80 ans après, il est toujours essentiel de faire comprendre cet événement aux plus jeunes
État insulaire situé au large des côtes sénégalo-mauritaniennes, le Cap-Vert a été peuplé à partir de la fin du 15e siècle de colons européens et d'esclaves africains. Il a hérité de cette histoire, une situation diglossique où le portugais est la langue officielle alors que le créole, aujourd'hui dénommé « langue cap-verdienne », - né des contacts linguistiques luso-africains - est le véhicule de l'expression quotidienne. L'histoire de la société cap-verdienne plonge aussi ses racines dans celle de l'émigration et de la mobilité nationale et internationale des îliens. À partir d'enquêtes menées au Cap-Vert et en France, sont étudiées les différences de compétences langagières entre des Cap-Verdiens ayant acquis leur(s) langue(s) dans chacun des pays liés à leurs itinéraires migratoires. L'analyse s'appuie essentiellement sur leurs parcours personnels et accorde une attention particulière aux formes de bilinguisme des uns et des autres. Les observations, qui portent a priori sur le créole, le portugais et le français, prennent en compte des productions orales spontanées et provoquées et des productions écrites, car elles sont révélatrices de la compétence orale.
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