Inspirée d’une histoire vraie, cette BD apporte des conseils et des solutions pour sortir de l'isolement
Nicolas Berger, journaliste à La Gironde est prévenu : « Les gratte-papiers qui mettent le nez dans mes plumes ne savent pas à qui ils ont affaire. Cette histoire ne les regarde pas, ils sont ici que pour vendre du papier, ternir l'image de notre village ». Cabossé par une histoire de coeur qui a mal tourné, il pensait se mettre au vert en acceptant cette enquête à Salerac, du tout cuit d'après son rédacteur en chef. Mais la petite affaire de lettres anonymes au milieu des vignes est plus tordue que prévu et le reporter va y laisser des plumes. Pas de mobile et trop de suspects, surtout quand Nicolas Berger se laisse embarquer par des belles rencontres et perd le fil de son enquête.
Merci aux éditions Envolume pour cet envoi ! Où il est question d’un corbeau , d’un petit village et de ses multiples petits secrets plus ou moins avouables ... un brin Cloche Merle le ton est léger empreint de dérision et de fantaisie . Des lettres anonymes empoisonnent l’atmosphère , Nicolas Berger le journaliste à La Gironde , pas vraiment bienvenu, s’amuse à mener l’enquête et à malmener quelques protagonistes...Un moment de lecture léger , ce qui en ce moment est plutôt bienvenu
3,5/5
Un corbeau sévit dans la petite ville de Salérac. Les lettres de menaces et de dénonciation s’enchaînent et les habitants sont sur les dents. Nicolas Berger, journaliste à La Gironde, est dépêché sur place par sa rédaction pour mener l’enquête et écrire un article sur le sujet. Une aubaine pour Nicolas, qui ne se remet pas d’une difficile rupture sentimentale et qui a perdu l’énergie de ses débuts. Peut-être pour lui l’occasion de retrouver une certaine motivation. A peine arrivé, il entre en contact avec le jeune Mathieu qui tient le bureau du journal sur place et qu’il va embarquer dans son enquête. Et ils ne seront pas trop de deux pour démêler tous les secrets des habitants des lieux et percer le mystère du corbeau.
Sur une trame plutôt classique David Gauthier parvient à maintenir l’attention de son lecteur et à lui faire prendre plaisir à cette enquête au cœur de la France. Cette petite ville du Sud-Ouest perdue dans les vignes sous ses aspects paisibles semble en fait être le théâtre de luttes intestines que Nicolas va se plaire à découvrir et nous avec lui. Un maire et des conseillers municipaux en désaccord, une histoire d’empoisonnement aux pesticides, une femme fatale, un brocanteur un brin affabulateur, des luttes de pouvoir sont quelques-uns des ressorts de ce polar rural qui enchaînent quelques jolis rebondissements inattendus.
Attention, pas de cascades ou de morts en série dans ce roman policier. Plutôt la recherche d’une sobriété efficace qui laisse la part belle à la réflexion et à la psychologie des personnages pour tisser une histoire crédible et de laquelle on se sent proche. On lorgne plutôt du côté d’un Maigret mâtiné d’un Rouletabille mais sans que cela desserve la modernité de la plume.
David Gauthier est lui-même journaliste, ce qui ajoute une belle touche de réalisme au roman et nous permet de comprendre le fonctionnement d’une rédaction, les difficultés mais aussi les grands moments que peut vivre un journaliste.
On suivra ainsi Nicolas dans sa quête journalistique mais aussi dans sa quête plus personnelle pour faire le deuil d’une histoire passée. Un très bon moment de lecture.
Corvidés de David Gauthier
Pourquoi ce choix. Pour plusieurs raisons, celle de lire un premier polar d'un auteur inconnu, journaliste à Angoulême. La seconde, l'immersion dans un terroir celui d'un petit village qui pourrait ressembler au mien, sauf que chez nous ont cultive les pommiers à cidre et que dans ce roman l'on parle de vin. Mais, je connais un jeune agriculteur cidricole ayant fait ces classes dans les vignobles qui élabore son cidre avec des méthodes venant de ce monde. La troisième, celle de connaître l'investigation d'un journaliste dans ce petit village de Salerac en prise avec un corbeau, adressant des lettres anonymes.
Notre journaliste s'appelle Nicolas Berger. Vivant mal une séparation avec ELLE, il se voit confier par son rédacteur en chef Gérard en reportage en campagne, loin du siège du journal, histoire de se remettre les idées en place. « Si tu ne ramènes pas de sujet , on s'en fou, » dit son rédac-chef. « Le but, c'est que tu repasses les portes de la rédaction avec une autre gueule. » En effet, Nicolas n'a plus le goût à rien, plus de blague pour ces collègues, plus d'envie, plus d'humour. Fini sa bonne humeur.
Dès la page 7 de ce roman, Corvidés de David Gauthier, nous avons un premier indice. Nous sommes le vendredi 24 mars 2017, Nicolas vient de recevoir un coup de pied latéral parfaitement décoché à hauteur de son arcade gauche qui se brise sous le choc. « C'est tout ce que vous avez ? Ta gueule » suivi d'un autre coup de pied « dont la pointe s'enfonce dans mes côtes et je sens un craquement. » Page 11, un exemplaire d'une lettre anonyme est présenté « Le corbeau salue les ignorants, leur donne un peu de lumière, alors notez bien ceci …. La vieille militante n'a plus la fougue... Le chat de la secrétaire binoclarde n'a pas fugué... Des cornes poussent sur la tête de l'adjoint .. signé Votre dévoué corvidé accompagné d'un sceau de trois têtes de corbeaux bec à gauche. Pendant une semaine, nous allons suivre Nicolas, mais aussi Mathieu le journaliste en CDD, responsable seul de l'agence du journal installé à Salerac, traquant ce mystérieux corbeau.
