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De la méditerranée vers l'atlantique ; aspects des relations entre la méditerranée et la gaule centrale et occidentale

Couverture du livre « De la méditerranée vers l'atlantique ; aspects des relations entre la méditerranée et la gaule centrale et occidentale » de Dominique Frere aux éditions Pu De Rennes
Résumé:

Les premières céramiques de type grec sont attestées sur le littoral gaulois méditerranéen une génération avant la fondation de Massalia par les Phocéens.
Le commerce du vin commence à jouer dès le VIe siècle un rôle déterminant dans les échanges qui utilisent ces grands axes que sont le Rhône,... Voir plus

Les premières céramiques de type grec sont attestées sur le littoral gaulois méditerranéen une génération avant la fondation de Massalia par les Phocéens.
Le commerce du vin commence à jouer dès le VIe siècle un rôle déterminant dans les échanges qui utilisent ces grands axes que sont le Rhône, la Saône, la Seine et le Rhin. Dans ce contexte,le Centre et l'Ouest de la France semblent, au premier âge du Fer, à l'écart de ce phénomène économique et culturel aux implications sociales et politiques déterminantes. Les premières pentes du Massif central forment apparemment un obstacle à la diffusion des produits méditerranéens et, si les vases de banquet et lesi amphores sont nombreux sur la colline fluviale de Bourges (Avaricum), la voie ligérienne semble se tarir au-delà puisque nous n'avons plus attestation de céramiques de type grec vers l'ouest.
Cet apparent isolement a fondé le concept d'une vaste aire géographique réceptive aux stimuli de la Gaule orientale et de l'Europe centrale mais incapable de participer aux processus d'évolution de styles laténiens en plein essor. Ce concept est actuellement remis en cause. Depuis ces dernières années, l'intense activité archéologique et les essais de synthèses historiques nous permettent de visualiser des axes d'échanges assurément plus modestes que celui du Rhône mais aussi actifs sur le long temps.
Le littoral atlantique livre désormais, jusqu'à Ouessant, des fragments de céramiques grecques ainsi que du métal étrusque et des perles de verre ou de faïence tandis que, dans le Massif central, des fragments d'amphores, des tessons de vases attiques sont exhumés, attestant de l'existence d'axes de communication naturels archéologiquement peu visibles comme les chemins de crête qui traversent le sud du Massif central.
Notre vision des relations entre la Méditerranée et la Gaule du centre et de l'ouest se doit d'évoluer en fonction de ces données archéologiques qui sont le fruit de récentes fouilles mais aussi de la réinterprétation de découvertes anciennes. Enfin, il est maintenant évident que le seul témoignage des importations méditerranéennes ne nous permet pas de juger objectivement du dynamisme et de l'évolution culturelle des sociétés protohistoriques.
Ainsi, certaines stèles ornées d'Armorique portent des décors directement inspirés de l'art architectural d'époque archaïque de la Grande-Grèce, preuve de contacts directs entre la Méditerranée et l'extrême Occident. Les principautés de l'est, en relation directe avec la Méditerranée, ne sont pas les seules à avoir joué un rôle dans le développement des cultures celtes. L'Armorique comme l'Auvergne ont participé activement à ce mouvement créatif d'une civilisation, indice fort probant de courants d'échanges multiples et complexes.
Et parmi ces influences, celles venues du monde méditerranéen peuvent prendre des formes diverses et utiliser des voies assurément moins visibles et moins directes que le Rhône.

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