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Consentement et psychose

Couverture du livre « Consentement et psychose » de Marc-Felix Civil aux éditions Editions Universitaires Europeennes
Résumé:

Ce travail nous a permis de souligner deux a priori contradictoires : premièrement, le patient psychotique, pour autant qu'il est un être humain, possède donc une dignité ontologique exigeant de la part du médecin-psychiatre d'emblée une posture éthique pour tout acte de soins en cherchant son... Voir plus

Ce travail nous a permis de souligner deux a priori contradictoires : premièrement, le patient psychotique, pour autant qu'il est un être humain, possède donc une dignité ontologique exigeant de la part du médecin-psychiatre d'emblée une posture éthique pour tout acte de soins en cherchant son consentement; deuxièmement, du point de vue de la nature très particulière de la discipline psychiatrique et aussi du point de vue pratique, c'est-à-dire du point de vue de ce qui se passe dans les urgences psychiatriques, il y a des cas où une entorse est faite à cette dignité : la détection d'un syndrome confusionnel, un syndrome délirant, un syndrome de dissociation et un syndrome de débilité mentale, pour toutes ces possibilités il y a donc privation de liberté pour prise en charge thérapeutique indépendamment de la volonté du malade, donc sans son consentement car, il est révélé incapable de l'avoir. Cette contradiction, dans la pratique, rend relative l'autonomie du patient psychotique. En ce sens, l'autonomie, loin d'être quelque chose de donné, d'automatique, de spontané, se comprend au contraire comme quelque chose de co-construit représentant la base de l'éthique en psychiatrie.

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