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A son décès, en avril 1987, Primo Levi laissait une douzaine de nouvelles inédites. Certaines sont d'inspiration autobiographique, d'autres se présentent comme des " contes moraux déguisés en récits de science-fiction ".
Pour la NRF, nombre d'entre elles insistent sur le sentiment d'étrangeté que ressent l'écrivain dans le monde. Ces textes confirment que Primo Levi ne fut pas seulement un témoin capital : il occupe une place prééminente parmi les créateurs de son temps.
Jean-Claude Zylberstein
Dans ce recueil de nouvelles, Primo Levi nous offre une palette des différentes facettes de son écriture.
Un récit étonnantet émouvant se déroule quelques jours avant le Noël 1944 - la nouvelle qui a donné son nom au recueil - côtoie l'absurde avec Buffet qui ouvre ce recueil, où on trouve également des récits de montagne voire des documentaires animaliers comme ses interviews de goéland ou de girafe qui clôturent ce livre.
Un recueil éclectique donc, qui m'a régalée
L'art de la nouvelle est difficile, mais Primo Levi démontre ici qu'il le maîtrisait très bien ...
Un auteur que je n'avais pas lu depuis bien longtemps mais que je vais certainement relire, ce recueil, trop court, m'ayant laissée sur ma faim !
Primo Levi, c'est cet auteur formidable qui avec Robert Merle m'a permis d'aller bien au-delà des cours d'histoire du collège et du lycée pour découvrir ce qu'était vraiment la Seconde Guerre mondiale. Primo Levi, c'est Si c'est un homme, ce récit hallucinant de justesse et poignant comme jamais, qui dépeint avec une fausse candeur le l'épopée d'horreur vécue par l'auteur, chimiste italien.
J'ignorais complètement que Primo Levi avait eu une vie littéraire en-dehors de son récit sur l'holocauste, et c'est pas un heureux hasard que je suis tombée sur ce recueil de nouvelles. Je ne prends même pas la peine de lire le résumé, l'auteur, je le sais, me touche, la couverture, revue par les Editions 10/18, me touche aussi : du blanc, un oiseau, le mot Noël, j'ai presque l'impression d'avoir sous les yeux une autre vue de La Pie de Monet, le tableau du peintre qui insuffle en moi un flot incroyable d'émotions à chaque fois que je l'observe.
Mais bref, revenons-en à ce recueil de nouvelles, lu cet après-midi. Étrange, de prime abord. Un kangourou qui fuit une réception trop huppée, l'holocauste, à nouveau, du sang sur la neige, et puis un journaliste qui s'improvise ornithologue. Primo Levi, vraiment ? Chaque histoire fonctionne, chaque histoire me plaît, j'écoute autant que je lis. Je ne suis pas objective, pas du tout, car l'auteur a une façon particulière de m'atteindre, mais malgré tout, on ne peut qu'apprécier son talent d'auteur de courts récits qui, je l'apprends, étaient en fait ce qu'il préférait écrire. Une seule envie, à présent : relire Si c'est un homme, relire La mort est mon métier, et ensuite, lire toutes les autres nouvelles de Primo Levi.
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