80 ans après, il est toujours essentiel de faire comprendre cet événement aux plus jeunes
Les bons esprits en ont fini avec Marx, et rangé au musée des errances l'utopie selon eux contraire au projet démocratique. La faillite du marxisme, sanctionnée par l'Histoire, serait soi la déroute d'une espérance finalement meurtrière, soit la fin de l'illusion qui cherchait à fonder une transformation sociale du monde sur le savoir et la rigueur scientifique.
Pourtant, l'effondrement du communisme soviétique n'offre-t-il pas une chance, pour la pensée de Marx, de se libérer de la postérité totalitaire dans laquelle l'Histoire l'avait pour l'essentiel enfermée ? Et, pour que l'utopie, de se débarrasser d'un malentendu qui l'a trop confondue avec les rêves d'une conscience malheureuse ?
Henri Maler, philosophe et chargé de cours de sciences politiques à l'université Paris VIII, a voulu accompagner ce courant libérateur en étudiant la confrontation de Marx avec l'utopie. L'auteur du Capital, malgré ses intentions, n'a pu congédier entièrement l'héritage de « l'utopie des perfections imaginaires ». Mais la critique de cet impensé permet à un lecteur attentif de reconstruire un concept d'utopie de « bon aloi » dégagé des impasses de l'eschatologie.
Ainsi le détour par Marx enseigne-t-il, avec et contre lui, les conditions d'un sauvetage de l'utopie qui ne serait pas un mirage, mais une stratégie de transformation du réel.
Il n'y a pas encore de discussion sur ce livre
Soyez le premier à en lancer une !
80 ans après, il est toujours essentiel de faire comprendre cet événement aux plus jeunes
Selma ne vit que pour les chevaux et c’est à travers eux qu’elle traverse cette période violente si difficile à comprendre pour une adolescente...
"Osons faire des choses qui sont trop grandes pour nous", suggère Maud Bénézit, dessinatrice et co-scénariste de l'album
"L’Antiquité appartient à notre imaginaire", explique la romancière primée cette année