"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
1991, France. En triant les affaires de sa soeur disparue cinq ans plus tôt dans des circonstances tragiques, Luzia retrouve son vieux médaillon ainsi que son journal intime. À sa lecture, elle s'interroge : et si son suicide était lié à ce bijou et à la mort de leur tante vingt ans auparavant à Évora ?
Quand elle commence à être assaillie de cauchemars et d'hallucinations, la jeune femme se lance sur les traces de la vérité. Une quête qui la plongera dans le passé de sa famille, dans un Portugal déchiré par la dictature de Salazar...
Trois époques.
Trois femmes.
Trois destins.
Une volonté : être libre.
Un récit fantastique sous forme de révolution et de recherche de la vérité...
Ici nous suivons tour à tour Alma en 1971, lors de ma révolution contre le régime de Salazar
au Portugal puis Luzia en 1991, 6 ans après le décès de sa grande sœur Sabine qu'on suit
aussi via son journal intime. Les 3 femmes sont de la même famille, en effet Alma est la sœur
de Manuel le père de Luzia. Mais très vite Luzia commence à avoir des hallucinations avec
des chevaux, et surtout elle trouve dans un carton un collier.
Ce collier, dixit son père, appartenait à Alma mais c'est depuis qu'elle l'a touchée que
tout a commencé. À travers le journal de Sabine, Luzia se rends compte qu'elle ne connaissait
pas sa sœur et surtout lui découvre des problèmes dont elle n'avait pas connaissance.
À partir de là, elle décide de rallier le Portugal, à Évora là où tout a commencé.
Elle fera le voyage avec son meilleur ami Julien, qui est atteint du sida.
Mais n'est il déjà pas trop tard pour eux, elle en quête de vérité sur ce qui lui arrive et
lui face à sa maladie.
Il s'agit de mon premier Charlotte Bousquet , et je peux dire que cela ne sera certainement
pas le dernier. J'ai adoré la plume de celle-ci qui nous immerge complètement dans le récit
tellement tout paraît réel et surtout tellement l'histoire nous prends aux tripes.
Ici des sujets forts et poignants sont traités, il s'agit de l'homosexualité qui n'est pas
accepté, du sida qui sème beaucoup de graines du mal dans les esprits et aussi sur la liberté,
la répression au Portugal sur la période de 1933 à 1974.
L'auteure s'est beaucoup documenté sur la révolution qui a secoue le Portugal et j'ai
beaucoup aimé en apprendre sur ce pays et surtout ce qu'ils ont pu vivre durant cette période.
J'ai beaucoup aimé l'alternance des points de vue de nos 3 femmes, qui nous fait voyager à
3 époques, 1971 avec Alma, 1986 avec Sabine et 1991 avec Luzia qui font de celles ci des
femmes fortes qui se battent au nom de la liberté d'être et de penser et surtout de la vérité
qui doit éclatée au grand jour. Et surtout cette alternance ne bride en rien le récit, bien
au contraire elle nous ancre encore plus dans le récit.
Et surtout je remercie l'auteure pour nous avoir écrit une postface qui m'a permis de
comprendre au mieux ce qui s'est passé au Portugal durant la période de répression et
surtout d'où venait le titre de ce roman.
Le côté fantastique est amené avec parcimonie nous laissant le côté historique qui domine
le récit, j'aurai tout de même aimé un peu plus de touche de surnaturel qui aurait pu me
donner un coup de cœur a ce roman. En effet, les effets de froids et les messages écrits sur
la vitre ne m'ont pas totalement convaincue.
En bref, un récit historique qui traite de sujets coup de poing avec en fond une recherche
de vérité et de liberté avec un soupçon de fantastique qui prends par les sentiments
tellement c'est bien écrit.
Dans ce roman, Charlotte Bousquet ne déroge pas à la règle, et interroge de nouveau le jeune lecteur sur des thèmes historiques et sensibles comme la rébellion portugaise, le sida ou homosexualité. Le noeud de l’intrigue est prenant : Un médaillon maudit, un fantôme surgi du passé, un vieux journal intime dont on ignorait l'existence...L’enquête entremêle trois époques, trois destins et multiplie les mystères, les révélations sont données au compte-gouttes.. La lecture est fascinante mêlant les ressorts du roman historique, du fantastique et du roman enquête. Les dernier rebond se précisent jusqu’aux dernières pages. La lecture de ce roman est exigeante, peut être un peu trop tendu sous le fil du rasoir quelque fois, mais permet de découvrir le plaisir des lectures en tensions qu’offrent les bon thriller.
