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Depuis qu'il a perdu son fils, Patterson Wells parcourt les zones sinistrées de l'Amérique. Le reste du temps, il se réfugie dans sa cabane perdue près de Denver. Là, il boit et tente d'oublier le poids des souvenirs ou la bagarre de la veille dans un bar. Mais ses rêves de sérénité vont se volatiliser lorsqu'il fera la rencontre du fils de son meilleur ami, Junior, un dealer avec un penchant certain pour la bagarre. Les deux hommes vont se prendre d'amitié l'un pour l'autre et être peu à peu entraînés dans une spirale de violence.
CRY FATHER de Benjamin Whitmer
Traduit par Jacques Mailhos
Éditions Gallmeister
Une histoire à 100km/h servie par des chapitres courts et une traduction impeccable de Jacques Mailhos. C'est noir mais émaillé d'humour (noir bien évidemment).
Les personnages sont déglingués par la vie, l'alcool, la coke, les médocs, l'Amérique, ... mais Benjamin Whitmer nous les rends attachants malgré leur brutalité et la violence dont il font preuve.
Et un final de OUF ! qui est logique une fois le livre refermé mais que je n'avais pas vu venir avant les 30 dernières pages.
Je n'en dis pas plus car il faut se laisser surprendre par Benjamin Whitmer...
... un auteur Gallmeister indispensable dans toute bonne bibliothèque.
Il y a quelques semaines, j'ai découvert Ben Whitmer avec Pike et j’avais très envie de renouveler l’expérience avec un nouveau titre. Cry Father ne m'a pas déçu.
Cry Father est une histoire de paternité, deux pères et deux fils mais pas seulement, tout se déroule dans un climat de violence brutale et d’abus d’alcool et de drogues de toutes sortes.
Patterson se donne à son travail autant qu’il s’adonne à l’alcool, il nettoie des zones forestières sinistrées après des tempêtes comme Katrina et tente d’éliminer le reste du temps en se retirant dans un endroit isolé de la vallée de San Luis, au Colorado, tout cela pour supporter la perte de son fils décédé.
Junior déteste son père Henry (un des rares amis de Patterson) qu’il rend responsable de tous ses maux et passe son temps en combines, drogues et un peu de temps pour sa petite fille Casey qu’il voit de loin en loin. Il devient agressif avec son père et Patterson sert de tampon entre les deux.
On navigue beaucoup dans ce livre de bars en bars, de bagarres en bagarres, peu d’action mais quand elle se présente, elle est d’une violence inouïe et nous laisse sonné. Rien qu’en suivant la descente de Patterson et de Junior je me suis sentie nauséeuse dans leurs vapeurs d’alcool et leurs rails de cocaïne et puis… je me suis habituée. Le style de B. Whitmer est incroyablement direct et réaliste, âpre et râpeux avec la dureté d’un diamant. Les lettres que Patterson écrit à son fils pour contrer l’oubli sont émouvantes et nous donne une autre vision du personnage, plus humaine et vulnérable aussi.
Patterson et Junior se complète dans une « amitié » improbable. Patterson est un père qui pense ne pas en avoir fait assez avec son fils et Junior le fils qui reproche à son père de ne pas avoir été là pour lui. J’ai aussi aimé lire les descriptions des lieux sordides, des bars infâmes aux terrains vagues parfait pour engloutir des corps. L’auteur a un talent certain pour nous montrer un côté trash de l’Amérique rural profonde, un vrai bonheur. Bonne lecture.
Voilà un roman empreint d'une immense noirceur. Une Amérique dépaysante mais particulièrement sinistre, tant dans ses paysages que dans ses personnages. Ces derniers tracent des parcours où la violence et la drogue sont omniprésentes. Ils semblent perdus sans une once d'espoir à l'horizon.
Pas vraiment de discernement dans leurs actions. Ainsi est leur vie, telle qu'on la découvre tout au long de ce récit, où les chapitres courts s'enchaînent. Ces personnages inspirent la pitié à travers leurs destins brisés, en dépit de leurs actes particulièrement violents. On s'attache même à Patterson au court de cette histoire.
Sombre et puissant, jusqu'au clap de fin.
Un roman noir maîtrisé, servi par une écriture concise et réaliste, sans fioritures.
http://www.faimdelire.com/2016/04/cry-father-benjamin-whitmer.html
Patterson est obsédé par le visage de son fils Justin, mort alors qu’il n’était qu’un petit garçon. Toutes ses tentatives pour enterrer ses souvenirs échouent.
La solution est –elle dans l’isolement et l’alcool ?
Patterson cherche un fils de substitution, Junior, une fréquentation douteuse, accro au trafic de drogue, à l’alcool et à la haine de lui-même. La vie de Junior se mesure à son rang dans les bagarres et à son habilité à tirer à toute heure dans tous les états de défense.
La dureté de Cry Father est dans le constat d’une réalité selon laquelle toutes choses finissent mal et que tout est pourri dans les entrailles de l’Amerique en Louisiane, au Nouveau-Mexique ou au Colorado.
B.WHITMER nous plonge dans un enfer quotidien où chacun punit l’autre ou se punit.
Si le lecteur peut partager l’idée que la vie est difficile pour les jeunes comme pour les vieux, il appréciera ou pas de refermer l’ouvrage saoulé par tant de coups au cœur et aux corps.
