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« Elle trouve refuge dans une petite grotte érigée au fil des décennies avec des mots, des images et des chansons, l'art, un bien grand mot, la beauté des choses qui la bouleverse lui sert de kaléidoscope pour observer les jours et les gens. Ainsi le quotidien paraît moins féroce aux yeux de cette sentimentale désenchantée. ».
Anna, la narratrice de ce roman à la mélancolie aigre-douce façon Sagan, se débrouille comme elle peut avec la vie. Plutôt mal. Elle encaisse. Elle en rit même. Elle se souvient, aussi. Coincée entre une mère féministe mais atteinte d'une forme de joyeuse démence, trois filles à l'adolescence woke, un mari au sourire fuyant et à la tenue fluo, un cordon sanitaire d'amies, Anna pourrait crier, comme on joue, comme on pleure, « Arrêtez tout ! », mais ça ne marche qu'au cinéma.
Comment font les gens ? Pour tout faire ? Pour ne pas être entamés par le malheur ambiant ? Pour mener leur vie avec tant de certitude ?
Chacun se retrouvera dans ce roman universel, où se confondent chagrins et souvenirs.
Peter a mis le cœur d'Anna en mille morceaux. Mais ce soir, sa fille aînée vient dîner, elle a une importante nouvelle à annoncer. Anna sait qu'elle devra composer pour que tout se passe au mieux.
La journée s'annonce propice aux souvenirs, aux questions, à analyser sa vie.
Anna a cinquante ans, trois filles Allegra Félicité Joy. Une grande qu'elle voit trop peu pour bien la connaître, deux adolescentes qu'elle voit chaque jour mais qu'elle connaît de moins en moins bien. Ainsi va la vie, à chaque âge ses décalages, sa façon d'être, ses convictions et ses combats.
Sa mère Nine, indépendante et féministe convaincue, ne la reconnaît pas toujours. Elle est en pension aux Acacias, où elle perd la tête chaque jour un peu plus.
Anna doit tout gérer, son époux volage, ses filles, sa mère, et son métier d'éditrice qu'elle adore. Si elle a du métier et une certaine assurance, les envies de produire du feel-good à gogo de sa nouvelle directrice ne sont pas à son goût.
Qu'importe il y a aussi les copines fidèles avec qui elle aime échanger, sms ou gintonic au café du coin. Elles trouvent toujours du temps pour se soutenir et se réconforter.
A travers ces vingt-quatre heures de la vie d'une parisienne féministe, intello et bobo à souhait, l''autrice revisite tous les sujets d'actualité qui ont touché la société, et les parisiens en particulier, ces dernières années.
Féminisme, éducation, publicité, place des femmes et des hommes, de la lecture, amitié, famille, réseaux sociaux, vegan ou anti-vax, vie dans les EHPAD, tout y passe. Mais aussi Me-too, PPDA, inceste, harcèlement, révolution sexuelle de 68, droits des femmes, célibataires de l'époque de Bridget Jones et de friends, maternité et mariage, et j'en passe. Comme si l'autrice avait hésité entre écrire un roman ou un essai.
Si le roman est très bien écrit, je m'y suis souvent ennuyée. On comprend vite qu'il ne se passera rien dans cette journée somme toute assez banale. La lecture par Julia Piaton m'a paru assez froide au départ, puis je m'y suis habituée. Mais elle n'a pas su me faire adhérer au personnage d'Anna.
chronique complète à retrouver sur le blog domi c lire https://domiclire.wordpress.com/2022/11/20/comment-font-les-gens-olivia-de-lamberterie/
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Je me suis aussi ennuyée, la version papier est peut-être plus intéressante.
Le titre est banal et je suis globalement déçue.