80 ans après, il est toujours essentiel de faire comprendre cet événement aux plus jeunes
" Au XIXe siècle, en Grande-Bretagne, des hommes, magnifiques trublions, ont choisi la cause de l'égalité des femmes. "Des hommes comme les autres." Ils risquaient gros : respectabilité, carrière, fortune... Refusant la guerre des sexes, ils ont oeuvré par l'écriture, l'exemple et l'action, pour le combat commun dans l'intérêt commun. Ce temps d'effervescence intellectuelle et sociale culmina avec le mouvement des suffragettes où la militance masculine fut étonnamment forte. Victor Duval et Frederick Pethick-Lawrence connurent alors prison, gavage, faillites, expulsions. Edward Carpenter, qui osait traiter de la sexualité, connut marginalisation et outrages. Il y avait des révoltés par l'injustice, tel George Lansbury, député, ancien ouvrier, qui voyait l'équivalence entre domination masculine et domination des "nantis" sur les "manuels"; d'autres, sarcastiques, tel l'écrivain Israel Zangwill ; enfin, des hommes de raison : John Stuart Mill, William Johnson Fox. Il y eut encore "le mari de..." (Frederick Billington-Greig) et l'émouvant William Godwin, époux de Mary Wollstonecraft, qui rompit avec son milieu, souffrit beaucoup et lutta avec noblesse et talent. Ils croyaient tous en l'égalité. Mais si, sur des points essentiels, l'action féministe qu'ils soutenaient a passé les seuils législatifs, le paradigme fondamental qu'ils avaient eux aussi identifié : le regard qui hiérarchise, n'a pas vraiment changé. Ce devrait être le nouvel axe de la militance commune. ", Françoise Héritier, anthropologue, professeurs honoraire au Collège de France.
Il n'y a pas encore de discussion sur ce livre
Soyez le premier à en lancer une !
80 ans après, il est toujours essentiel de faire comprendre cet événement aux plus jeunes
Selma ne vit que pour les chevaux et c’est à travers eux qu’elle traverse cette période violente si difficile à comprendre pour une adolescente...
"Osons faire des choses qui sont trop grandes pour nous", suggère Maud Bénézit, dessinatrice et co-scénariste de l'album
"L’Antiquité appartient à notre imaginaire", explique la romancière primée cette année