En attendant le verdict du Prix en septembre, voici des albums à lire d'urgence !
Une course poursuite contre le temps perdu...Que feriez-vous si d'un coup vous vous aperceviez que vous ne vivez plus qu'un jour sur deux ? C'est ce qui arrive à Lubin Maréchal, un jeune homme d'une vingtaine d'années qui, sans qu'il n'en ait le moindre souvenir, se réveille chaque matin alors qu'un jour entier vient de s'écouler. Il découvre alors que pendant ces absences, une autre personnalité prend possession de son corps. Un autre lui-même avec un caractère bien différent du sien, menant une vie qui n'a rien à voir. Pour organiser cette cohabitation corporelle et temporelle, Lubin se met en tête de communiquer avec son « autre », par caméra interposée. Mais petit à petit, l'alter ego prend le dessus et possède le corps de Lubin de plus en plus longtemps, ce dernier s'évaporant progressivement dans le temps... Qui sait combien de jours il lui reste à vivre avant de disparaître totalement ?Au-delà d'un récit fantastique totalement prenant, Ces Jours qui disparaissent, roman graphique en couleurs de 200 pages à la personnalité très marquée, pose des questions fortes sur l'identité, la dualité de l'être et le rapport entre le corps et l'esprit. Tout du long, le lecteur se demande si Lubin disparait vraiment ou s'il est atteint de schizophrénie. Évidemment, le jeune et talentueux Timothé Le Boucher, qui signe ici son troisième ouvrage, se garde bien d'y répondre... Et si ce personnage qui en chasse un autre était tout simplement l'homme adulte qui, petit à petit, chasse l'enfant qui est en lui ?
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Un récit SF sur le temps qui passe
Que faire si d’un coup, vous ne viviez qu’un jour sur deux et que vous partagiez votre enveloppe corporelle avec un Autre ?
Cette étrange cohabitation permet à Timothé Le Boucher de scénariser un récit original qui se découpe narrativement en deux parties. Le rythme insufflé donne une lecture fluide à l’ensemble de l’ouvrage avec une bonne montée en tension au fil des planches qui vient s’apparenter sur la fin au thriller.
Le travail réalisé autour de la psychologie des personnages est une des forces de cette bd. On suit le point de vue d’un des personnages avec toute la subjectivité que cela implique.
Amour, amitiés, famille, travail, sens de la vie, les sujets abordés sont nombreux, ceux qui construisent les individus. Néanmoins, à travers cette métaphore du temps qui passe, c’est bien la gestion des traumas qui est abordée en filigrane de cet album.
Graphiquement, le trait de Timothé Le Boucher est assez classique, tout comme le choix du découpage des planches. C’est propre, réaliste et cohérent. L’originalité de la BD ne se trouve donc pas dans le dessin mais bien dans l’histoire qu’elle livre au lecteur.
CETTE BD EST GRAVEE DANS MON AME ET ME FAIT ENCORE SOUFFRIR, des semaines après sa lecture.
C'est l'histoire de Lubin, qui se rend compte qu'un jour sur deux, il n'a plus aucun souvenir de sa journée... et que même, ce n'est pas "lui" mais une autre personnalité, une autre version de lui-même qui prend possession de son corps, et de sa vie toute entière. Comment réagir ? Cohabiter et tenter de communiquer avec cet autre ? Ou juste se voir disparaître de plus en plus de jours de suite et se contenter de miettes de vie ... Et finalement, qui est le vrai, l'authentique Lubin ?
Lecture très intense pour moi, comme toujours avec Timothé Le Boucher
Je m'attendais à rien en particulier en le lisant, si ce n'est que je me souvenais d'un ou deux bons avis que j'avais lu dessus.
Et j'ai vraiment beaucoup aimé.
C'est une histoire qui ne se penche pas forcément sur le trouble traité même, mais plutôt sur l'impact que cela pourrait avoir.
On suit le point de vue de Lubin dans cette histoire, et c'est donc à lui qu'on va s'attacher. Je me suis mise à sa place, face à la situation qu'il vit, qui doit être dure à appréhender.
Le choix narratif effectué appuie sur ce personnage, parce qu'on se retrouve nous-même à ne pas savoir ce qu'il se passe quand il dort. Cela nous met dans la même position, on a aucune idée de ce qu'il se passe durant ce temps, on a la même sensation vis à vis du temps qui passe.
Et on le ressent vraiment, d'autant plus vers la fin.
