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Hantée par la disparition de sa mère Eliza, négligée par un père revenu du bout du monde avec une nouvelle épouse, Isobel Fairfax est douée (ou affligée ?) d'une faculté exceptionnelle : circuler à son gré dans le temps, pour explorer une tranche du passé ou entrouvrir une porte sur l'avenir.
Ainsi va-t-elle remonter à l'époque où ses ancêtres, contemporains de Shakespeare, étaient les seigneurs du pays environnant, puis reparcourir la longue décadence qui mène à son épicier de père. Et aux multiples secrets, dérisoires ou tragiques, qui sont le lot de toutes les familles... Isobel n'aurait-elle pas préféré ignorer ce qu'il lui sera donné de découvrir ?
Après Dans les coulisses du musée, lauréat du prix Whitbread en Grande-Bretagne, sacré par le magazine Lire " Meilleur roman de l'année 1996 ", Kate Atkinson nous entraîne une fois encore dans un irrésistible galop romanesque, à la fois saga familiale et enquête policière.
Drôle, malin, émouvant, doté d'une sorte d'ébriété en constante effervescence, ce livre ensorcelé illustre bien que Kate Atkinson est la charmante diablesse du roman britannique d'aujourd'hui.
Jacques de Decker, Le Soir Miss Atkinson se montre d'une intelligence diabolique. Elle est émeut et amuse... Elle est d'une prodigalité phénoménale dans ses histoires, ses personnages, ses fantasmagories.
Frédéric Vitoux, Le Nouvel Observateur
Encore surpris, toujours ravi.
Mrs. Atkinson a ce don aussi rare que précieux de savoir transformer la plus poisseuse des histoires glauques en conte poétique, de vous faire sourire des travers de personnages qu’on n’aimerait pas avoir à défendre aux assises ou d’accepter de se moquer des mésaventures d’orphelins qui vous tireraient des larmes dans Dickens.
Les hommes de Kate Atkinson (ceux de ses romans en tous cas, on lui en souhaite d’autres dans sa vie) sont égaux à eux-mêmes : froids, distants, aveugles, égoïstes, tyranniques, moches, inutiles, très souvent nuisibles. Il y a bien le fils de l’épicier, devenu un héros de guerre aux commandes de son avion de chasse, pour échapper au stéréotype. « Cela avait été merveilleux au début. Elle l’avait vraiment aimé. Un héros.»
Mais non, sitôt de retour sur terre, après avoir décroché une étoile un peu trop scintillante pour lui, « il n’avait pas su continuer à être un héros »… Le prince charmant était redevenu un vilain crapaud.
Le roman évoque les pieux mensonges qui pavés de bonnes intentions conduisent droit en enfer, et les apparences si souvent trompeuses. Il donne une vision terrible de la famille, champ clos permanent de toutes les bassesses et violences, où des enfants privés d’affection subissent et ne trouvent de réconfort qu’auprès de leur frère ou de leur sœur. Avec ici une mention spéciale à l’autoritaire belle-mère qui rappellera sans doute à certaines lectrices des souvenirs ou des anecdotes que je me garderai bien d’affubler d’un qualificatif. L’ensemble du lectorat adorera détester la tante Vinny capable de glisser à ses neveux : « Peut-être est-ce parce que vous êtes insupportables que votre mère vous a abandonnés… »
On croit souvent que l’herbe est plus verte chez le voisin, et les enfants y trouvent effectivement une âme compatissante et attentionnée en la personne de Mrs. Baxter… « Sithean serait un endroit merveilleux s’il n’y avait pas Mr. Baxter.» Et comment dire, sans trop en dire, ce voisin-là semble tout droit échappé de La Souris Bleue.
Tous les rebondissements, tous les détours temporels ou poétiques, tous les coups de poignard sont administrés avec la légèreté, l’humour et l’ironie qui sont la marque de fabrique de cette « charmante sorcière du roman britannique d’aujourd’hui » comme l’a autrefois qualifiée un critique autorisé.
Allez, si ce n’est pas encore fait, il est temps de faire la connaissance d’Isobel et de pénétrer dans le monde merveilleux (au sens premier du terme bien sûr) et poétique de Kate Atkinson. Venez, je vous prends par la main avec le premier paragraphe, Isobel fête… hum… enfin c’est son seizième anniversaire :
« Isobel. Isabelle. Isabelle Tarentelle – une danse un peu folle. Je suis folle, donc je suis. Isabelle. Belle. Suis-je belle ? Non, apparemment pas.
Ma géographie humaine est extraordinaire. Je suis grande comme l’Angleterre. Mes mains sont aussi larges que les Lacs de Cumbria, mon ventre a la taille de la lande de Dartmoor et mes seins se dressent à la hauteur des Monts Cheviots. Ma colonne vertébrale est la chaîne des Pennines et ma bouche l’estuaire de la Tamise. Ma chevelure flotte dans l’Humber et la fait déborder, et mon nez est l’une des blanches falaises de Douvres. En d’autres termes, je suis une grande fille. »
j'ai été déçue par ce livre. Je trouve que la 4ème de couverture ne présente pas le livre correctement.
A croire que la personne qui a écrit cette page n'a pas lu le livre.
Alors oui Isobel voyage dans le temps, mais par intermittence. A aucun moment on ne lit dans l'ouvrage qu'elle rentre en contact avec des personnes du passé ou du futur.
En revanche le roman est constitué en plusieurs partie où l'on sait à chaque fois si l'on est dans le présent, le passé ou dans le futur.
Ce qui est intéressant dans le roman c'est qu'on suit la même famille : celle d'Isobel,dont la mère a disparu et dont son père vient de revenir après 7 ans d'absence.
Ce principe de flash-back qu'a utilisé l'auteur dans le livre permet d'instaurer un certain suspense pour le lecteur et de nous dévoiler l'histoire de cette famille au fur et à mesure. En revanche Isobel qui est censée voyager dans le temps, n'est pas plus au courant qu'au départ de ce qui s'est passé dans sa famille.
j'ai été tout de même dérangé par ce roman, je n'ai pas trouvé la lecture de celui-ci facile. En effet, cette histoire de voyage dans le temps n'est pas très claire. Il semblerait qu'au cours de l'histoire, Isobel soit hospitalisée. Aurait-elle eu un accident ? est-elle dans le coma ? est-ce cette situation qui lui permet de "voyager" dans le temps ? aucune réponse, pas plus de détails.
Ce qui m'a le plus déçue c'est que je m'attendais à ce que l'héroïne, lors de ses voyages puisse communiquer avec ses ancêtres comme pour le film " retour vers le futur" et il n'en est rien.
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