"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
New Jersey, 1978. Tous les matins, John, ranger du comté de Passaic, fait la route entre sa maison et le bar de son ami Sam afin de prendre un café et de bavarder avant sa journée de travail. Rien qui ne puisse sembler étrange jusque-là. Sauf que la Clinton Road 15km d'asphalte où il patrouille quotidiennement s'avère être la route la plus hantée des Etats-Unis : disparitions inquiétantes, phénomènes paranormaux...
C'est aussi sur cette route maudite que son fils unique, Benjamin, a été vu pour la dernière fois avant de disparaître. Mais John, incapable de faire son deuil, se réfugie dans une réalité déformée dans laquelle ses fantasmes semblent prendre le pas sur la réalité...
Même s'il n'y avait pas l'histoire, j'aurais aimé rien que pour l'univers graphique. Ce n'est peut-être pas accessible à tous, mais j'ai été totalement absorbée par cette ambiance irréelle et fantomatique et à la fin, j'avais déjà envie de replonger dans le récit avec l'éclairage des dernières révélations.
John Morgan est ranger du comté de Pessaic dans le New Nersey. Sa juridiction : les 15 km de la Clinton Road et ses environs.
Un café chez Sam pour désembrumer la nuit et se réveiller à coups de vannes.
Mais aujourd'hui John a autre chose à faire que d'éconduire des gamins en mal de sensations fortes, des chasseurs de spectres en tous genres ou tous les cinglés que rameute la Clinton Road et sa réputation.
Des animaux disparaissent par chez Ted Le Rouge. Chevaux... et maintenant son chien !
John va aller faire un tour du côté du lac. Braconniers ou fantômes à la con, il en aura le cœur net... Avant d'aller retrouver son fils.
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Il me fallait remonter dans le temps du travail de Balzano après la claque Bunkerville, et Clinton Road m'attendait patiemment dans ma PaL.
Fouilles en règles, le voilà mis à jour et moi mise en abîmes.
Plongée dans le brouillard poisseux de la Clinton Road (pour les trainards d'X-Files, la route à la réputation sulfureuse en termes de fantômes, sorcières ou autres réunions satanistes), vissée aux grolles de John, à sa silhouette dégingandée et à son haleine de tabac froid, j'ai frissonné malgré les 35 degrés extérieurs.
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Si vous êtes amateur d'ambiance, foncez !
Premièrement parce que le dessin de Vincent Balzano est fantasmagorique, vaporeux, sombre et lumineux à la fois, inquiétant, lourd et onirique à souhait.
Ses aquarelles brumeuse, son encre noire aux lumières ocres et sepia entraînent le lecteur plus loin encore dans le récit, générant une atmosphère captivante et inquiétante à la fois.
Un récit entre thriller et fantastique qui aborde la réalité fantasmée, les affres de la solitude, le deuil, le déni, les refuges que l'esprit crée quand l'insoutenable se produit. La parentalité, la place protectrice mise à mal...
Happée par les gueules presque minérales, les gris sales des âmes spectrales bien réelles et la tristesse du lieu.
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Des zones d'ombre, cet album en compte. À tous les degrés.
Et la citation de Stephen King en ouverture plante un décor macabre et fascinant qui tient en haleine jusqu'au bout.
Ambiance polar irrationnel, avec un graphisme inquiétant plutôt adapté et un rythme plutôt apathique.
J'ai un peu trop vite vu les ressorts de cette histoire.
Manque de surprise et d'engouement pour le coup.
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