Ce roman de Neil Jordan prend place dans une cité balkanique à l'atmosphère étrange : on croit volontiers les voyantes, les fantômes côtoient les vivants et la frontière entre réalité et rêve ou souvenirs s'amincit au fur et à mesure de l'avancée de l'intrigue.
Jonathan, un détective anglais expatrié dans cette ancienne république soviétique, doit mener l'enquête pour retrouver une jeune fille, Petra, disparue douze ans auparavant. Alors qu'il lutte contre la jalousie et la rancoeur qui l'habitent depuis qu'il a découvert que sa femme l'avait trompé, Jonathan croise sur un pont une jeune fille qui s'apprête à se suicider. Il la sauve de la noyade et la raccompagne chez elle, où elle joue les suites de Bach au violoncelle. Fasciné, Jonathan reviendra plusieurs fois la voir, cherchant à comprendre qui elle est. Cependant, son enquête sur Petra prend un tournant inattendu, tandis que la ville devient le théâtre de terribles affrontements entre des manifestants contestataires et les forces de l'ordre. C'est dans ce climat de violence et au coeur d'une réalité qui semble de plus en plus bancale que Jonathan doit affronter les conséquences de ses découvertes, tout en essayant de résoudre ses problèmes conjugaux et de s'occuper de sa fille dont les amies imaginaires sont un peu trop présentes.
L'amie imaginaire est construit comme un roman à suspense, avec ses retournements et son atmosphère particulière. Il met en scène un monde ésotérique où le motif de l'eau est omniprésent et des personnages troublés par leurs sentiments, qui essayent envers et contre tout de préserver leur cocon familial.
Entre rêve, réalité et fantasme, Neil Jordan poursuit avec ce nouveau roman des thèmes et des obsessions qui lui sont chers tels que le secret, la figure du double ou les identités multiples.
Jonathan, (anti) héros de ce livre a quelques problèmes. Déjà la jalousie, ensuite la capacité à se mettre dans des situations stupides et à ne pas faire grand chose pour en sortir.
Jonathan est un détective privé, il s'est installé dans une ville slave, froide et grise. Un jour il sauve de la noyade une jeune femme, et là tout part en cacahuète (amis de la phrase bateau bonsoir!)...
Polar fantastique qui pourrait faire un petit film intéressant mais qui en roman est quelque peu fastidieux. Je n'aime pas que l'auteur ménage trop le lecteur, qu'il lui donne trop de facilités mais quand même, il faut un minimum de clarté pour ne pas avoir vite envie de lâcher l'affaire!
Je n'avais qu'une hâte, en finir. Le "twist" final m'a fait ré-ouvrir un peu les yeux mais point assez pour porter aux nues ce roman, un peu facile pour l'auteur un peu difficile pour la lectrice que je suis.
Quelque chose est entré dans la vie de Jonathan, qui n'était pas là avant. Cela a à voir avec l'absence, les eaux brunes et l'amour. Cela se passe dans une ville fantôme de la vieille Europe. Cela parle de mort et d'enfance, de musique et d'oubli. Neil Jordan signe un roman fantastique où l'on prend plaisir à se perdre.
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