Valérie Simonnot de la Libraire du Parc, Avenue Jean Jaurès dans le 19ème arrondissement de Paris, vous présente ses coups de coeur du moment.
Ce roman social suit deux amies italiennes, Anna et Francesca, 13 et 14 ans, vivant dans des HLM construits en bordure de mer à Piombino, en Toscane. Les deux jeunes filles supportent, grâce à leur relation, un contexte social et familial étouffant, marqué par l'oppression masculine et le chômage provoqué par le déclin de l'aciérie locale. Prix des lecteurs de«L'Express»2011.
Anna et Francesca ont treize ans, presque quatorze. Toutes deux partagent des souvenirs d'enfance, un quartier, une rue, des connaissances : elles sont amies pour la vie. Autres points communs : des mères courages et des pères atroces. Sandra est aussi militante que Rosa est chétive face à la violence de son mari. Arturo est aussi vaurien et inconstant qu'Enrico est travailleur et constant dans les coups...
L'amitié qui lie France et A évolue, percutée de plein fouet par des sentiments ambivalents, leurs espoirs antagonistes, par la jalousie, et par les hommes, évidemment, qui bousillent tout sur leur passage...
De Silvia Avallone, je gardais un bon souvenir de Marina Bellezza, lu lors d'un séjour en Italie en 2019. J'ai donc profité d'un club de lecture autour de l'adolescence pour découvrir le roman qui l'a rendue célèbre : D'acier. Je trouvai intéressant de replonger dans l'ambiance industrielle et ouvrière italienne si bien dépeinte par l'autrice. Effectivement, j'ai retrouvé son habileté à décrire de façon détaillée la cité populaire, les tours de banlieue, l'usine et ses alentours, mais l'intérêt n'a pas duré...
J'ai trouvé les personnages d'Anna et Francesca attachants de prime abord, puis un brin archétypaux. Idem pour leurs mères respectives ; puis leurs entourages amicaux, et enfin, bien pire encore pour leurs pères... Il s'agit clairement d'un roman à charge contre les mâles, enfant, adolescents, hommes... aucun protagoniste masculin ne relève le niveau...
Passé le premier tiers du roman, j'ai commencé à m'ennuyer, à avoir du mal à me situer. La narration mélange les points de vue des personnages sans toujours faire une distinction nette entre eux ; ce qui pourrait être artistique finit par sembler brouillon.
Une fois passé la page 210 (la moitié...) je n'étais plus du tout captivée par les pérégrinations des adolescent.e.s mis.e.s en scène. Au delà des lenteurs de narration, c'est plutôt le côté trop attendu qui m'a gênée. L'absence de surprise et l'enchaînement des rebondissements ont eu raison de mon entrain : j'abandonne à la page 222...
En résumé, j'ai trouvé ce roman un peu glauque sans être percutant, donc ennuyeux.
ous avez aimé L'Amie prodigieuse ? Moi non. J'ai péniblement fini le premier volume, l'histoire de ces deux jeunes italiennes ne suscitant chez moi aucun intérêt ni même une once d'empathie. Je n'ai toujours pas compris pourquoi ce roman avait eu autant de succès. Et c'est au détour d'un café littéraire skype-confiné que j'ai découvert d'autres lectrices imperméables au charme de cette amie prodigieuse. L'une d'elle a eu la bonne idée de nous recommander ce roman D'acier, moult fois plus abouti et passionnant.
On retrouve un duo d'amies, dans un quartier ouvrier italien, à ce moment de la vie où l'enfance glisse non sans difficulté vers l'adolescence, puis l'age adulte. Ce moment charnière où tout ce qui paraissait évident depuis la naissance prend une autre forme, d'autres teintes. Où le chemin n'est plus tout droit et unique, mais comme si le brouillard soudain levé révélait des embranchements, des choix à faire. Où tous les espoirs sont permis mais on ne voit pas forcément encore qu'il n'y a pas beaucoup d'espoir de faire mieux que les parents. Face à ces bouleversements, l'amitié de toujours est bousculée, mise à l'épreuve. En toile de fond, l'Italie ouvrière et d'autres personnages, les parents, les frères, les copains, qui se trimbalent leurs vies pas très glorieuses, selon les embranchements qu'ils ont pris plus jeunes.
Ils sont résignés, révoltés, amers, combatifs, fiers, drogués, vulgaires, malhonnêtes, envieux, déjà vieux. Ils sont coincés dans une sorte de no man's land, entre l'usine d'acier, noire, fumante, grondante et l'Ile d'Elbe au fond, tout là-bas qui leur fait de l'oeil, comme un paradis inaccessible avec ses plages et ses villas de rêve.