Rapidement immergé dans ce village, Nicolas va vite se rendre compte de l'ambiance locale et de « la sympathie » avec laquelle il est accueilli en tant que journaliste venant de la grande ville : « il fait un métier de con... il vient remuer la merde, ils sont ici que pour vendre du papier, ternir l'image de notre village …etc... » Ambiance, Ambiance !
Armé de son carnet rouge et de son stylo, Nicolas part à la recherche des indices qui le mettront sur la piste de cet immonde corbeau qui s'attaque tout azimut, aux gens du villages, élus, artistes, commerçants, tant dans leurs activités professionnelles que dans leurs vies privées, bien entendu. A la faveur d'une bagarre lors d'un conseil municipal entre le maire Michel Menard et Norbert Bontemps , référent pour la vie scolaire, Nicolas, fait connaissance des membres de l'opposition. Au fur et à mesure de ces rencontres et alors qu'il schématise ses investigations dans sa chambre à l'auberge BERGE ou il a pris ses quartiers pour six nuits, Nicolas nous présente différentes pistes. Petit à petit le tableau prend forme et nous découvrons en détail les ambitions des uns, les rivalités, les amours illégitimes...
Nous ferons la rencontre avec des personnages haut en couleur entre autres : Nadège qui tient l'auberge, tabac, presse, bar, petite restauration, coin librairie, hôtel, relais colis, amie avec Michel Menard « Ah, Michel... C'est un bel homme, vous savez. Nous avons a peu près le même âge ». La Danoise Kirsten Moller conseillère municipale : « C'est le mot retraitée qui vous fait peur ? L'ambiance s'apaise. Elle évoque ses expositions photos... je m'abandonne totalement, nos fronts se rencontrent , nos bouches suivent... ai-je pris du plaisir … Il me reste deux jours pour boucler cette enquête ». Mais aussi Françoise Corton, Michaël Grelot « Il vous faut quoi de plus pour accuser Michaël Grelot, que l'on déterre un cadavre dans son jardin », Charles le brocanteur, marin d'eau douce au long cours, mais aussi Jacques Bonin historien médiéviste spécialiste de la symbolique des couleurs , des emblèmes et de l'héraldique, qui sera précieux à plus d'un titre dans l'orientation de l'enquête de Nicolas.
Se sentant menacé, le corbeau colle une dizaine d'exemplaire de sa lettre sur la façade de l'agence de Salérac mettant en émoi le jeune journaliste Mathieu. Il est vrai que les menaces sont clairement dirigées vers ces deux journalistes : « les gratte-papiers qui mettent le nez dans mes plumes ne savent pas à qui ils ont affaire.... Ils doivent se méfier de moi... Personne ne se soucierait de leur disparition ». « Ce n'est plus un reportage mais une course contre la montre avant que ce cinglé ne prenne son rôle trop au sérieux et ne mette ses menaces à exécution » dit Nicolas
La suite vous le saurez en lisant ce livre Corvidés de David Gauthier. Un polar à l' écriture agréable ou il est très facile de s'immerger, spectateur de la vie des habitants de ce petit village de Salérac. David Gauthier démontre un réel talent de conteur et l'on reconnaît bien dans son style d'écriture celle d'un journaliste ne serait que par la tournure des phrases, simples, allant droit au but et de la restitution jour par jour de cette enquête.
J'ai des ami e s dans le journalisme et je vais sans tarder leur présenter cet ouvrage, emprunt d'humour et d'une belle restitution psychologique des personnages. Je remercie François Sirot des Éditions Envolume de m'avoir fait parvenir ce livre que je vous invite à découvrir :Corvidés de David Gauthier. Bien à vous.
Nicolas est un journaliste qui a de la bouteille, et normalement de l'énergie à revendre. Mais ça fait quelques temps que ses collègues se rendent bien compte que ça ne va pas fort. Faut dire qu'il n'arrive pas à se remettre de sa précédente rupture. Son chef finit par l'envoyer "se mettre au vert", une semaine, dans le vignoble charentais. Un corbeau malmène la tranquillité de la petite ville de Salérac. Officiellement il mènera l'enquête, et il reviendra ragaillardi. Sauf que ça pourrait bien être une histoire plus compliquée qu'il n'y paraît, et qu'elle finira par tourner au vinaigre.
J'ai bien aimé ce polar assez original, puisque c'est un journaliste qui mène l'enquête. Celui-ci se permet d'ailleurs plus de fantaisies que des policiers, même si ce n'est pas forcément ce qu'il convient de faire.
Le style de l'auteur, ainsi que l'humour présent, m'ont bien plu. La lecture de ce livre m'a été aisée.
J'ai apprécié également de me retrouver dans un vignoble, avec la problématique des pesticides bien présente.
En bref, ce fut une bonne lecture.
Un super polar
Il m'a accompagné lors de mes trajets de RER et mes soirées détentes.
Le style d'écriture est agréable et fluide. Le protagoniste est attachant et drôle, j'ai ri plusieurs fois lors de ma lecture. L'intrigue est intéressante et m'a toujours donné envie de lire plus de pages pour savoir la suite.
Je recommande !
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