme s’élève. Et si Petrosky fait couler davantage de bière que d’eau bénite entre ses pages, c’est pour faire laver l’aspect glauque du sujet en un éclat de rire.
Comme pour le 1er tome, le récit est rythmé, la plume vive et le langage pour le moins fleuri. Tourne les pages de cette œuvre et tu constateras que l’on fait dans le grossier mais pas dans le vulgaire. La nuance est de mise. La gouaille est sans pareille (mis à part les aventures de San A bien entendu). Le fait qu’Esteban s’adresse sans arrêt au lecteur ne fait que rehausser la promiscuité qui s’installe entre nous. Ce niveau de familiarité est à mon sens agréable. Que dis-je généreuse ! Ce roman s’avale comme une grande lampé de whisky écossais. C’est plein de saveur et ça réchauffe.
Confession d’une lectrice » Dealerdelignes » dealeuse de came livresque, des lignes toujours des lignes, encore des lignes …
– Chère dealeuse, jurez-vous de dire la Vérité, toute la Vérité, rien que la Vérité, levez-votre verre et dîtes : – Je le jure, croix de bois, croix de fer si je mens je vais en enfer !
– Vous mettriez pas une petite pression là ? Toute façon « Le mensonge mène à rien, toujours être franc, direct… »
– Allez direction le Havre, Requiem nous attend …uiem
– » Patron j’ai trouvé où vous planquiez le Paradis, merci de m’avoir ouvert la voie. «
– Et cette boite là c’est quoi ? L’enfer ou le paradis ?
– » Là on entre par la grande porte avec tapis rouge et trompettes chez les déglingués ! »
– Et c’est là qu’il s’est infiltré Estéban ?
– C’est cela oui ! Un mec est mort et il enquête.
– Un mec , quel mec ?
» – Je ne voudrais pas te couper dans ton élan, curé de mon cœur, mais il n’y a pas un truc qui te semble louche dans cette histoire, à part ces bas du plafond, moi une chose me chagrine …
– La petite m’interpelle, j’aurais loupé un détail ? Il y aurait une couille dans le potage ? Un os dans le paté ? … »
– La prochaine étape du Merd’alors …
– Abus de breuvages alcoolisés ? Va savoir. «
– Oui je crois bien, pression, pression, impression, va falloir un peu de photoshop sur ce coup. » La voilà la solution, pardi ! Mais oui c’est ça, parfois c’est si proche de toi que tu ne remarques pas. Merci Patron pour l’intuition, il suffit de dire la vérité, en la modifiant un poil ! Et c’est ce que je vais faire car là il va falloir un petit coup de main, et là, mon pote tu vas être scié ! »
– T’as l’intention de mentir Dealeurdelignes ?
– C’est pas le genre de la maison. La langue de bois je laisse ça aux politicards, c’est tendance en ce moment. Non là c’est du sérieux, un homme est mort quand même.
– Oui mais qui ?
– Tu fais comme moi tu lis « Je m’appelle Requiem et je t’ … » un peu de pub au passage en sortant du PUB, ça peut faire de mal à personne, tu cliques ici pour la précédente chronique. Et après tu liras celui-ci. Tu me suis Lecteur ?
» Chapitre où ma mine inspire l’amitié »
Parce que si Dieu pardonne lui pas ! Moi aussi je pardonne ces petits cafouillages, car moi aussi quand j’ai trop de pression dans le cornet je mélange un peu, et parce que Requiem j’ai été vachement content de le retrouver, même s’il a un goût de chiotte pour les Nanas qu’il tire, on lui pardonne, il a bon cœur. Puis toute façon c’est un roman policier mais pas que.
Donc on va pas se formaliser, ni le verbaliser, on n’est pas flic toute façon. Tu l’auras compris Lecteur, tout ce qui est en vert, c’est tiré du livre, et comme Stanislas et son nouveau Requiem, » Si je peux t’arracher un sourire ça illumine ma journée. »
Donc voilà, même si j’ai préféré le premier celui-ci m’a fait passé un bon moment, je me suis bien éclatée, j’ai retrouvé avec plaisir la verve de Requiem, j’ai apprécié me faire apostropher par l’auteur et j’attends le prochain patiemment. Et si le problème se représente c’est direct chez les AA que je l’envoie l’auteur, une fois ça passe deux fois bonjour les dégats. Tu me suis l’auteur ? Déconne pas on l’aime bien Estéban, on voudrait pas manquer le prochain rendez-vous.
Merci pour cette lecture POILANTE, le message est bien enregistré, vais bientôt me lever , marcher, et te mettre mon pied au C .. non mais sérieusement ! Tu verras, tu perds rien pour attendre.
La messe est dite.
– Je jure d’avoir dit la Vérité, rien que la Vérité, sans aucune pression dans le buffet, mais je compte bien me faire rincer un de ces jours au Havre ou ailleurs dans le premier Pub qui accueillera ma pomme et celle de Sébastien. On trinquera à la santé d’Estéban
https://lesciblesdunelectriceavisee.wordpress.com/2017/04/24/dieu-pardonne-lui-pas-stanislas-petrosky/
Revoilà notre curé préféré ! comment ça tu ne vois pas de qui je parle ?? Tu n’as pas lu Je m’appelle requiem et je t’… ?? Ah mais ça ne va pas du tout !!! File chez ton libraire et profites-en pour prendre le petit dernier
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