Avec Cry Father, pas de nuance de noir. Le temps n’a qu’une couleur : le noir
« S'il est une chose dont le secteur sous tutelle du comté d'Adams ne manque pas, c'est des coins où enterrer un corps. »
Sur ce nouveau livre de Benjamin Whitmer j'ai encore eu du mal à prendre du plaisir à lire. Comme dans son précédent roman noir « Pike » je ne suis pas rentré dans l'histoire. Décidément.
Et pourtant j'adore les éditions Gallmeister conteuses d'une Amérique souvent méconnue.
Ici nous sommes dans les banlieues lugubres de Denver. Zones sinistrées peuplées de junkies, de loosers et autres perdants d'une Amérique violente, sans foi ni loi.
Patterson Wells noie son chagrin dans l'alcool.
Il essaie de se remettre debout après la perte de son fils Justin...parti trop tôt.
Patterson a des amis : Chase et Henri.
De drôles d'oiseaux peu fréquentables.
Il va rencontrer Junior, le fils d'Henri.
Ce Junior n'a rien pour plaire : violent, drogué, alcoolique et dealer.
Un paumé en mal de père.
Whitmer nous raconte une évidente histoire de transfert de sentiments, l'histoire, trop criante, de la naissance d'un fils de substitution.
Même si ce personnage de Patterson, blessé, reste attachant tout le long du livre, je ne me suis pas embarqué dans son monde obscur et désespéré.
Des moments d'émotions fortes noyés dans un noir paysage urbain décrit avec des mots tirés au cordeau n'auront pas suffi à m'emballer.
A noter que la traduction est, comme d'habitude chez Gallmeister, impeccable.
« Il y avait des blocs d'habitation entiers avec les portes bombées des mots «Cadavre à l'intérieur », et personne ne prenait la peine de les évacuer. »
Noir, vous dis-je...trop noir pour y croire ?
J'ai reçu ce roman dans le cadre de l'opération "Explorateurs du polar". Je remercie pour cela le site lecteurs.com ainsi que les éditions Gallmeister.
Cry father est un roman noir et désespéré qui met en scène des personnages bousillés par la vie, victimes du décès d'un fils ou de parents défaillants, qui vivent au jour le jour et tiennent le coup grâce à un mélange cocaïne-joints-cigarettes-whiskey-bière. On comprend dès les premières pages que l'histoire ne peut pas bien se passer ; avec un tel cocktail dans le sang, les choses vont forcément dégénérer pour Patterson et Junior... On assiste alors à une succession de bagarres, règlements de comptes et bains de sang en tout genre. Et c'est ce qui m'a dérangé dans le roman : quelle que soit la décision à prendre, vous pouvez être sûrs qu'elle sera mauvaise et finira dans un accès de violence ! Le roman devient rapidement sans surprise, alternant des épisodes "mal-être / beuverie / coup foireux / baston" et des épisodes de repos (forcé !) où Patterson écrit à son fils décédé. J'attendais beaucoup de cette histoire d'homme meurtri par le décès brutal de son jeune enfant, n'arrivant pas à faire son deuil malgré le temps qui passe... Je n'ai malheureusement ressenti aucune empathie pour le personnage... Il n'est pas antipathique, au contraire, mais je n'ai pas réussi à éprouver quoi que ce soit pour lui, comme d'ailleurs pour tous les autres personnages du roman : leurs péripéties m'ont laissée plus ou moins de marbre. C'est dommage, car cela a enlevé beaucoup d'intérêt à ma lecture... il est vrai que j'aime vibrer au diapason des différents protagonistes d'un roman.
Mis à part cela, Cry father se lit facilement. Le style de l'auteur est vif et concis, les dialogues sont crus et violents, il y a peu de descriptions et beaucoup d'action. Le rythme est rapide grâce aux courts chapitres, 4-5 pages en moyenne, On entre dans l'histoire directement, les "présentations" se font ensuite, on découvre le pourquoi du comment au fil de l'histoire. L'ambiance générale du roman est amère et désespérée, comme la vision d'une Amérique violente et sans illusions qui en ressort... ne cherchez pas la lumière au bout du tunnel, il n'y en a pas !
Mon envie irrépressible d’abandonner ″Cry Father″ de Benjamin WHITMER avant la fin en dit long sur le peu d’intérêt et le manque de plaisir que cet ouvrage m’a procuré.
Jamais, à l’exception d’une trentaine de pages où j’ai cru, un moment, pouvoir vibrer, je n’ai ressenti le moindre sentiment pour Patterson, père à la dérive depuis la mort de son enfant, qui parcourt les bas-fonds de l’Amérique ou se réfugie dans sa cabane perdue pour boire et se droguer. Je n’ai pas davantage éprouvé de compassion pour son compagnon de route, Junior, jeune dealer bagarreur.
La lourdeur de l’écriture, sans élégance aucune, des phrases à peine correctes (p.245 ″Patterson sait qu’il ne doit sa survie qu’à la chance la plus crasse. A la chance la plus crasse et au beaucoup trop de temps passé à travailler son dégainement″), le vocabulaire effrayant, écœurant, répugnant, fétide, sordide, ordurier jusqu’à la nausée, m’ont empêchée de partager les douleurs intimes des différents protagonistes.
″Benjamin WHITMER écrit sur la rouille qui attaque la vie″ écrit Franck Bill en quatrième de couverture, certes, mais il manque la plume exigeante, la langue recherchée qui auraient fait de cet ouvrage puant un véritable roman noir, très noir.
Et, si je lui attribue malgré tout deux étoiles, c’est pour les quelques trente pages…qui m’ont quelque peu remuée.
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