80 ans après, il est toujours essentiel de faire comprendre cet événement aux plus jeunes
La première fois que je suis allé à Venise je n'étais pas encore né. Papa et Maman font partie de ces jeunes gens de bonne souche qu'on envoyait là-bas pour faire la noce après les cérémonies d'usage. Quoique pas né j'étais j'avoue déjà conçu et bien accroché dans le ventre de Maman tout secoué de hoquets et de soubresauts, dégoûtée qu'elle était et vomissante entre les gondoles : une première famille de Papa était en construction à son corps défendant et sur les bases heureusement pour lui aussi fragiles que les fondations vénitiennes laminées sous l'érosion de l'acqua alta. J'étais conçu mais pas désiré j'avoue : finalement je m'y suis pris tout seul pour le désir aussi et j'ai envie de parler à propos de ma venue au monde, une fois les eaux perdues, une fois l'acqua alta retirée, d'immaculée conception : pas moins. En intention en tout cas - c'est-à-dire abstraction faite de la vie dissolue de Maman - or c'est l'intention qui compte. D'une voix discrète où l'humour pointe toujours, tour à tour tendre ou cruelle et jouant sur les cordes de la mémoire, Comme un charme est la chronique des émotions d'une enfance solitaire. Entre douleur, émerveillement ou sentiment d'abandon, une singulière musique qui parcourt le temps.
Il n'y a pas encore de discussion sur ce livre
Soyez le premier à en lancer une !
80 ans après, il est toujours essentiel de faire comprendre cet événement aux plus jeunes
Selma ne vit que pour les chevaux et c’est à travers eux qu’elle traverse cette période violente si difficile à comprendre pour une adolescente...
"Osons faire des choses qui sont trop grandes pour nous", suggère Maud Bénézit, dessinatrice et co-scénariste de l'album
"L’Antiquité appartient à notre imaginaire", explique la romancière primée cette année