#NetgalleyFrance #desoeilletspoirantigone
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--- Mon premier Charlotte Bousquet ---
Si j’ai demandé ce one-shot en service de presse, c’est avant tout parce que j’avais entendu beaucoup de bien de Charlotte Bousquet. J’avais donc envie de me lancer dans l’un de ses récits, et l’occasion s’est présentée à moi. Je remercie donc les éditions Scrineo pour l’envoi.
Je tiens à préciser que Des Œillets pour Antigone est très éloigné de mes lectures habituelles. C’est peut-être pour cette raison que je n’ai pas accroché autant que je l’espérais. Mais cela n’enlève rien à la qualité de ce livre. Laissez-moi vous expliquer…
--- Des thématiques fortes ---
Rébellion portugaise, SIDA, homosexualité, racisme : voici quelques-uns des sujets abordés par l’auteure. Autant vous dire qu’elle envoie du lourd.
Néanmoins, peut-être était-ce trop pour moi ? En fait, à aucun moment, je ne me suis évadée du monde réel. Certes, ce n’était pas le but de cette lecture, mais c’est ce que j’ai ressenti ; plutôt que d’être emportée par l’histoire, je me concentrais sur les malheurs relatés. Mon moral en a pris un sacré coup, d’autant plus que le synopsis ne fait pas mention d’une thématique pourtant prédominante : la maltraitance envers les chevaux et le sort réservé à ceux utilisés pour les corridas. Or, je n’étais pas préparée à prendre une telle claque ! Peut-être aurais-je refusé de lire ce one-shot, si je l’avais su…
Malgré cela, je pense que ces messages doivent être entendus par la jeunesse, alors je tire mon chapeau à Charlotte Bousquet, car elle a rempli sa mission avec brio. La seule critique que j’émettrai, c’est que l’aspect historique se perd parmi de trop nombreux enjeux.
--- Une trame classique, et pourtant… ---
Un médaillon maudit, un fantôme surgi du passé, un vieux journal intime dont on ignorait l’existence : soyons honnêtes, l’histoire n’a rien de fondamentalement original. Mais que c’est efficace ! Je pense avoir lu la moitié du livre en une soirée, tant j’étais curieuse de découvrir ce qui se cachait derrière le suicide de la sœur de l’héroïne.
Le hic, c’est que comme l’auteure entremêle trois époques et multiplie les mystères, les révélations sont données au compte-gouttes. J’ai donc tourné les pages, encore et encore, dans l’espoir d’en apprendre plus et suis tombée sur quelques coïncidences heureuses permettant de faire avancer l’intrigue. Mais rien de grave, rassurez-vous.
En outre, j’aurais aimé que l’aspect fantastique soit plus développé, puisque Charlotte Bousquet se contente de cauchemars et d’apparitions. Sûrement mon amour pour l’imaginaire qui parle ici !
--- Trois femmes, trois destinées ---
Comme dit précédemment, l’histoire met en scène trois femmes. La première, celle qui décide de remuer le passé pour obtenir des réponses à ses questions, est Luzia. En apparence, il s’agit d’une adolescente ordinaire, mais elle cache des blessures qui m’ont émue. Non, je ne vous en dirai pas plus ! En revanche, j’ai trouvé sa relation avec Julien, son meilleur ami, un chouia idéalisée.
Quant à Sabine, la sœur qui s’est suicidée, on ne la découvre qu’à travers des extraits de son journal intime. Et elle ne mâche pas ses mots ! Toutefois, même si je l’ai trouvée détestable par moments, elle sonnait vrai !
Enfin, vient Alma, la tante. Pour être honnête, je ne sais pas trop quoi en penser. J’ai eu du mal à concilier les deux pans de sa personnalité : son amour pour les chevaux d’un côté et son esprit rebelle de l’autre.
--- Un final un peu abrupt ---
Dans les derniers chapitres, Charlotte Bousquet nous livre les réponses qui nous manquaient encore. Elle a ainsi fermé toutes les portes, ce que j’ai apprécié.
Cependant, la conclusion ne me plaît qu’à moitié, car j’estime qu’elle accuse un personnage sans lui donner la chance de s’expliquer, d’exprimer ses regrets ou même de demander pardon. Peut-être avais-je besoin de terminer sur une note d’espoir ?
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