Et cette fin m'a vraiment retournée, et m'a littéralement fait pleurer au moment où je lisais les dernières pages. Je ne pense pas que ce sera le cas pour tout le monde, c'est même certain, en fonction de son rapport avec ce qu'il se passe dans l'histoire. Mais personnellement, perdre le contrôle de sa vie, la voir défiler sans qu'on puisse rien y faire, la sentir nous échapper, ça me terrifie. Ce n'est pourtant pas quelque chose auquel je pense normalement, voire jamais étonnamment, mais quand des œuvres le traitent, je me mets à la place du personnage et ça me fout un coup à chaque fois (je pense notamment à un passage dans Interstellar).
Et c'est vraiment ça qui m'a particulièrement touchée, par rapport au reste. Parce qu'au final, j'avais de la compassion pour Lubin, mais je n'étais pas autant attachée plus que ça aux personnages, de même pour les autres, qui en soit, peuvent être touchants, mais ne me marqueront pas forcément.
De même, pour ce qui est des dessins, ce n'est personnellement pas ce que j'ai particulièrement relevé, parce que ce n'est pas le genre de dessin auquel je suis sensible. Cela n'empêche en rien que cela fonctionne très bien.
Concernant le thème qui est finalement le fond derrière tout ça, je ne sais pas s'il est traité de manière la plus réaliste, je ne pourrais le dire, surtout que finalement, ce n'est pas tout à fait le sujet de l'œuvre, mais plutôt sur le ressenti, les émotions et les réactions du personnage face à la situation auquel il est confronté.
Au final, je dirais que sur les thèmes, en dehors de ce trouble, on retrouve le conflit avec soi-même, avec les autres, l'identité, son rapport à soi, ou encore les relations avec les autres.
En bref, je pense que c'est un bouquin qui n'aura pas le même impact pour tout le monde, mais dont la fin m'a personnellement bouleversée.
J'avais vu plusieurs bonnes critiques de ce roman graphique, mais je ne sais pas pourquoi il ne m'attirait pas. Les dessins ne me convenaient pas vraiment. En le voyant à la bibliothèque, je me suis dit que je ne risquais pas grand chose, et ce fut une bonne surprise. Je me suis attachée à Lubin et j'ai souffert avec lui de voir sa vie disparaître sans qu'il ne parvienne à reprendre le dessus. On se demande en lisant si nous sommes face à du surnaturel ou une maladie, mais surtout, on se pose la question de ce qui fait notre identité. Si la première partie est agréable, mais assez classique, tout s'accélère quand le cycle des "jours qui disparaissent" devient plus extrême, et j'ai alors trouvé dans ce livre une réelle profondeur que je n'attendais pas.
Quand les jours se suivent et ne se ressemblent plus, on a parfois l'impression de ne plus savoir quel jour on est… ça vous rappellera certainement quelque chose
… C'est exactement la thématique de cette BD de Timothé le Boucher superbement dessinée dont j'ai adoré suivre l'histoire et le développement surprenant !
Lubin Maréchal se réveille chaque matin alors qu'un jour entier vient de s'écouler, il se rend compte que durant ses absences un autre prend possession de son corps et de son esprit, qui est-il ?…
Il va mettre en place une stratégie pour communiquer avec lui….
Et vous, que feriez-vous si vous vous aperceviez que vous ne vivez plus qu'un jour sur deux ? Une chose est sûre, à la lecture de ce récit fantastique le temps passe définitivement trop vite !
J'ai adoré. C'est propre, beau, avec une palette de couleur très plaisante. L'histoire est pleine d'émotion, originale et prenante du début à la fin. Une belle histoire d'amour et d'amitié dans laquelle chacun de nous pourra se reconnaitre à un moment ou à un autre.
Un roman graphique d'une grande justesse et dont la fin peut laisser sur sa faim... Une fin inattendue mais en même temps inevitable... Je conseille sans aucun problème ce roman graphique avec ses dessins d'une grande douceur et cette histoire dans laquelle on n'a aucun mal à entrer
Lubin est un jeune acrobate en pleine ascension professionnelle avec son groupe d'amis qui contente des spectacles, il a une relation qui semble stable avec sa petite amie mais suite à une chute il se rend compte qu'il commence à vivre un jour sur deux.
Phénomène étonnant, il se rend peu à peu compte que pendant ses absences son corps est "habité" et continue à vivre d'une manière complément différente. Il décide de consulté pour comprendre, garder le contrôle, prendre contact avec cet autre lui pour instaurer des règles.
Je n'irai pas plus loin pour ne pas spoiler, c'est une histoire prenante, Lubin est attachant, on se demande bien comment cela va finir.
Les illustrations sont assez douces et apaisent un peu l'angoisse que peut soulever l'histoire.
Quand on referme ce recueil on se pose soi même des questions sur ce temps qi passent, ces jours que l'on perd ...
un très bon moment de lecture.
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