C'est bien fait. Très bien fait. Un peu la version italienne de Leurs enfants après eux de Nicolas Mathieu.
Alors, faut-il le lire ? Oui. Surtout si vous n'avez pas aimé l'Amie prodigieuse.
Ce roman attendait dans ma Pal depuis si longtemps...
Dans une cité industrielle, au milieu des tours de leur quartier, Anna et Francesca sont des amies inséparables depuis la maternelle. Beautés insolentes et extraverties, elles évoluent et rêvent à plus tard au cœur de ce petit monde. Parents usés par le travail et le manque d’argent, trafics en tout genre, jeunes ouvriers de l’aciérie qui est leur décor, leur employeur et leur danger quotidien.
La mer, la plage et l’île d’Elbe juste en face mais inaccessible... l’amitié, les amours, les premières fois, les ruptures, et les rêves fracassés...
Sans concession et brûlant, plein de vie et violent, ce roman émeut et emporte.
Une excellente lecture !
Le récit d'une amitié entre deux adolescentes de 13 ans dans une cité ouvrière italienne, à l'été 2001. L'horizon d'Anna et Francesca se limite aux HLM de Piombino, ville industrielle située face à l'île d'Elbe, l'inaccessible, réservée aux touristes. Avec l'Italie de Berlusconi en toile de fond, Silvia Avallone nous livre un roman fulgurant, un Germinal moderne.
Il n'y a peut être rien de nouveau dans tout ça mais ça prend aux tripes. Un immense coup de coeur que je vous recommande vivement. J'ai terminé ma lecture à regret, avec le coeur lourd et une petite larme.
Anna et Francesca sont les meilleures amies du monde. Elles ont 13 ans et des rêves plein la tête. Elles sont belles à tomber et tous les hommes se retournent sur leur passage. Elles s'amusent de cette agitation qu'elles provoquent mais en réalité il n'y a qu'elles qui existent.
Anna et Francesca sont plus que de simples amies,elles s'aiment d'un amour sincère et profond. Mais à l'adolescence qu'est-ce qu'on comprend vraiment aux choses d l'amour ? On cherche son identité, on s'inquiète du regard des autres, on veut faire les bons choix mais sont-ils vraiment les bons ?
D'Acier est un beau roman. Je me suis attachée à ces personnages, à la façon dont Silvia Avallone réussit à se transposer dans leurs pensées et leurs émotions, et à nous les transmettre.
Très émouvant et recommandé 'con il cuore'
J'ai adoré ! Un gros coup de cœur pour ce roman..une fois commencé, on ne le lâche plus ! Dur dur..d'en reprendre un autre livre après, tellement on est embarquée, marquée par cette histoire qui se passe en Italie. L'histoire de ces deux jeunes filles Anna et Francesca nous plongent en Toscane, dans la chaleur, la pauvreté, l'usine, la violence... Elles sont insouciantes, elles rêvent de vivre ailleurs...et ont des projets différents !
Bienvenue à Piombino, ville côtière industrielle de Toscane qui fait face à l'Île d'Elbe, bien plus prisée des touristes étrangers et fortunés. C'est dans cette ville lumineuse, enflammée et assombrie par la Lucchini, sa célèbre aciérie, que nous retrouvons Anna et Francesca. Deux amies depuis toujours, deux amies pour toujours. Deux beautés affolantes, une brune et une blonde. Anna et Francesca rêvent de l'Île d'Elbe et d'un avenir meilleur, loin de leur père qui leur fait tant de misères. C'est dans cette Italie virevoltante et sombre ; dans ce spleen et cette fureur adolescente que nous plonge la talentueuse autrice Silvia Avallone.
Une lecture dont je me souviendrai encore longtemps !
Roman sensuel, rude, émouvant à l'écriture simple et efficace
Anna et Francesca, quinze ans à peine, amies pour la vie, partagent tout. Elles vivent à Piombino en Toscane, entre l'acierie et les barres d'immeubles. Les familles s'entassent dans les HLM sous un soleil de plomb.
Heureusement il y a la mer, la plage, c'est l'été. Elles nagent, elles vivent, elles sont belles, insouciantes, se jouent du regard et du désir des hommes.
Quant aux hommes, pères, frères, petits amis, ce sont des caïds, des violents, des absents. le travail à l'acierie est harassant, les lignes de coke et la fête permettent de surmonter le quotidien.
Heureusement leur amitié est forte et il y a l'Ile d'Elbe où elles iront un jour comme les touristes qui passent. Pourtant, l'hiver arrive, les drames aussi, les certitudes volent en éclat, la réalité est crue et violente.
Un très beau roman écrit par Silvia AVALLONNE à 25 ans.
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